





Marche de paix et de compassion ce samedi 03 janvier 2015 en ville de Butembo. Cette activité a été organisée par la mairie à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire des martyrs de l’indépendance.
Cette manifestation partie du rond-point Takenga via le pont Furu a chuté au rond-point VGH. Hommes et femmes, jeunes, enfants ont pris part à cette marche. Certains partisans des partis politiques de la majorité ont répondu aussi présents à ce rendez-vous qui n’a pas connu d’euphorie de la fanfare. Quelques sons du tambour ont tout de même retenti de cette marche en signe de deuil, expliquait le maire intérimaire. Ainsi, pouvait-on entendre les chants de paix pendant cette marche. Arrivés au rond-point VGH, les manifestants ont suivi plusieurs allocutions. D’abord une prédication du représentant de l’Islam Butembo. Le cheik ABDEL AZIZ KITENGE a rappelé que la vie humaine est sacrée. Partant, elle doit être respectée. Condamnant les tueries de Beni, ce prédicateur a soutenu que les auteurs mériteraient aussi normalement le même sort. Prenant la parole, le maire intérimaire de Butembo a qualifié cette ville d’un lieu de refuge. Pour ce faire, il a demandé à toute la population de compatir avec les déplacés à travers l’opération « WAKIMBIZI ». Cette opération consiste en la collecte des biens en faveur des déplacés de guerre. Enfin, KAMBERE MATIMBYA s’est dit satisfait des souscriptions et promesses faites par la population pour réconforter les déplacés. Signalons que l’opération « WAKIMBIZI » commencée ce 03 janvier va durer un mois. Les différents biens sont à déposer à la mairie de Butembo. Il faut souligner qu’aucun parti de l’opposition n’a officiellement participé à la marche du jour.
La confusion persiste au sein de la société civile, coordination urbaine de Butembo. Tenez, au cours de la marche pour la paix de ce samedi 3 janvier 2015, les représentants des ces deux différentes coordinations se sont présentés avec l’idée de prononcer chacun son mot de circonstance. Un spectacle sans égal a pris place quand le modérateur a demandé au représentant de la société civile de prononcer son allocution. Tout de suite, l’on a vu maître Fabrice KAKURUSI de la coordination désavouée, presser ses pas vers le parloir. Dans l’aile KAPALATA, on s’apprêtait à avancer pour brosser un autre discours. Très souple, l’imperturbable KAKURUSI a lu son discours en toute aisance devant le public. Dans son allocution, maître Fabrice KAKURUSI a remercié les autorités locales pour l’organisation de la marche qui avait pour but de compatir avec les populations de Beni ville et territoire, victimes des tueries répétitives. Toutefois, la société civile continue à se poser maintes questions sur les massacres de la population civile. Parmi ces questions, celle relative à l’identité des auteurs des massacres trouble encore, a renchérit Fabrice KAKURISI.
Fabrice KAKURUSI espère que la matérialisation des recommandations formulées au cours du dialogue social conclu à Beni le 20 décembre 2014, est l’une des voies de sortie de cette impasse illustrée par les carnages. En outre, le président de la société civile a promis une franche collaboration entre la population et tous les services de sécurité pour la sécurisation de la ville.
Après le mot de Fabrice KAKURUSI, la dame qui pouvait lire l’allocution préparée par l’aile KAPALATA a remis le texte du discours au protocole d’Etat affecté à la mairie de Butembo.
Les déplacés des localités et villages insécurisés en territoire de Beni ont participé massivement à la marche de la paix organisée ce samedi 03 janvier en ville de Butembo. Il s’agit des habitants de NGADI, OICHA, MAYIMOYA, ERINGETI et environs. Ils se sont dits réconfortés par cette marche. Ces victimes de la méchanceté humaine et rescapés de différents massacres des innocents souhaitent que le gouvernement identifie les auteurs de ces carnages. Toutefois, ils ont foi qu’un jour, ils regagneront leurs domiciles et poursuivre l’exploitation de leurs champs. La misère que ces déplacés traversent dans leurs milieux de refuge est perceptible sur leurs visages. Ils ne cessent de tendre leurs mains à quiconque de bonne volonté pourra les aider en ce moment difficile de leur vie. Ces compatriotes en détresse n’étaient pas seuls à la marche. Ils étaient encadrés par certaines associations de défense de droits humains. Un défenseur des droits humains a déclaré à notre micro que le dialogue social organisé par la société civile à Beni n’a pas bien identifié le vrai tueur des civils. Il pense que le gouvernement doit suivre les mouvements des militaires et des civils pour connaître les traitres de la nation congolaise.
Butembo
Jean de Dieu Mbusa





