





La population de Beni est soumise au dur calvaire: massacre, kidnapping, expropriation des biens et de terre, nomadisme… Et les bourreaux sont nommés « ADF ». Mais de qui est l’œuvre accomplie par les ADF à Beni?
Pour rappel, le 11 janvier 2018, une vingtaine de personnes ont été kidnappées sur l’axe Semuliki – Nyaleke par des personnes identifiées par présomption comme des rebelles ougandais ADF. Cet événement a été un des plus douloureux qu’ait connus la population locale et avait provoqué de tollés à travers toutes les couches dont la société civile, les agents de la presse et du média, les opérateurs politiques, les opérateurs économiques (les bouchers) etc.
Or, si depuis ce 21 janvier 20218, les opinions sont agréablement surprises par la libération de trois desdits otages, ce n’est nullement à cause de grand tapage de la masse, car le pouvoir en place et ses légats en exécution en provinces et dans les recoins du pays s’en moquent. Le nom de Jeadot MANGWENGWE a été bien sûr dans les hauteurs de clochettes entendues dans les voix revendicatives, cependant toutes ces actions auraient été en soi vaines et sans effet, en sorte qu’on n’y retrouve pas les véritables motivations de son relâchement par ses ravisseurs.
Le Gouverneur de Province Julien Paluku connaît personnellement les kidnappeurs. Il les manipule ces ADF!
Oui, parlons de la libération de Jeadot MANGWNGWE.
Depuis vendredi 19 janvier 2018, des sources de la sphère du Gouverneur de la Province du Nord-Kivu ont alerté la rédaction de Benilubero Online que le cas d’enlèvement de Jeadot Mangwengwe tourmentait beaucoup Monsieur Julien Paluku, le Gouverneur de Province.
Le lendemain, samedi 20 janvier, les mêmes sources signalent que le Gouverneur a dépêché un de ses agents confidents à Beni pour demander aux soldats kidnappeurs ou soldats (se masquant comme des ADF) de relâcher sans délai Monsieur Jeadot Mangwengwe, le Directeur de la Radio Télévision Graben de Beni, faisant partie de vingtaine des otages pris le 11 janvier 2018. Entretemps, un arrangement se fait dans les coulisses de ce secret à Nairobi, au Kenya, pour virer au profit des ravisseurs un montant de 15.000 US $ (quinze mille dollars américains). Benilubero s’est abstenu de publier immédiatement ces informations, estimant que cela pouvait porter préjudice à la libération des otages qui était pourtant le souhait de tout le monde.
Aujourd’hui, une bonne nouvelle surprend la population de Beni: Monsieur Jeadot Mangwengwe est relâché avec deux autres otages. Ils apparaissent dans la ville de Beni par le quartier Kasinga dans le banlieu de la commune Ruwenzori. Jeadot Mangwengwe a eu grâce aux yeux de ses bourreaux à cause de l’intervention personnelle du gouverneur Julien Paluku. Autrement dit le gouverneur de province de Goma, Monsieur Julien Paluku connaît bien ceux qui tuent et kidnappent à Beni; il les manipule également, car il sait comment les atteindre dans leur « maquis », comment les contacter, il peut leur intimer des ordres et ces ordres sont exécutés…
Que deviendront les 19 autres otages? pourquoi tout le monde n’a-t-il pas été libéré ?
Il y avait au moins 21 otages kidnappés dans l’événement du 11 janvier 2018. Mais seul Monsieur Jeadit Mangwengwe avait du prix et la valeur humaine aux yeux du gouverneur Julien Paluku. Ceci relève des affinités sociales: Jeadot Mangwengwe est frère biologique à Monsieur Baboujie Mangwengwe qui tient les affaires de Julien Paluku Kahongya à Kinshasa. C’est sur base des pressions de ce partenaire et agent dans le monde des affaires que Julien Paluku a organisé le scénario qui a conduit à la libération de Monsieur Jeadot. Voilà à quel degré les autorités congolais se sont arrogé le pouvoir de vie et de mort sur leurs administrés. Elles peuvent à leur gré donner le signal pour égorger des personnes humaines et de stopper ces massacres, d’enlever et de relâcher, pour souligner que les ADF agissant à Beni sont bel et bien sous la commande du pouvoir en place dans le pays. Déjà à Kinshasa, ils sont rassurés de la protection du président Joseph Kabila, à Goma le Gouverneur est leur manipulateur et à Beni sur place le Maire de la ville, le Maire de la ville ainsi que les FARDC en opération sont leurs partenaires, protecteurs et leurs renforts.
Trop c’est trop avec cette catégorie de dirigeants réduisant leurs semblables humains aux produits de l’abattoir.
Pierre de Presse
Beni
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Un pouvoir en débandade. Dieu n’abandonne pas son peuple. Le petit reste revivra et triomphera.