





Dans la soirée du samedi 25 septembre, PAPA KAKULE NZUVUKIRO ANACLET a été assassiné dans sa résidence du Quartier Kitulu, Cellule Kikuluba, n° 313, Commune Mususa, non loin de la salle polyvalente de Vulumbi, et à quelques pas du domicile du Député National Marc Kakule SUMBUSU. Originaire de Kakonze, en Groupement Isale, Papa Nzuvukiro âgé de 59 ans laisse derrière lui une veuve du nom de Kavira Béatrice et 10 orphelins. Il était vendeur de carburant (appelé communément Kaddhafi) raison pour laquelle il n’était pas un inconnu du quartier.
Ce samedi fatidique, il est 21h00, heure locale, quand les tueurs se pointent dans sa parcelle. Il s’agit de 4 hommes en armes portant tous des longs mentaux. Ils toquent à la porte comme des visiteurs et s’expriment en swahili. Sachant qu’il n’y avait plus personne à l’extérieur, un des garçons de la famille prend son courage pour s’enquérir à travers une fenêtre de l’identité des visiteurs de la nuit. Il tombe de haut, en découvrant qu’il s’agissait de ce qu’il craignait, à savoir, des hommes en armes. Se rendant compte que personne ne voulait leur ouvrir la porte, les bandits utilisent des marteaux qu’ils avaient dans leurs manteaux pour défoncer les portes de la maison. La première personne qui se retrouve face aux tueurs c’est la fille Germaine. On lui demande de montrer la chambre de son père. Elle dit que son père n’est pas dans la maison. Elle reçoit un coup de crosse sur son bras. Le garçon qui avait aperçu les bandits à travers sa fenêtre s’imagine le pire pour sa sœur. Il crie pour réveiller papa. Ne sachant pas que les bandits étaient déjà dans la maison, papa sort de sa chambre pour sauver sa fille de mains des tueurs. Avant qu’il ne dise mot, il attrape deux coups de balles dans le bassin et dans l’abdomen. Il tombe et git dans son sang. Les 4 malfrats fouillent alors toute la maison, tabassent les enfants de qui ils ravissent téléphones, caméras, et un total de 800 US$. Après la fuite des tueurs, le papa Nzuvukiro rendra l’âme lors de son transfert vers l’Hôpital Matanda. Il vient ainsi d’allonger la liste des martyrs de la résistance congolaise à l’occupation rwandaise du Nord-Kivu. Que la terre de ces ancêtres lui soit douce !
En vert: la fille de feu Nzuvukiro qui était ôtage des tueurs de son père
Le lendemain dimanche soir du 26 septembre 2010 c’est le tour d’un autre père de famille, à savoir, le PAPA KISUBA VUSANGE LEONARD (62 ans) de la Cellule NGULE n° 262, Quartier Vutetse, en Commune de Kimemi. Il est seulement 20h00, heure locale. Les portes sont déjà fermées à cause de l’insécurité mais les enfants regardent la télévision au salon car le groupe électrogène qui alimente le quartier est encore en marche. Subitement un des enfants entend le bruit des bottes dans la parcelle. En regardant par un coin de la fenêtre, il aperçoit trois hommes bien armés, deux en tenue militaire et un en tenue civile. De l’intérieur et sans armes, les garçons montent à la hâte un plan d’auto-défense et d’alerte du quartier. Un garçon tente de sortir par une porte pour alerter le quartier. Il échappe miraculeusement à une balle. Entendant le coup de feu dans sa parcelle, le papa sort par une autre porte et réussit à maitriser l’un des trois tueurs avec son arme pendant que les deux autres rôdaient autour de la maison pour tenter d’y pénétrer par force. Mais avant que le papa ne ravisse l’arme au bandit, les deux autres tueurs entendront les cris de leur ami et viendront le délivrer. Ils logeront ainsi deux coups de balles dans une de jambes de papa Kisuba et une balle dans le bassin. Le papa Kisuba s’écroule et rend l’âme peu après en s’ecriant en langues « tukakwiraki kwe » (pourquoi sommes-nous tués). Les tueurs profiteront de la panique créée dans la parcelle pour fouiller la chambre des parents d’où ils ont emporté 1500 US et 10 téléphones portables des enfants.
Feu Kisuba de son vivant
Que l’âme de papa Kisuba repose en paix dans l’au-delà de Dieu !
Les bubolais aux abois ne savent plus d’où viendra leur securité car les autorités compétentes n’osent pas organiser la securité de la ville. Qui les accusera de non assistance à personne en danger ? Lors des Matanga multiples en ville de Butembo, on découvre des bubolais qui mettent leur foi en Dieu seul qui les sauvera du génocide en cours !
Kakule Mathe
Butembo
©Beni-Lubero Online





