





La guerre sans nom que les Fardc issus du CNDP livrent à la population congolaise poursuit son bonhomme de chemin avec des méthodes génocidaires hitlériennes. Après les fusillades des populations, les meurtres au couteau et poignard, les mutilations des sexes féminins, les incendies des maisons, les attaques des veillées mortuaires, les attaques des époux la veille de leur mariage, le ravissement des repas du soir, les destructions des récoltes dans les champs par les vaches, les Fardc basés à Nyaleke dans la périphérie de la ville de Beni, viennent d’interdire aux paysans de la région d’accéder à leurs champs. Il devient donc difficile de récolter ou de planter quoi que ce soit. Cette pratique génocidaire qualifiée sur place d’arme alimentaire est déjà décriée en Territoire de Rutshuru et au Sud du Territoire de Lubero. Sous l’œil impuissant ou complice des autorités locales, toutes tendances confondues, cette arme alimentaire est aujourd’hui utilisée à Nyaleke au cœur même du Territoire de Lubero a la veille de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du pays.
Au début de l’usage de cette arme alimentaire, les Fardc de Nyaleke exigeaient de la part de chaque agriculteur de la région la possession d’un permis d’exploitation de son propre champ ou de sa ferme agricole. Le prix de ce permis d’exploitation variait entre 3 et 5 US$. Après un ras-le-bol exprimé les populations victimes, les autorités compétentes de la ville de Beni avaient supprimé ce permis d’exploitation des champs.
Mais profitant de l’attaque du Camp Militaire de Nyaleke le 25 Avril dernier, une attaque condamnée par tous mais dont l’identité des assaillants reste floue, les Fardc viennent de récidiver en interdisant purement et simplement aux agriculteurs d’accéder à leurs champs et fermes agricoles. Le prétexte qui ne convainc personne est que les assaillants se cacheraient parmi les agriculteurs. Les agriculteurs qui prennent le risque d’aller chercher un peu de nourriture pour leurs enfants se voient ravir tous leurs vivres avant de se retrouver dans les cachots malpropres de Nyaleke d’où ils ne sortent que moyennant des très fortes amendes payées par la contraction des dettes ou le troc des biens de valeur. En effet, plusieurs paysans réunissent rarement 100 US$ même quand la récolte a été bonne. Exiger de ce même paysan une amende de 100 US$ pour avoir été dans son propre champ, équivaut à l’appauvrir davantage car il doit s’endetter pour s’en acquitter. Il s’en suit chez cet infortuné une inquiétude et une pression psychologique qui le déshumanisent, le chosifient, et le tuent à petits feux.
Sachant que les paysans du coin tirent leur survie de la terre et du travail de leurs mains, la privation prolongée de leur unique moyen de subsistance provoquera sans aucun doute un drame humanitaire sans précédent si rien n’est fait maintenant pour décourager cette pratique génocidaire de Fardc déployés à Nyaleke. Au lieu de mourir de balles ou du poignard des Fardc, les populations congolaises de la région risquent de mourir de famine ou de malnutrition.
Un appel est ainsi lancé aux autorités compétentes pour s’acquitter de leurs prérogatives dans la sécurisation sous toutes ses formes de la population martyre de Nyaleke en Territoire de Beni.
Aucun congolais ne devrait être victime des Forces Armées de son pays à la veille de la célébration du 50 ième anniversaire de l’indépendance du pays. Le travail de l’armée est la sécurisation des civils. Assimiler indistinctement tous les civils d’un territoire à des bandits c’est vouloir les effacer de la face de la terre. D’où la thèse du génocide des congolais à l’Est du pays!
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Obède Bahati
Beni
©Beni-Lubero Online





