





Cent trente chefs des entités de base venus de quatre communes de Butembo ont pris part à une réunion élargie de sécurité lee mercredi 27 août à l’hôtel de ville. Au cours de cette rencontre, il était question d’étudier les voies et moyens de faire face à l’insécurité. L’autorité urbaine était représentée par KATSUVA THERYA AWITE, chef de la division unique à la mairie, et le commandant second de la police, le major Paul NGOMA.
Les participants ont passé en revue les cas de vol à mains armées et de kidnappings enregistrés à Butembo. Le major Paul NGOMA a souligné que la sécurité d’une ville comme Butembo dépend aussi de la manière dont travaillent les responsables des entités de base. C’est pourquoi, il a appelé les chefs de 10 maisons, des avenues, cellules et quartiers à jouer pleinement leur rôle. « Vous devez contrôler les mouvements de vos administrés et faire rapport à la hiérarchie à temps », a dit cet officier de la police.
Toutes les armes détenues par les éléments de l’ordre de Butembo doivent être identifiées. Celles-ci seraient utilisées par certains bandits à mains armées. Même les armes saisies des mains des bandits doivent être enregistrées car la population ne sait pas comment ces armes sont gardées après que les détenteurs soient mis aux arrêts. Les chefs de base ont donné cette proposition comme piste de solution pour faire face à l’insécurité à Butembo. Ils prétendent que les officiers ne connaissent pas le nombre exact des armes détenues par leurs éléments et la manière dont elles circulent dans la ville. Ce qui fait que les armes peuvent se retrouver facilement entre les mains des bandits. Un chef de cellule a même cité deux cas. Selon lui, les habitants de son entité ont déjà mis la main sur deux bandits armés qui ont affirmé avoir reçu des munitions des éléments de l’ordre en raison de 80 dollars par nuit. Surpris par cette révélation, le major Paul NGOMA dit que c’est inacceptable que ces genres des pratiques se produisent et que rien ne soit fait pour les décourager.
Tout en reconnaissant que les armes détenues par certains individus pendant la rébellion n’ont pas été toutes remises, il a prévenu que les agents de l’ordre qui seraient complices des bandits seront dénichés et traduits en justice. La même mis en garde est adressée aux détenteurs illégaux d’armes. Le commandant adjoint de la police de Butembo appelle la population à dénoncer toute circulation d’arme dans le milieu. « Si un policier ou un militaire, voire un particulier dont l’identité est douteuse détient une arme, il faut vite faire signe aux services de sécurité en commençant par les chefs de 10 maisons pour que ces genres de personnes soient arrêtées », a-t-il insisté.
Les repentants de la population à cette rencontre ont même révélé que certains officiers sont pointés dans le phénomène kidnapping qui a élu domicile à Butembo et environ. Le major Paul NGOMA demande à ceux qui ont des informations de fournir des preuves tangibles pour que ces autorités soient traduites en justice car personne n’est au dessus de la loi. « Même si c’est moi, dénoncer pour que je sois arrêté afin que la paix puisse renseigner à Butembo », a dit le commandant second de la PNC Butembo.
Les outils de communication et le contrôle des armes pour la paix
Les chefs des entités de base souhaitent que les services urbains de sécurité soient dotés des numéros verts de tous les réseaux de télécommunications disponibles en ville de Butembo. Ce vœu a été formulé ce mercredi 27 août au cours de la réunion de sécurité élargie tenue dans la salle de réunion du chantier de l’hôtel de ville. Les responsables des entités de base estiment que si cela est fait, les habitants entreraient aisément en contact avec les services de sécurité pour une intervention rapide. Ils motivent leur point de vue par le fait que, le seul numéro vert opérationnel ne facilite pas la tâche surtout lorsqu’il y a perturbation de réseau. Les autorités compétentes doivent également faire large diffusion pour que ce numéro soit connu par tous les habitants car la plupart ne savent pas que ce numéro existe, ont expliqué les chefs des entités de base. Le chef de la division unique à la mairie a salué cette observation.
KATSUVA THERYA AWITE Stanislas a promis que les démarches seront entreprises pour concrétiser cette proposition. Par ailleurs, les chefs des 10 maisons, des avenues, des cellules et des quartiers demandent d’être dotés des moyens des communications pour leur permettre d’alerter les éléments de l’ordre à temps opportun en cas d’insécurité. Le major Paul NGOMA reconnait l’efficacité des outils de communication dans la sécurité d’un milieu. C’est pourquoi il a adhéré à l’idée de ces responsables des entités de base. Cet officier de la police a reconnu que, quelques fois, les moyens de communication font défaut et ne permettent pas à la police d’intervenir à temps. Il a cité le cas de Butembo où les éléments de la police ont une seule jeep pour la patrouille. Ce qui pose problème en matière de mobilité des policiers appelés pour intervenir. Le commandant second de la PNC/Butembo pense les deux jeeps octroyées à la police de Butembo par le gouvernement congolais mais qui trainent encore à Kinshasa viendront boucher le trou.
Le maire de Butembo soutient que les tractations sont toujours en cours pour que ces jeeps parviennent à la ville. Le maire SIKULY’UVASAKA MAKALA a informé que ces engins sont au ministère national de l’agriculture tout en sollicitant l’intervention des bonnes volontés doivent se prononcer pour apporter leurs contributions pour que ces jeeps parviennent à Butembo. Parlant de l’amortissement des jeeps de la police, le chef de la division unique à la mairie a indiqué que ces engins travaillent beaucoup.
Butembo
JM MUTHULIRANO
Beni-Lubero Online(benilubero2014gmail.com)





