





Malgré les menaces sécuritaires de quelques poches de résistance des rebelles ougandais ADF qui pèsent encore sur la chefferie des Watalinga en territoire de Beni, Province du Nord-Kivu, les populations sont en train de revenir petit à petit. Elles se rassemblent dans des villages abandonnés où elles essayent de se réorganiser. Après avoir raté la partie préliminaire des Examens d’Etat (Dissertation et Jurys) les écoles essayent de se rattraper. Toutefois, nombreux écoliers sont ceux qui viennent de louper encore une fois le Test National de Fin d’Etudes Primaires (TENAFEP) de ce jeudi 5 juin 2014. Les parents qui ont encore peur de l’activisme des ADF n’ont pas réussi à présenter leurs enfants à cet examen de portée nationale.
Les habitants qui sont retournés disent craindre la manière dont ils sont traités par le Gouvernement Ougandais qui les a accueillis comme des réfugiés sans loi ni foi. Des morts par milliers sont comptés dans les camps Ouganda où ils sont cantonnés. Ce sont de véritables camps de concentration à la manière d’Auswitzsche lors du Nazisme de Hitler, lorsque des milliers des juifs furent massacrés en 1945 en Allemagne. Ici l’on se souvient de l’avènement malheureux du naufrage survenu dernièrement sur le lac Albert. L’assistance humanitaire est très médiocre, quelque fois absente, à voir la taille et le nombre de ces congolais poussés de force dans ces camps par l’Ouganda. Ils sont empêchés de rentrer dans leurs pays natal. Nombreux d’entre eux reviennent clandestinement.
Mais de l’autre côté, les ougandais qui pensaient pourtant avoir atteint leur pari en conquérant un si grand pays, n’arrivent plus à comprendre le patriotisme des congolais dont courage de revenir sur la terre où ils ont été massacrés est encore très manifeste.
Dans le domaine de l’éducation, les enseignants se démènent pour rattraper les élèves déjà à retard. Ils installent des tableaux sous les arbres pourvu que les enfants congolais apprennent quelque matière de rattrapage. Il en est de même dans le domaine de la santé : les populations s’organisent pour trouver quelques médicaments soient-ils modernes ou traditionnels, elles se débrouillent quand même.
Adolphine Mulekya
De retour de Kamango
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