





Un tract et une grenade ont été ramassés à Vuhira, Quartier Kamesi-Mbonzo, Commune Bulengera le matin de ce lundi 3 novembre 2014. Les auteurs de ce document anonyme annoncent un carnage systématique à Butembo pour le mercredi 5 novembre prochain.
Les auteurs du tract revendiquent les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu. Ces semeurs de la terreur vont plus loin en déclarant que Julien Paluku et Joseph Kabila savent quelque chose de la vente de ces deux provinces. Cette nouvelle s’est trop vite rependue dans toute la ville accentuant ainsi la panique dans esprits des habitants de Butembo et environs. Voilà pourquoi certains boutiquiers et pharmaciens ont aussitôt fermé leurs portes. Même la parade des agents de services publics n’a pas connu son déroulement normal à la Mairie. A la présentation ce document et à l’exhibition de la grenade, tous les participants ont été envahis de peur au ventre. Le Maire n’avait d’autre choix que de lever précocement cette séance hebdomadaire.
Cette situation a paralysé toutes les activités en ville. Des manifestants occasionnels ont été visibles sur les artères de la ville. Ils sont même arrivés à l’hôtel de ville où ils ont d’abord descendu le drapeau du pays qu’ils ont ensuite remonté en exécutant le « Debout congolais », hymne national. La police a impuissamment assisté à cette cérémonie qui frôle la désobéissance des autorités.
L’opinion se rappelle que le Front pour la Justice Porteuse des Droits Egaux, FROJUPODE, venait de demander à la population d’observer ce lundi une journée de deuil en mémoire des victimes du dernier massacre de Beni ville et territoire. Pour Elisha KAPALATA, Coordonnateur de cet ONGDH, les habitants de Butembo ne doivent pas rester indifférents face à la détresse que vivent les habitants de Beni. Car, selon lui Beni et Butembo sont des villes sœurs. Mais le Maire ad intérim s’est opposé à cet appel en demandant à ses administrés de vaquer librement à leurs activités. Kambere MATIMBYA Godefroid dit n’avoir reçu au mot d’ordre de sa hiérarchie allant dans ce sens. Certains habitants qui ont compris l’appel de l’autorité urbaine se sont rendus à leurs services habituels. Mais le travail n’a duré que quelques instants car déjà aux environs de 9h00 un groupe de manifestants les a contraints à arrêter les activités. Même les activités scolaires ont dû être paralysées. Un groupe des étudiants et d’élèves a sillonné dans certaines artères du centre-ville.
JM Vianney MUTULIRANO, stagiaire
Butembo
©Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





