Dès son début, la semaine du 21 au 28 aura été celle d’un tableau assez désolant pour la population de la région de Beni sur le plan sécuritaire. Le quotidien voit rebondir un rythme galopant des massacres dans les villages ainsi que sur sur les principaux axes routiers desservant la ville de Beni.
Déjà dans la nuit du 21 juillet 2019, un bain de sang arrose simultanément plusieurs contrées de l’Est de la région de Beni de Beni. Il s’agit avant tout de deux civils tués à Mangboko, dans le groupement Batangi-Batangi Mbau en secteur de Beni-Mbau. La société civile locale informe ensuite le public de la mort de quatre civils tués à Malolu, partie rurale de la ville de Beni dans la même nuit. Une troisième triste nouvelle à la même date fut enfin le massacre de trois civils tués dans la chefferie de Watalinga.
Or, deux jours plus tôt, dans la nuit du 19 au 20 juillet 2019, il a été enregistré le massacre trois civils tués à Eringeti, dans le groupement Bambuba-Kisiki, en secteur de Beni-Mbau. Mais il aura fallu attendre la nuit du 22 au 23/07/2019, pour réaliser le sommet de massacre de la semaine, devant la mort tragique de neuf civils tués à Mabasele, l’un des quartiers de la commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. Cependant, toute cette horreur n’aura pas été assez pour l’ennemi qui a massacré encore quatre civils à Mulobya, non loin de l’agglomération de Mai-Moya Tsamboko, en groupement Bambuba-Kisiki, dans le secteur de Beni Mbau.
La série s’est prolongée durant le reste de la semaine, en sorte que le nombre des victimes innocentes tombées dans les mains des génocidaires de la région envoisinne le chiffre de trente personnes>
Pendant ce temps de cri d’émoi, toute l’attention du reste du pays est plutôt tournée vers Kinshasa où les tractations pour l’élection du président occupaient les esprits. Mais, ce que la population de Beni n’a pas toujours compris, c’est justement le fait de voir rebondir le massacre à grande échelle à chaque fois que le pays se retrouve devant un événement important. Or, même cette élection, où le gagnant est encore une fois une incarnation de l’esprit « Kabila », a été une énième preuve que tout espoir au changement demeure immédiatement une illusion. Et d’aucuns croient de plus en plus que la solution aux problèmes du moment ne viendra qu’une prise de conscience véritable de toute la Nation congolaise dans le sens d’une révolution populaire, sans quoi le destin du pays sera toujours tenu en otage.
Talangai Katchelewa
Beni
©Beni-Lubero Online.