Le 03 mai de chaque année, les journalistes du monde entier commémorent la journée de la liberté de la presse. Pour cette année, la journée n’est pas passée sous silence en ville de Butembo. Plusieurs activités ont été au rendez vous ; dont les travaux communautaires et une conférence-débat.
Les hommes des médias capables de faire le Salongo
La presse de Butembo impliquée dans la propreté et l’assainissement de la ville. C’est un signe et un message fort à retenir des travaux communautaires que les journalistes de Butembo ont réalisé sur la Rue de la Liberté de la Presse. Le Maire de Butembo qui s’est présenté en ce lieu en tenue de Salongo s’est réjoui de cet exemple donné par la presse de sa ville. Entouré des bourgmestres de Vulamba et Bulengera, SIKULY’UVASAKA MAKALA a déclaré avoir été inspiré par cette activité.
Ph des journalistes avec le maire vetu à salpette et à béret jaune, sonadjoint à lacoste bleu et le bourgmèstre de Vulamba à cravate sous une veste noire
A partir de cet exemple, il décide que des travaux de Salongo seront désormais réalisés en des endroits ciblés comme l’ont fait les journalistes en choisissant leur rue. Le Maire estime que la population de Butembo devra tirer des leçons de cette activité qui consistait à canaliser les eaux et ramasser tous les déchets non biodégradables sur cette artère. « Cela montre combien l’assainissement de la ville est une affaire de tout le monde », a souligné l’autorité urbaine. Le Maire en appelle donc à l’implication de tout le monde pour que sa ville retrouve son ancienne beauté. « Il faut éviter le comportement de certains dont les rues portent leurs noms et qui ne savent pas les entretenir », a-t-il lancé. Selon Monsieur Muhindo, ingénieur de l’OVD présent sur la rue de la Liberté de la presse, les travaux vont se poursuive sur cette artère afin qu’elle soit un exemple à suivre. A noter que ces travaux ont commencé à Six heures pour finir aux environs de dix heures et demie. C’est une façon d’appeler les habitants à s’impliquer eux-mêmes dans l’assainissement de leur voisinage. Entretemps, la BENNE de la Mairie commençait déjà à déverser de la latérite sur cette artère pour la suite des travaux.
Les journalistes de Butembo réfléchissent sur leur métier
Cette activité s’est déroulée dans la salle des réunions de l’Hôtel Butembo. Le Maire de Butembo a, dans son mot, exprimé un sentiment de joie face au travail que les médias de sa ville rendent pour le bien de la communauté. SIKULY’UVASAKA MAKALA a aussi insisté sur les normes éthiques et déontologiques à respecter par les journalistes s’ils veulent éviter des tiraillements avec des particuliers, par conséquent avec la justice.
Le nœud de l’activité aura été l’exposition de différentes matières dans la logique de réarmer les bagages intellectuel et moral des participants. D’abord, WEMA Kennedy de l’Amical des journalistes du Congo est revenu sur le code de déontologie et d’éthique du journaliste congolais. Il a placé un accent particulier sur la déformation des faits, chose que les journalistes modèles doivent éviter à tout prix. Il a donné l’exemple de certains journalistes traducteurs qui déforment de fois les faits, suite aux commentaires qu’ils ajoutent, peut-être pour plaire aux auditeurs.
Des réalités autant positives que négatives ont été notées au cours de cette année de la presse qui s’achève. Dans son exposé sur l’état de lieu de la liberté de la presse en ville de Butembo, Rashidi AMURI KASONGO de la RTVH a cité le renforcement de la collaboration avec l’autorité locale dans ses bonnes actions. Ce conférencier a noté aussi la sécurité des journalistes qui s’est accrue. Autre aspect positif à retenir de l’année qui s’achève, c’est la diminution de plus en plus de la polémique médiatique qui a caractérisé le paysage médiatique de Butembo les années passées. Les fruits de ce changement positif n’ont pas tardé, notamment la collaboration et la solidarité. Entretemps, d’autres médias voient le jour, signe de pluralisme médiatique dans la région. Tout n’ayant pas été rose, il faut noter la détention, pendant quelques heures, de Christian MUKE du groupe de presse RAFIKI et sa condamnation.
Pour sa part, Rose TUOMBEANE a exposé sur les objectifs du millénaire auxquels les médias doivent contribuer pour le bien de la communauté. De son côté, le magistrat TSHILOMBO, délégué du Procureur du Parquet de Butembo, a parlé des dispositions légales régissant la liberté de la presse en RDC et la profession de journaliste ainsi que des délits de presse. C’est là qu’il a déploré l’improvisation dans ce métier de certaines gens non formées pour exercer ce métier. La conséquence est que souvent ils créent des bévues qui sapent la profession. Le vœu de la justice est qu’il y ait une presse responsable au service de la population, a-t-il dit.
Eve Masimengo
Butembo
Benilubero Online