





Vingt-quatre heures seulement après le scellage de la mosquée Centrale HABRAR YUSUFU de Butembo, le Parquet Secondaire de Butembo a ordonné à la police de rouvrir ces portes. C’était aux environs de 11h30 de mardi 03 Juin 2014 que la Police est arrivée timidement dans la rue Matadi, à la porte de la Mosquée, cette fois-ci sans barricader le passage comme ils l’ont fait la fois dernière lors du scellage.
Aussitôt descellée, les musulmans sont venus en masse pour célébrer cette ouverture. Au cours de la prière de la mi-journée, le Cheik Hawazi KITENGE, Représentant Régional, dont l’élection du 25 décembre 2013 a été contestée, a été aussi visible. L’ayant aperçu, certains jeunes de cette religion ont décidé de sortir de la mosquée estimant qu’il est inadmissible de prier avec celui qu’ils qualifient de « personna non grata » autour de qui tourne toute la crise au sein de cette religion.
Pendant ce temps, Mr KAKULE MUHIWA, Secrétaire Général de la Communauté Islamique de Butembo a profité de cette situation pour donner des leçons occasionnelles au Substitut du Procureur du Parquet Secondaire de Butembo. « En tant que Responsable, il ne devait pas agir sur base des rumeurs ; il fallait d’abord rassembler suffisamment les preuves avant de prendre une telle décision », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Lieutenant-colonel Blaise DIMOUNDU KIASSE a précisé que la Police ne fait qu’exécuter l’ordre du Parquet. Les avis des habitants de Butembo restent cependant partagés quant à ce : si pour certains le parquet aurait agi par clientélisme et trafic d’influence, pour d’autres par contre, il s’agirait de circulation des pièces de monnaies pour corruption. Quoi qu’il en soit, la Décision de scellage de la Mosquée ressemble pour plusieurs à un acte plus politique que juridique.
Gift BARAKA
Butembo
©Benilubero Online





