





Le phénomène KASUKU est loin de dire son dernier mot en ville de Butembo. En effet, la nuit de jeudi 14 à vendredi 15/09/2017, des hommes porteurs de Kasuku (pieds de biche) et machettes ont fait incursion dans deux ménages en cellule SALIMA, Q. VUTSUNDO, C. KIMEMI.
1. Chez KASEREKA KAVUSA, ils ont blessé le chef de ménage au bras et emporté 5 téléphones, 1 écran de télévision, des pantalons, de l’argent… Mr KASEREKA KAVUSA a été dépêché au VS Vutsundo.
2. Chez Mr FABRICE, ils ont emporté 2 téléphones, 1 radio, de l’argent… et ont tenté violer deux jeunes filles, mais sans succès car, pendant qu’ils se disputaient les demoiselles, ils ont blessé l’un d’eux à la machette.
Deux de ces criminels ont été arrêtés par la population la journée de vendredi 15/09/2017.
Signalons que le même scénario a été observé la nuit de mercredi 13 au jeudi 14/09/2017 en commune Mususa. Trois cas d’incursion des bandits ont été enregistrés.
1. Au quartier Matanda, ils sont entrés chez le Pasteur PALUKU MWIRAWAYESU. Ici, ils ont tout d’abord arraché la porte pour accéder à l’intérieur de la maison. Ils ont ensuite molesté son épouse Mme KATUNGU KAMUKEHERE qui a été blessé sérieusement.
2. En cellule MITOYA B, Q. BWINONGO, ils ont visité deux ménages :
A) Ils entrés chez Mme KAHINDO MUTUMWA, qu’ils ont blessé à la tête par une barre de fer et à la machette avant d’emporter son argent.
B) ils également entrés chez ELOGE KAKULE MUSENYERWA où ils ont blessé à la machette l’homme et et son épouse MUYISA. Puis ont fui avec une fille de cette parcelle. La fille portait un enfant. En cours de route, ils voulaient la violer. Ils lui ont exigé de déposer l’enfant parterre. La fille en a profité pour s’en fuir, abandonnant ainsi l’enfant entre les mains de ses bourreaux. Comme l’enfant pleurait en vives voix, ces malfrats ont abandonné ce pauvre enfant qui a été récupéré par les voisins.
Les mesfaits ont été vécus au quartier Kahondo, en commune Bulengera la nuit de mardi 12 à mercredi 13/09/2017.
Notons que tous ces actes sont commis en ville de Butembo où séjourne le Ministère de Pêche et Élevage, S.E PALUKU KISAKA YEREYERE, qui conduit une forte délégation du Gouvernement Central pour cette fin.
Cependant, ce qui énerve la population c’est que, les autorités provinciales, cencés mieux comprendre la situation que quiconque, semblent minimiser les faits et continuent à culpabiliser les victimes. Nous en avons pour preuve les propos les propos de Maître FELLER LUTAHISHIRWA MULWAHALE, Vice-gouverneur de la Province du NORD-KIVU sur les antennes de la Radio Okapi lorsqu’il intervenait dans l’émission «Dialogue entre congolais » le mercredi 13/09/2017. Selon le Vice-gouverneur, «Ceux qui insecurisent la ville de Butembo sont les enfants du milieu : la journée ils sont acteurs de la société civile, la nuit ils sont maï-maï. »
Des propos de ce genre frisent un COMPLOT entretenu par les autorités du pays contre leur propre population.
En effet:
1. Que dire des policiers et agent de l’ANR que la population a toujours attrapé en vol… ?
2. Que dire des biens volés dans les ménages des civils et qu’on retrouve le lendemain à Rughenda et sur Avenue Stade en plein marchés tenus par des épouses des militaires.
3. Que dire des véhicules des policiers que l’on aperçois dans parages des lieux des drames avant, pendant et après les forfaits ;
4. Que dire de certains effets policiers que les bandits abandonnent parfois au lieu du drame et que les responsables de la police cherche à récupérer le matin ?
Faut-il conclure alors que :
1) Lorsque la PNC a tiré à bout portant sur un étudiant, lors de la marche de lundi 11/09/2017, c’est sur un maï-maï qu’on a tiré ?
2) Lorsque les présumés bandits ont fait incursion au couvent des prêtres de la paroisse universitaire de l’UCG, où loge le président de la société civile de Butembo, c’est un chef maï-maï qu’on est allé traquer la nuit ?
3) Lorsque la résidence du vice-président de la société civile de Butembo a été encerclée par des hommes en armes la nuit du 1er au 2 septembre, c’est un responsable maï-maï qu’on voulait attraper ?
Pour la population de Butembo, les propos de ce genre remuent l’épée dans la plaie d’un peuple longtemps meurtri.
Quoi qu’il en soit, quand bien même il s’avérerait que ce sont les enfants de Butembo qui s’entretuent, le Gouvernement Congolais n’aurait aucune justification de laisser les congolais s’entre-tuer parce qu’ils sont frères, en moins qu’il n’en soit complice. L’État doit faire preuve d’un sens élevé de responsabilité en imposant la paix et la sécurité sur toute l’étendue de son territoire national. Dans le cas contraire, il sera réputé démissionnaire.
Ghislain Vendana SERKA
Butembo
©Beni-Lubero Online.





