





Plus de 500 personnes ont déjà été kidnappées depuis le début des opérations « Ruwnzori ». Nombreuses d’entre elles sont des nande dont la plupart sont déjà tuées et d’autres sont restés en captivité dans la brousse et sont exploitées comme des esclaves par des travaux forcés et par des relations sexuelles obligatoires.
Les pygmées pour qui le seul mode de vie est en forêt ne sont plus épargnés ce dernier temps. Ils sont pourchassés pour leur maîtrise de la forêt. A titre d’exemple,
– A Kokola Monsieur Kambale Kindyathe (Nande) et Monsieur Zaïre (pygmée) ont été kidnappés par des rebelles étrangers le mardi 30 Avril 2013 à pleine journée (vers 14h00)
– La victime c’est Mlle Noella TERESI, 14ans, fille de Pascal KATUSI, déplacée de la localité de TOTOLITO, ayant élu domicile avec ses parents a OICHA, chef-lieu du Territoire de Beni. Elle a été fusillée samedi 27 avril courant, vers 9h, a 7km de MBAU (chef-lieu du Secteur de Beni-Mbau), sur l’axe routier Mbau-Kamango. Les éléments-FARDC ayant tiré sur elle disent l’avoir fait par inadvertance. Ils déclarent avoir cru a une embuscade tendue par les Adf-Nalu, lorsque le feuillage bougeait non loin de la route où la fille s’approvisionnait avec ses sœurs. La balle tirée l’a atteinte sur son épaule avant de sortir par les cotes. Ces militaires auteur de cet homicide se rendaient a OICHA pour y récupérer a l’Etat-major leurs cartes biométriques. La victime a été ensevelie le matin de ce dimanche, sous une grande émotion.
– dans le village de Tedeu, en date du 26 Avril 2013, Mademoiselle Mwassi, une jeune fille pygmée de 19 ans, a été assassiné par les FARDC, Rosa kidnappée par les rebelles et Dialose alias Kasero (pygmée) grillé au feu par des rebelles.
– À la carrière de Namulayira, village situé à plus ou moins 6Km à l’est d’Eringeti, en date du 3 avril 2013, trois jeunes garçons ont été kidnappés. Il s’agit de Mathe (Nande) taximan, Bahati (pygmée) et Musubao (Nande) revenaient de la carrière
– Le même jour au village de Mutwei situé à 15km à l’Ouest d’Eringeti, 4 filles mineures dont l’âge varie entre 12 et 15 ans ont été brutalement violées et deux pères de famille, Mr Make Syahava et Ndicho Kapo (pygmée) torturés. Ces assaillants leur ont ravi 2 postes radiophoniques, 4 pièces de pagne wax, un téléphone et de l’argent dont le montant n’a pas été révélé à notre reporteur.
À CHUCHUBO, groupement Bambuba, secteur Beni-Mbau ces groupes armés étrangers ont déjà construit des maisonnettes à bâches depuis un mois. Au cours d’une réunion de sécurité, la Société Civile, noyau d’Eringeti a demandé au chef de cette localité d’éclairer la lanterne de la population au sujet de ces groupes armés qui ne savent pas s’exprimer en langues locales (Swahili et kinande). Ce dernier a rejeté la balle à la MONUSCO qui a répondu qu’elle ne saurait pas le faire pour le moment étant donné que ses interprètes ne sont pas sur place.
Pendant ce temps, les populations de Beni ville et territoires vivent la peur au ventre craignant pour une éventuelle attaque.
De son côté, l’Association Culturelle Kyaghanda ASBL « Obughuma bw’aba Yira » condamne le silence du gouvernement Congolais. Cette structure appelle le gouvernement de prendre ses responsabilité de peur que la population ne le taxe complice avec l’ennemi de la paix. Ce qui serait une haute trahison de la Nation Congolaise. Le Kyaghanda Yira souhaite voir revenir la paix et rien que la paix. Il invite ainsi tous les membres de la communauté Yira de faire attention aux manipulations politiciennes qui consistent à faire croire à la population que les Congolais se tuent eux-mêmes, faisant ainsi abstraction aux agresseurs. Cette idée vise à inciter les congolais à la haine clanique.
Michel Katembo Maligho
OICHA
©Benilubero Online





