






De retour du bureau du péage-route, le chauffeur du taxi apprend l’enlèvement de son client. Il décide de poursuivre la voiture des assaillants et d’alerter la police de la ville de Butembo. Arrivé au niveau du Quartier Furu, il aperçoit devant lui la voiture starlette roulant sans grande vitesse vers le centre ville de Butembo. Lorsqu’il arrive dans sa poursuite au niveau du Q.G. des Jeunes Parlementaires de Furu, il s’arrête pour crier au voleur et demandant aux parlementaires de mobiliser des motos pour l’aider dans sa chasse aux assaillants. A la seconde toutes les motos du parking de Furu sont sur la route derrière le taxi. Dieu merci, arrivé au niveau du Parking la Victoire, près de l’Hôtel Semuliki, le vaillant chauffeur de taxi parvient à barrer la route à la voiture des assaillants qui curieusement ne roulait plus de vive allure. Le chauffeur des assaillants se trouvant encerclé par une foule de motos et des gens criant au secours, tente de s’enfuir. Il est vite maitrisé par les jeunes patriotes de Furu. A la grande surprise du chauffeur taxi et de ses passagers, il n’y avait plus que le chauffeur dans la voiture des assaillants. Plus tard, le chauffeur des assaillants révélera que les assaillants et leur captif Richard Muhindo étaient descendus de sa voiture au niveau de la bifurcation de Butuhe où une autre voiture les attendait. C’est cette opération de changement de voiture qui aurait même permis au chauffeur de taxi de rattraper la voiture des assaillants.
Sans tarder, les Jeunes parlementaires de Furu conduisent le chauffeur des assaillants au Q.G du Parlement pour interrogatoire.
Le bandit ERIC MBOMO, Chauffeur des malfrats ravisseurs du Commerçant Richard Kambale
Les Jeunes parlementaires lui ravissent son téléphone pour l’empêcher de communiquer. Pour éviter que la voiture des assaillants ne soit emportée par des militaires dont la descente sur le lieu devenait de plus en plus probable, les Jeunes Parlementaires de Furu ont conduit la voiture jusqu’au fin fond du Quartier FURU pour la garder comme preuve. Ils ont ensuite enlevé tous les 4 pneus de la voiture starlette pour l’immobiliser et la sécuriser davantage.
Après l’interrogatoire serré du chauffeur des Assaillants a commencé. Au début, le chauffeur des assaillants prétendait être un simple chauffeur réquisitionné par les assaillants sans aucun lien avec eux. Une thèse que les parlementaires voulaient bien accepter surtout que le commerçant pris en otage et les assaillants n’étaient plus dans sa voiture. Mais ce dernier ne ressemblait pas du tout à un chauffeur de la région. Son swahili était moins compréhensible que le Kingwana de Kilo-Moto.
Epris de droit et de justice, les Jeunes Parlementaires de Furu avaient déjà fait appel à l’auditeur militaire de la ville pour lui dire qu’ils venaient d’appréhender un malfrat impliqué dans l’enlèvement d’un commerçant de la place en partance pour la ville de Beni.
Sans tarder, l’auditeur militaire avec ses gardes de corps armés, arrivera au Q.G du Parlement Furu. Quelques minutes plus tard, deux Jeeps bondées des militaires surarmés débarqueront aussi au Q.G. du Parlement de Furu et tenteront de libérer de force le chauffeur des assaillants assis par terre et ligoté lors de son interrogatoire. Pour dissuader les militaires, l’auditeur militaire se présentera à eux pour leur dire qu’il s’occupait déjà du dossier. Dans leur arrogance, les militaires tenteront de tirer à l’air pour disperser les Jeunes parlementaires. Les gardes de corps de l’auditeur militaire se mettront aussi en position d’auto-défense. Par après, tous les deux camps des militaires se calmeront après avoir démontré une fois de plus que leur force se trouve au bout du fusil et non dans la raison, la justice. Les militaires n’avaient pas perçus une fois de plus la leçon de non-violence leur administrer par les Jeunes parlementaires Furu à l’égard du chauffeur des assaillants à qui ils n’avaient pas appliquer l’opération « Kata Kichwa » (NDLR : Coupe la tête) en vigueur dans la quartier Vutsundo de Butembo pour tout malfrat arrêté. Coup de chapeau à l’auditeur militaire qui a fait éviter le pire par sa présence au bon moment au Q.G. du Parlement de FURU et qui prit avec lui le chauffeur des assaillants pour le cachot en attendant l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Calicot du Parlement FURU lors du passage de Joseph Kabila
De l’interrogatoire du chauffeur des assaillants, les parlementaires ont appris qu’il était arrivé à Butembo le lundi 13 septembre, en provenance de Kinshasa et qu’il était originaire de Bunia. Il aurait dit que son nom est « ERIC MBOMO ». Comme les Jeunes Parlementaires de Furu avaient ravi le téléphone du chauffeur « ERIC MBOMO », ils ont continué à recevoir plusieurs appels durant la nuit. Comme stratégie, les parlementaires de Furu ont choisi celui parmi eux qui connait plusieurs langues du pays pour répondre à chaque appel dans la langue utilisée. Cette simple stratégie a permis de lier le chauffeur ERIC MBOMO à un vaste réseau d’officiers militaires issus du CNDP qui n’arrivaient pas à distinguer la voix du parlementaire de Furu de celui de leur collabo ERIC MBOMO. Parmi les officiers militaires qui se sont faits avoir par les Jeunes Parlementaires de Furu, figure le Colonel DONAT, commandant des Fardc en ville de Butembo, qui aurait dit à ERIC MBOMO que « même si tu es arrêté, tout sera résolu ». D’autres correspondants d’ERIC MBOMO se présentaient au téléphone comme Commandant de Beni, Commandant de Rutshuru, Commandant de Kanyabayonga, etc.
Colonel Donat, Commandant Fardc en Ville de Butembo
Si l’interrogatoire au Q.G. de Furu n’avait pas été interrompu par les militaires descendus au Q.G de FURU pour libérer ERIC MBOMO, toute la vérité sur ce réseau de criminels opérant à Beni-Lubero aurait été découverte. La bravoure du chauffeur du taxi en partance pour Beni ainsi que celle des Parlementaires de Furu aura permis de démentir les accusations collectives portées par le Président Joseph Kabila contre les Nande d’une manière générale. Si des fois on trouve des Nande parmi les Nande, on ne peut pas pour autant attribuer sans nuance l’insécurité qui secoue Beni-Lubero à tous les Nande. La capture d’ERIC MBOMO est là pour récuser toute généralisation. Ce qu’on attend du Président de la République c’est la mise en marche de la Justice pour juger tout coupable d’où qu’il vienne par les lois de la République. Quand il s’agit des coupables militaires qui relèvent d’un service commandé, les fautes commises par la troupe sont aussi celles du commandant. C’est ainsi que, vu qu’au Nord-Kivu et Sud-Kivu tous les commandants militaires sont presque tous issus du CNDP, les crimes des soldats de rang sont aussi ceux de leurs commandants. Le cas d’Eric MBOMO démontre le lien entre plusieurs officiers militaires de la région, en commençant par celui de la ville de Butembo, et un réseau des bandits opérant sur les routes, dans les villes et cités de Beni-Lubero. Les congolais se rappellent que c’est au nom de cette responsabilité du commandant pour les crimes de ses troupes que Jean-Pierre Bemba est au gnouf à la HAYE. De la même manière, le Président Joseph Kabila pourra répondre un jour devant la justice de crimes commis par les militaires du CNDP affectés au Nord-Kivu contre le gré des populations locales.
Q.G des Jeunes Patriotes du Parlement FURU en Ville de Butembo
En attendant cette heure de vérité et de justice pour les commandants des troupes et leurs réseaux des criminels qui endeuillent aujourd’hui l’Est de la R.D.Congo, la famille du commerçant Richard Kambale dont on est toujours sans nouvelles, s’inquiète de son sort et demande à qui de droit sa remise en liberté.
Kakule Mathe
Butembo
©Beni-Lubero Online





