





Un week-end sanglant à Beni-Lubero. 7 personnes tuées en l’espace de 48 heures. Les autorités locales démontrent qu’elles n’ont aucun pouvoir malgré les apparences trompeuses. Les tueurs font la loi. Se sentant abandonnée par l’Etat et la bande des collabos, la population locale commence à se prendre en charge.
Dans la nuit de dimanche à lundi 2 avril 2012 quatre personnes d’une même famille ont été tuées à la machette par des inciviques dans la localité de KALINGATE sur le tronçon routier BENI-KALAU au sud-Est de la ville de Beni. A en croire notre source sur place, c’est une mère de famille et ses trois enfants, dont un jeune garçon de 16 ans et deux petits enfants qui ont été égorgé par des bandits non identifiés. Après le forfait, les bourreaux ont disparus dans la nature et leur destination demeure inconnue.
Toujours en territoire de Beni dans la même nuit du dimanche à Lundi 2 Avril 2012, trois hommes vêtus en treillis militaire Fardc ont investi le village KANYATSI au Nord de l’agglomération de MABUKU à environ 30 km de la ville de Butembo. Au cours de cette opération macabre, la population du village visité a réussi à mettre la main sur le Fardc Jeudi KASEREKA MUTUZELA (22 ans). Celui-ci a été lapidé et conduit au centre de Mabuku où il a succombé de ses blessures. Pendant son calvaire il criait dans une langue inconnue dans le coin. Son nom de Kasereka était tout simplement un nom d’emprunt pour se faire passer comme quelqu’un du coin. Cette usurpation des identités est à ajouter sur les charges qui pèsent sur le pasteur méthodiste Ngoy Mulunda qui, lors de la fameuse révision du fichier électoral, avait ouvert des centres d’enrôlement ambulants dans les pays voisins (Rwanda, Burundi, Ouganda) et lointains (Afrique du Sud) pour que des étrangers se dotent des identités congolaises. Les conséquences de l’enrôlement des étrangers auront des conséquences bien plus graves que le coup d’état électoral et administratif de 2011.
Par ailleurs en territoire de Lubero un double meurtre a été enregistré à NGELEZA sur la route Butembo- Luotu dans la journée de Dimanche 1er Avril 2012. A l’origine du meurtre, un conflit foncier opposant deux familles. Comme c’est devenu une habitude, une des familles aurait engagé des tueurs à gages qui pullulent dans la région pour tuer le membre vocal de la famille adverse.
Un des policiers qui étaient venus faire l’enquête après le forfait a été tué par lapidation par la population en colère. En effet, pour la population, les tueurs à gages sont des policiers ou des militaires déguisés. Souvent les bandits qui commettent les exactions en tenue civile sont les mêmes qui reviennent sur le lieu en tenue de la police pour diligenter des enquêtes qui n’aboutissent jamais. C’est ainsi que la population ne voulait pas voir des policiers dans leur village après l’assassinat d’un des leurs.
La population de Kinyatsi/Beni en Auto-défense
K.M et E.M
Butembo
©Beni-Lubero Online





