





Le jeudi 16 mars 20217, le village de RWAHWA s’est revéilé en panique générale. Des coups de balles qui ont raisoné tôt le matin de ce jour , résultant d’un affrontement entre les soldats des FARDC et les MAI MAI dans le village voisin de kalemba, ont jeté dans la peur les habitants de cette contrée. Les FARDC venaient de lancer un assaut sur un retranchement des Mai-mai de longue date sur place. Par conséquent, tous les paysans ont momentanément quitté leur domicile pour trouver asile ailleurs.
Entretemps, la ville de Butembo a atteint un niveau spectaculaire d’insécurité, tel que le fait constater les responsables de la société civile locale, inventoriant quelques cas récents, mais à priori non exhaustifs:
Les bandits souvent habillés en tenues semblables à celles des policiers et des FARDC opèrent en groupes de 15 – 20 – 30 ou plus avec des fusils ou des armes blanches (machettes et barres à mines). Ils exigent argent, téléphones et autres biens de valeur.
Le cas le plus récent est celui du ménage de KASEREKA SYAHETERA, professeur de Mathématique à l’Institut Mgr Henri Pierard, la nuit de mercredi à ce jeudi 16 mars 2017 en cellule Vukaka, quartier Bwinongo, en commune Mususa.
Il sied de signaler que la nuit de dimanche à lundi 13 mars, ces mêmes bandits ont agressé Mr KAMBALE Manzekele chez lui en cellule Vuhika, Quartier Katwa, commune Mususa.
D’autres cas sont signalés au Quartier Mukuna, commune Bulengera et dans d’autres quartiers comme Kitulu, Vulema (Mususa), …
Pour le moment, nous apprenons que 11 malades seraient internés à l’hôpital Général de Référence de Matanda (nous allons confirmer ce chiffre après comptage ce soir).
Lundi dernier, le bourgmestre de Mususa a alerté au sujet de 6 ménages qui qui ont quitté cette commune.
A Beni, Mr. Kilolo, chef de cellule Kimbya, au quartier RWANGOMA, commune de BEU en ville de BENI, a été abattu à coup de lance le 09 mars dans son domicile.
Il est inquiétant de constater l’ampleur de la montée du taux d’assassinat et d’attaques ciblées à un rythme quasiment quotidien tel qu’on le déplore actuellement dans les villes de Butembo et Beni, ainsi que dans la plupart des agglomérations importantes de l’espace de Beni-Lubero.
Faudrait-il rappeler, et cela jusques à quand, aux autorités leur devoir de prendre au sérieux leur responsabilité pour la protection des citoyens et leurs biens?
Journal du paysan
Butembo.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





