





Une alerte rouge est entendue de la ville de Butembo, en province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo : « Un seul mai mai, avec uniquement une lance en main, fait peur à tous les services de sécurité et panique toute la ville » ! On dirait qu’on était dans un film du type HOLLY WOOD ! Ce présumé Mai-mai entre triomphalement dans la ville, on dirait qu’il était en « un défilé de mode » et tous les agents des services de l’ordre et de sécurité (FARDC, Police Nationale Congolaise et même la MONUSCO) présents fuient devant lui…
Il est 15h50 en ville économique de Butembo ce 27 avril 2018, quand on constate qu’au niveau du rond-point TAKENGA ou rond-point ITAV, un mai mai avec une lance fait son apparition brusquement juste à près de 10 mètres de l’auditorat militaire de la place.
Un groupe de policiers le suspecte et s’approche pour tenter de l’arrêter. Dans leur avancée quasiment timide vers le présumé ennemi, les policiers tirent sur lui quelques coups de balles réels, mais sans succès. Ledit Mai-mai interprète alors cet acte comme une provocation et décide de marcher en direction de ceux qui l’attaquent; ils traverse la route et se dirige vers les policiers qui maniaient leurs armes contre lui. Tout de suite, un des policiers, du nom de NGIKE, apparemment le plus vigoureux de tous ses collègues, se voir ravir son arme par ce jeune étrange, comme on pouvait s’imaginer se retrouver devant la scène du petit David et le géant Goliath! Après avoir blessé à coup de lance le malheureux policier, le fameux Mai-mai descend alors, comme en ironie, solennellement sur le boulevard, avec une démarche très rassurée, sa lance et le fusil AK47 ravi en mains, incitant une peur indescriptible à tous les agents de forces de l’ordre qui n’ont opté que pour la fuite sur son passage.
C’est quelques heures après qu’on verra des militaires de l’auditorat militaire venir en se camouflant dans la foule spectatrice pour tenter de dérouter ce « joker », mais sans succès; le jeune a poursuivi en toute sérénité son chemi jusqu’au rond point KAGHUNTURA. Là, les agents de l’ordre vont accabler cet « acteur » de plusieurs balles, mais toujours en vain. Ce sont des innocents qui en payeront le prix en recevant des balles perdues. C’est alors que L’homme a ôter ses bottines en plastique (jambières) et déposera par terre l’arme ravie (qu’il n’a plus osé manier), puis prendre calmement la direction d’un supermarché de la place nommé ALPHA tout en partant sa lance en main, pour finalement disparaître vers le quartier appelé LONDO.
Brusquement, dans la ville, toutes les activités avaient cessé, les boutiques et les magasins fermés, cédant la place à un sauve qui peu dans tout le centre de la ville.
La description de cette scène aide à comprendre combien la population dans la zone pourtant reconnue comme « zone rouge » du grand Nord-Kivu en général, mais les contrée de Beni et de Butembo en particulier, n’est nullement sécurisée. L’armée gouvernementale et la Police Nationale qui y sont déployées par myriades ressemblent simplement à un ornement qui n’inspire aucune satisfaction ni confiance aux habitants de cette région.
On comprend aussi aisément que la manipulation des opinions par le gouvernement cherchant à persuader les gens que ce sont des Mai-mai qui empêchent les FARDC et autres forces de sécurité à restaurer la paix et à stopper la violence dans le milieu n’est qu’un prétexte archi-faux. Tous les drames et tragédies vécus dans Beni-Lubero, voire jusqu’en Ituri, sont bel et bien un phénomène entretenu par le régime pouvoir à la tête du pays. En effet, sur base des événements de ce 27 avril 2018 à Butembo, il est clair que, si c’était les véritables Mai-mai qui organisaient des agressions contre l’armée et les civils dans le grand Nord-Kivu, ils auraient déjà eu le contrôle de toutes les entités qui s’y trouvent.
Kasereka Muhalia Didon
Butembo.
©Beni-Lubero Online.





