





Le malheur ne vient jamais seul, disent les sages ! C’est le cas du Territoire de Beni où la vie est menacée sur tous les plans et dans tous ses aspects par les mêmes acteurs : les hommes en uniforme et en armes. A part les assassinats des civils au quotidien et les incendies des maisons d’habitation, les animaux sauvages sont aussi victimes des hommes en uniforme dans le Parc National des Virunga.

L’identification de ces hommes en uniforme auteurs de cette destruction de la vie est pour l’instant une nouvelle guerre dans la guerre congolaise. Les Politiciens et leurs bailleurs de la communauté internationale attribuent toutes les exactions précitées aux FDLR. Mais les populations locales rescapées de ces exactions persistent et signent qu’il s’agit bien des militaires congolais dans leur diversité ou mosaïque actuelle. La population civile a déjà fournit plusieurs fois les preuves de son argument en attrapant des Fardc la main dans le sac. Les Fardc et leurs alliés par contre, malgré les moyens logistiques dont ils disposent, n’ont jamais capturé un seul bandit FDLR vivant pour le montrer à la population victime. Le pourquoi est facile à imaginer.
S’agissant des animaux du Parc National des Virunga, les organisations de la protection de la nature possèdent plusieurs preuves de l’implication des militaires congolais (Fardc et Gardes de Parc) dans le braconnage. Les Fardc qui sèment l’insécurité parmi les humains comme ceux qui abattent la faune du Parc National des Virunga pour des buts lucratifs jouissent tous de l’impunité. Le but de cette dépêche est de sonner l’alarme que les humains et les animaux sont tous menacés de disparition à Beni-Lubero. Les défenseurs des droits à la vie devraient ainsi compléter leurs monitorings par une rubrique concernant la faune.
En Territoire de BENI, particulièrement dans les Collectivités de Ruwenzori et Watalinga, le braconnage se porte bien.
Et, ce qui est curieux, ce braconnage est attribué aux Éléments FARDC et aux Gardes de Parc Agents de l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature) dont la mission est pourtant d’assurer la securité des personnes et de leurs biens, sauvegarder le patrimoine Commun de l’Humanité qu’est la faune et la flore du Parc National des Virunga.
Parmi les Fardc accusés se trouvent bon nombre d’éléments de la 2ième Brigade (8è Région Militaire-FARDC), réfractaires à la mutation de leur unité vers Lubero se seraient soustraient de leurs troupes pour se déguiser en braconniers.

Les échanges des tirs qui ont opposé ces braconniers aux militaires de la 6è Brigade déployés il y a peu à BENI, ont permis de fixer l’opinion sur l’identité de ces inciviques. En effet, les échanges observées toute la journée de lundi 08/06/2009 à NZELUBE, entre les localités de Mwenda et Kikingi, en Groupement de Bolema, Secteur de Ruwenzori, dans le Territoire de BENI, en plein Parc de Virunga ont permis aux éléments de la 6è Brigade à récupérer 3 armes(AK47), plusieurs Uniformes militaires (Fardc) à côté d’une centaine des bêtes boucanées (singes, antilopes, buffles, éléphants,…) abandonnés par lesdits braconniers lors de leur fuite.
En même temps, les preuves existent que les éléments de la 6è Brigade ne se sont pas idoines dans le braconnage qui rapporte de l’argent. Les uns comme les autres se disant impayés, ils se font payer par l’abattage de la faune congolaise. Ainsi par exemple, les bêtes récupérées lors de leur opération de NZELUBE ont été tout simplement vendues et consommées au lieu d’être remises aux Agents de l’ICCN. A son tour, l’ICCN n’a jamais dénoncé ce comportement au point que l’on se demande s’il ne s’agit pas d’un réseau maffieux de braconnage !
Ce braconnage a comme conséquence l’émigration de plusieurs espèces animales vers l’Ouganda.
Les chefs coutumiers du territoire de Beni ainsi que plusieurs Organisations œuvrant dans le domaine de la protection de la nature ont déjà dénoncé ce braconnage sans qu’une action s’en suive. Comme en serait-il autrement si le braconnier et le justicier sont des associés dans la vente de la viande boucanée, de l’ivoire, des peaux d’Okapi, etc.
A en croire Mwami Saambili BAMKOKA qui s’est confié à beniluro.com, les Militaires FARDC brillent dans le braconnage vécu au grand jour dans sa Chefferie, Watalinga.
Revenant sur ce qui se passe en ces jour à MUKAKATI, sur l’axe KAMANGO, le Mwami révèle que les Coups de tirs qui y retentissent chaque jour ne permettent pas aux animaux en d’y rester mais plutôt de traverser la frontière pour respirer l’air paisible en Ouganda où ils sont bien accueillis dans des parcs d’attraction pour touristes.
Ces propos de Mwami Saambili ont été confirmés par les Agents de la Direction Générale de Migration(DGM) commis à la frontière NOBILI, en Chefferie de Watalinga. D’après ces derniers, les Gardes ougandais du Parc de TANDI avaient informé leurs homologues congolais qu’un OKAPI male de la R.D. Congo avait trouvé refuge chez eux et qu’il s’y porte bien.
Le cas récent de complicité des Agents de l’ICCN dans le braconnage remonte au 20/06/2009. En effet, 2 Pêcheurs illicites, notamment, Sieurs GANATIA et MUNYAWE avaient trouvé la mort sur la rivière SEMULIKI au Point de Pêche HULULU, en localité de Masambo, Groupement BASONGORA, Secteur de Ruwenzori. Selon les membres de famille ainsi qu’un rescapé qui a requis l’anonymat, les deux victimes de HULULU étaient recrutées par le Chef de Poste de Patrouille (Agent de L’ICCN) de HULULU pour qui elles travaillaient. Leur pirogue était cognée par un hippopotame avant de basculer son équipage dans la rivière Ganatia et Munyawe avaient péri sur le coup.
Ainsi la sauvegarde du patrimoine de l’humanité qu’est le Parc National des Virunga ainsi que des congolais et des congolais passe par la restauration de la justice, la fin de l’impunité, l’amélioration des conditions de vie des militaires et gardes du parc, etc.
O.BAHATI
benilubero.com





