





Les bubolais qui se préparaient à manifester pacifiquement se sont réveillés tôt le matin sous les détonations bien nourries à l’arme lourde et légère
Tout aurait commencé vers Furu, au nord de la ville. Simultanément, les quartiers du Bel air, notamment autour de la prison de Kangwangura, et de Rughenda ont été attaqués . Le plus impressionnant serait l'attaque de la résidence du maire de Ville, l'homme le plus kabbaliste de Butembo que les assaillants voulaient capturer. Au même moment, de Musyenene on nous informe que la résidence de Kabila à 16 Km de Butembo aurait été prise d’assaut par des hommes non autrement identifiés.
En ce moment, la situation est encore très tendue. Notre correspondant sur place nous parle de quatre civils tués parmi qui on signale un Taximen, d’un mai mai, de 2 policiers dont le commandant de la police de circulation Mr Elomba Libana, 7 millitaires FARDC, 2 militaires onusiens (tués par les FARDC) lors de negociations entre Casques bleus et miliciens. Une roquette serait tombée sur une habitation dans le quartier de Maman Musayi. Au moment où nous couchons ces lignes, notre correspondant nous signale que les militaires de la Monusco viennent d'évacuer au bord de leur hélicoptère les deux corps des casques bleus avec plusieurs blessés à partir de l'école primaire de Kamusonge.
Les attaques continuent. Tout est encore confus. Benilubero on line suit de près la situation et vous informer de l’évolution de la situation. Nous regrettons de ne pas pouvoir illustrer ce flash par des images et des vidéos. Cette option a été bloquée par le régime.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.
Notre correspondant a Butembo
Charlotte Mwenge





