





C’est le SAMEDI 14 Avril 2007 qu’ont eu lieu la commémoration des tristes événements des massacres de KIKYO.
14 Avril 1998-14 Avril 2007, cela fait 9 ans jour pour jour depuis que furent massacrés les compatriotes de MIHAKE, FURU, KIKYO, KALEMIRE et MUCHANGA par les soldats Katangais du bataillon de KIKYO alors commandé par le colonel JIMMY. C’était pendant le régime de l’Alliance des Forces démocratiques pour la libération (AFDL).
Pendant ces quatre jours les plus sombres de l’histoire de Butembo, les paisibles bubolais et bubolaises étaient enfermés dans leurs maisons sans manger ni boire, sans aucune assistance de quelque nature que ce soit. C’était vraiment un calvaire pour les habitants de Butembo dont la plupart vivent au taux du jour ! Des centaines des civils ont perdu leur vie, d’autres leurs pères, mères, frères, amis, époux, épouses, fiancés, etc. Des mineures et des femmes adultes ont été violées, les unes devant leurs enfants, les autres devant leurs fils. D’autres encore sont devenus handicapés physiques jusqu’à nos jours.
Ces tristes événements ont été commémorés par les habitants de KIKYO, FURU, KALEMIRE qui se sont souvenus de leurs frères et sœurs victimes de ces massacres ignobles et odieux.
Tout a commencé par un culte d’action de grâce par le pasteur Joseph KIPITE de l’Eglise Pèlerin Sans Frontières. Puis s’en est suivi le dépôt des gerbes des fleurs sur la tombe de feu MUSANGA qui avait succombé de ses blessures et dont la tombe est dans la Cellule FURU.
Plusieurs personnes ont répondu présent à cette manifestation de triste mémoire mais de grande portée historique pour les beniluberois dans l’ensemble.
Notons que le Maire de Butembo WABUNGA SINGA ZEBEDEE avait interdit la visite du site KIKYO qui héberge les fosses communes où sont enterrés plusieurs compatriotes victimes de ces massacres odieux. Mais le refus du Maire ne peut étouffer la mémoire des victimes des massacres de Kikyo dont la justice devra s’occuper tôt ou tard. Déjà les manifestants présents à la cérémonie de commémoration ont revendiqué le jugement des auteurs de ces crimes et l’indemnisation des victimes. Certaines informations non encore vérifiées, font état de l’exhumation des restes humains de fosses communes de Kikyo pour dissimuler les preuves de ce massacre ignoble qui ne pourra rester impuni dans un Congo devenu un état de droit. On peut dissimuler les preuves matérielles mais jamais la mémoire des morts.
C’est pourquoi certains observateurs pensent que les autorités politico-administratives de la ville de Butembo ont intérêt à tirer cette affaire au clair en collaborant avec la Commission des Victimes, la Société Civile ainsi que les activistes des droits de l’homme. La mémoire des morts oblige !
Albert Mukomia
Butembo
Beni-Lubero Online





