





Trois jours après le signal d’une infiltration des militaires rwandais dans un enclos d’un opérateur économique de la Cellule Kyavuyiri, Quartier Mutiri, Commune de Bulengera, en Ville de Butembo, on vient d’enregistrer une première victime du nom de Mr Kasereka SABAHA (33 ans). Il a été fusillé hier mardi 14 février 2012 vers 19h00, heure locale quand il revenait de la ville après une journée de travail. Le lieu du crime n’est autre que le bosquet CAFEKIT au Quartier Muchanga en Ville de Butembo. Selon la victime, les assaillants en tenue militaire Fardc parlaient Kinyarwanda au point qu’il n’avait rien compris de ce qu’ils disaient avant que, subitement, ils ne le tabassent, lui fouillent les poches, le frappent à la nuque, et qu’un deux ne lui tirent trois balles dans le thorax. Abandonné pour mort après la fusillade, Kasereka a survécu jusqu’à maintenant grâce à des bons samaritains qui l’ont dépêché dans un hôpital de la place.
Sa vie est toujours en danger car l’examen de l’ampleur des dégâts et les soins conséquents nécessitent un transfert immédiat vers l’Ouganda, le Kenya, ou l’Afrique du Sud, selon un soignant qui a requis l’anonymat. Mais la famille de Kasereka n’a pas des moyens pour l’amener aux soins à l’étranger.
L’enclos qui sert de cachette aux militaires rwandais et dont la nouvelle circule dans la ville comme une trainée de poudre est le même que celui qui avait abrité en 2007 les tueurs ougandais et kenyans du Feu Commerçant Kambale Kisoni alias KIDUBAI. Pendant la journée, l’enclos est calme car ses occupants dorment. Le soir, à la tombée de la nuit, on voit ses occupants sortir en petits groupes et habillés de longs mentaux et en tenue militaire Fardc.
Les bubolais demandent aux autorités locales d’élucider les contours de cette présence des militaires rwandais au Quartier Mutiri, Cellule Kyavuyiri et de renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. Le silence des autorités locales serait interprété comme un signe de complicité avec l’ennemi et de non-assistance à personnes en danger.
Correspondance Particulière de Butembo
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