





C’est confirmé! L’épidémie hémorragique la plus meurtrière provoquée par le virus d’Ebola est déclarée dans la zone de Mangina, en territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Dans moins d’une semaine, ce fléau qui apparaît comme un mystère a déjà causé une vingtaine de morts.
Après un silence voilant à peine la culpabilité et le remord du gouvernement central, le Ministre de Santé fait apparaître enfin l’écho du pouvoir dont il représente la voix cette matière avec des propos qui suscitent plus d’interrogations qu’ils ne répondent à l’attente et la préoccupation des opinions sur cette catastrophe.
En effet, que veulent dire les autorités congolais en parlant de « foyer d »une nouvelle épidémie » à Mangina? Elles n’éclaircissent pas ce propos. Or, de part la réalité géographique de la zone concernée, rien ne concoure à suspecter son environnement naturel d’être favorable à l’apparition d’une quelconque épidémie d’Ebola, Mangina n’étant pas une région forestière d’où proviendrait le vecteur de cette maladie; bien plus, la province de l’Equateur où ladite épidémie se répète depuis quelques années est éloignée de Beni d’au moins 2 mille kilomètres. Comment serait-il possible que l’Ebola ait survolé des provinces sans aucune menace pour n’atterrir qu’à Mangina, une localité bien éloignée de la ville de Beni elle-même qui, au moins reçoit des voyageurs d’autres coins du pays? Les dirigeants congolais doivent clarifier les choses et surtout éviter de jouer avec des vies humaines.
Aussi, un médecin à Beni, qui requiert l’anonymat stipule à juste titre que l’épidémie d’Ebola à Mangina (région de Beni) serait bel et bien provoquée par les mêmes intentions criminelles qui inspirèrent les massacres dont l’objectif, l’extermination de la population locale, peine à être atteint.
En dépit de ces considérations, il y a pourtant urgence que le public adopte toutes les mesures préventives vulgarisées par les services de santé pour sauver des vies, en l’occurrence éviter tout contact avec :
– le sang d’une personne avec Ebola,
– le vomissement d’une personne avec Ebola,
– le selle d’une personne avec Ebola,
– la sueur et les autres liquides biologiques du corps d’une personne avec Ebola,
– l’urine d’une personne avec Ebola et
– le cadavre d’une personne morte avec Ebola, pour ne pas attraper le virus d’Ebola. Car la plupart des personnes atteintes d’Ebola meurent!
Kyakimwa Jeanne d’Arc
Beni
©Beni-Lubero Online.





