Après l’arrestation de 38 sujets Hutus en ville de Butembo venus de NYABIBWE et KALEHE mardi 04 novembre, 7 autres hutus ont été appréhendés ce mercredi 05 novembre. Il s’agit de 4 jeunes gens d’une trentaine d’années et une femme, mère de deux enfants. Tous étaient à bord d’un camion FUSO intercepté au centre ville.
Ces sujets ont été conduits à la mairie par les agents de l’ordre. Interrogés par le chef du bureau II de la police, ces passagers ont déclaré qu’ils viennent de KICHANGA pour TCHABI aux environs de Bunia en district de l’ITURI. Ces personnes ont dit qu’elles sont conscientes de l’instabilité sécuritaire de Beni. En dépit de cette menace, ces voyageurs ont exprimé leur volonté à braver tous les aléas de la route dans l’objectif d’atteindre leur destination. Et à la question de savoir s’ils maîtrisent l’endroit où ils seront reçus à Bunia, ces sujets hutus ont précisé qu’ils sont en contact téléphonique avec leurs proches déjà installés dans plusieurs endroits de la province Orientale. Ils ont ajouté que leurs familiers les ont rassurés de leur accueil. Comme pour le premier groupe reçu à Butembo ce mardi, ces migrants disent être à la recherche des terres fertiles. Ils sont munis des outils nécessaires pour les travaux champêtres. Après enregistrement de ces voyageurs, la police les a conduits au bureau de la Direction Générale de Migration avant d’être amenés au poste de l’Agence Nationale de Renseignement. Notons qu’au total, 45 sujets hutus venant du sud vers le Nord ont été accueillis en ville de Butembo à l’espace de 48heures. Jusqu’à présent, personne ne sait si ces 7 Hutu vont poursuivre la route jusqu’en Province Orientale comme les 38 qui les ont précédés ou rebrousser chemin. Certains, tout congolais a le droit de se déplacer librement partout au pays, pense maitre Silutondwa. Mais comme le dit la société civile du Nord-Kivu, le moment et le contexte actuel pendant lesquels ces gens se déplacent suscitent des questionnements. Le fait que ces Hutu se rendent dans des zones instables fait planer beaucoup de doute. Car personne ne peut se rendre là où ca brule.
JM Vianney MUTULIRANO, Stagiaire
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