





Butembo est en détresse, y a-t-il encore de l’espoir? Tel est le cri d’alarme des personnes averties qui observent la ruine morale qui s’abat sur cette ville. Le mal est à son comble que d’aucuns se demandent s’il y a encore de l’espoir de sortir du bourbier.
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La débauche a atteint des dimensions telles que Sodome et Gomorrhe ne sont plus de référence dans le mal. Les hommes et femmes mariés se livrent à une impudicité sans pareille rendant caduc l’engagement de mariage conclu devant nombreux témoins. Le chômage, couplé de pauvreté, pousserait certains maris à exploiter l’acte d’adultère de leurs femmes comme un fond de commerce pour se constituer un capital.
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A chaque jour qui passe les filles aux mœurs légères inventent de nouvelles stratégies communément appelées “bipper”. Ces stratégies visent à attirer les hommes insatisfaits chez eux et qui sont en quête de plaisir de la chair. Poussées par la convoitise des yeux, ces filles recherchent de l’argent facile pour se payer des habits, des souliers, des bijoux à la mode ou des téléphones portables dernier cri. Elles veulent ainsi paraitre élégantes et à la page. Les jeunes gens, déçus par la vie et sans confiance dans l’avenir, s’abrutissent dans la consommation des boissons fortement alcoolisées, des drogues et dans des distractions malsaines qui les entrainent dans un cercle vicieux du mal.
Les abus sexuels sur des enfants mineurs ne font plus objet de scandale mais de prestige, tellement l’impunité tend à devenir une vertu plutôt qu’un vice.
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Le phénomène “enfants de la rue”, jadis inconnu dans le milieu, prend de l’ampleur. L’incapacité des parents à prendre en charge leurs enfants est venue renverser la donne. Les enfants sont lâchés sur la rue pour qu’ils nourrissent leurs parents. Ils n’hésitent pas à brandir des armes blanches pour ravir les biens des passants et cela, au nez et à la barbe des agents commis à la sécurité urbaine.

Enfants de la rue ( ou Shégués) à Butembo
L’insécurité bat son plein. Le téléphone et l’argent sont la cible privilégiée des personnes sans foi ni loi, qui ne craignent ni Dieu ni Satan. Ces personnes n’attendent que la tombée du crépuscule pour dépouiller le paisible citoyen qui, après une journée de dur labeur pour subvenir aux besoins de sa famille, rentre à la maison tardivement. Il suffit de ne rien avoir en poche pour se voir précipité dans l’au-delà sans aucune forme de procès.
Tous les moyens semblent devenir bons pour se faire de l’argent. L’escroquerie et le mensonge, même parmi les frères et sœurs en Christ, ne sont plus considérés comme des antivaleurs mais des moyens de vivre parmi tant d’autres.
Les escrocs spirituels ne sont pas du reste. Ils s’improvisent ¨serviteurs de Dieu¨ ou ¨prophètes¨ (ce ne sont pas les titres qui manquent) et se créent des églises, des groupes de prière, des ministères, dits ¨évangéliques¨, pour dépouiller de leurs biens les esprits avides des miracles et de la vie facile. Beaucoup d’Eglises, dites institutionnelles, ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes : les plus forts y exploitent sans merci les plus faibles au nom du Dieu d’Abraham et d’Isaac.
Rappelons-nous qu’avant et pendant les dernières élections, beaucoup de nos concitoyens, motivés par le poids de la misère, s’étaient mobilisés à prier et à jeûner pour demander à Dieu la restauration du pays. Sitôt les élections passées, ils se sont rués vers le positionnement social, politique et professionnel et ont jeté la prière aux oubliettes.
Si l’Eternel n’a pas épargné les contemporains de Noé et les gens de Sodome et Gomorrhe mais les a punis, respectivement par le déluge et le feu, qui sommes-nous pour qu’il ferme les yeux à notre désobéissance à sa Parole? Où sont-ils ces chrétiens fidèles susceptibles d’influencer positivement leur entourage par leur témoignage? Quelqu’un a dit: Ce que vous êtes crie si fort qu’on ne peut pas entendre ce que vous dites. Une vie chrétienne de façade, qui ne s’arrête qu’aux bouts des lèvres, ne nous servira à rien. Elle nous prédispose plutôt à la ruine éternelle. La Parole de Dieu déclare sans équivoque que L’Eternel est un Dieu qui ne tolère pas le mal et qui le fait payer. Sa fureur est terrible. Il est lent à la colère mais il ne laisse pas le coupable impuni (Nahum 1,2-3).
Il ne nous reste qu’une chose à faire pour échapper au châtiment de Dieu: nous repentir (détourner) de nos péchés et demander pardon à Dieu. Lui seul peut purifier nos cœurs de tout mal et faire de nous des hommes et des femmes nouveaux, des personnes transformées et modèles. Tous nos efforts pour nous rendre meilleurs par nous mêmes ne peuvent pas aboutir. Le cœur de l’homme est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître? (Jérémie 17,9). Seul L’Eternel qui sonde les cœurs a le pouvoir de le transformer pour le mieux.
Il est vrai que nous pouvons lutter contre les maux qui font notre honte en enrayant l’impunité par des instruments judiciaires justes. Nous pouvons mettre, à l’Eglise tout comme ailleurs, l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Nous pouvons aussi inculquer des vertus morales à notre peuple. Mais, étant donné que le cœur de l’homme est toujours porté vers le mal, ces solutions ne peuvent qu’être éphémères. C’est pourquoi, l’Eternel Dieu lui-même a préparé une voie de sortie. Il a accepté que son Fils unique, Jésus-Christ, porte nos péchés sur la croix pour que nous soyons sauvés. Quiconque accepte sincèrement Christ comme Sauveur et Seigneur reçoit le pouvoir de vaincre les péchés.
Nous ne présentons pas Christ comme une baguette magique par laquelle tous les problèmes de la vie disparaissent en un clin d’œil. Mais, avec le Christ, nous affrontons avec courage et foi les défis de la vie actuelle plutôt que de nous résigner dans le mal. C’est des gens d’un tel profil dont Dieu a besoin pour un changement radical de notre société. Des hommes et des femmes qui ont le mal en aversion, et qui sont prêts à combattre toutes les antivaleurs quel que soit le prix à payer. Dieu veut que ce soit toi et moi.
Pasteur Benjamin Kisoni
EVALIT Butembo (Evangélisation par la littérature)
Contact: 0990224880/0998688318
E-mail: benkismarie@yahoo.fr
Année 2007.
Beni-Lubero Online





