Un appel solennel a été lancé pour décréter ce mercredi 23 août 2017 journée ville morte à Butembo par le mouvement citoyen la Veranda Mutshanga, en vue de dénoncer le silence ou l’indifférence des autorités aussi bien militaires que civiles du milieu face à l’insécurité qui a refermé son étau sur la population locale. Le mot d’ordre de la journée sans aucune activité a été suivie avec un succès qui a paniqué le corps administratif et sécuritaire de Butembo. Et pourtant, il ne s’agit que d’une série d’actions pacifiques initiées uniquement pour interpeller la conscience des autorités.
En revanche, la Police et l’armée, se trouvant particulièrement concernées par cette interpellation, ont jugé bon créer un climat qui pourrait détourner l’attention des opinions de leur défaillance, ou mieux de leur complicité dans cette situation de chaos qui a finalement déstabilisé totalement la vie économico-sociale de cette ville et ses environs.
La Véranda Mutshanga est un partenaire des services de sécurité le plus efficace depuis plusieurs années. Mais, aujourd’hui, sous le poids de la honte, ces services de sécurité ont décidé de divorcer avec elle. Et. d’après un adage qui dit que « qui veut noyer son chien l’accuse de rage », la Police cherche à présenter la Véranda Mutshanga comme un groupe « terroriste ». Utilisant la même stratégie de calomnie qui avait permis de déchainer les massacres sur la région de Beni, un scénario affreux a été monté pour inculper la Véranda de détention illégale d’armes à feu, en faisant passer quelque trois bandits capturés pour des membres de la Véranda Mutshanga.
Ce mensonge est également un acte criminel, lorsque toutes les opinions sont témoins du courage de cette association civile et bénévole des jeunes du milieu qui a aidé maintes fois les services de sécurité à mettre la main sur les criminels qui endeuillent la ville de Butembo. Ces jeunes gens ont plusieurs fois maîtrisé des bandits armés dont ils n’ont jamais manqués de rendre aux services spécialisés (la Police, la Justice et le renseignement) avec toutes les armes récupérées, sans porter un envi cupide pour pouvoir posséder ces armes qui passaient par leurs mains.
Il y a lieu de dénoncer cette stratégie de calomnie fomenté uniquement dans l’intention de culpabiliser les innocents tout en cherchant à décourager ces jeunes gens dans leur zèle pour gagner la sécurité de leurs frères et sœurs, là où les autorités politico-administratives ainsi que les services de sécurités (Police, Armée, l’ANR…) ont visiblement choisi la démission et la complicité avec les ennemis de la population dans le but de prêter au régime chancelant une béquille de secours. La société civile et la Véranda sont devenues un grand obstacle au plan de Kabila à faire sombrer la région de Beni-Lubero dans le chaos.
Il conviendrait de rappeler – en soulignant – que c’est le régime en place qui est l’auteur de tous les actes terroristes en cours à Beni et à Butembo. L’insécurité qui a gagné le terrain actuellement est l’exécution du plan du pouvoir de Kabila élaboré depuis de longues dates. La calomnie des agents du régime sanguinaire ne devrait en rien briser l’élan de la communauté locale qui se dresse aujourd’hui debout pour se prendre en charge juste par des moyens pacifiques, malgré la lâcheté et le sadisme de ceux qui, par soif du pouvoir, n’ont pas honte de tourner le canon de leurs armes pour massacres des innocents.
Abdou Katsongo L.
Butembo
©Beni-Lubero Online.