





L’insécurité a de nouveau élu domicile dans la ville de Butembo et y fait la loi. Les organes de l’Etat qui ont en charge la securité des personnes et de leurs biens restent inertes devant les assassinats, les vols en mains armées, les viols des femmes, la destruction méchante des maisons, etc.
C’est dans cette anomie inqualifiable que dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mai, vers 1 heure du matin, dans la Cellule Kanyangungu, quartier Kitulu, en ville de Butembo, les hommes en uniforme avaient fait une irruption dans une parcelle et avaient exigé qu’on leur ouvre la porte. Les occupants de la maison ont refusé de céder aux menaces. N’ayant pas réussi à ouvrir la porte, les assaillants avaient ouvert le feu pêle-mêle sur les fenêtres de la maison. Les parents avaient réussi à coucher les enfants à même le sol dans leurs chambres respectives. Mais comme les assaillants ne cessaient de tirer sur la fenêtre des enfants, la fillette Kahindo Wivine, avait eu pris peur. Voulant se réfugier dans la chambre de ses parents, elle croisera les balles des assaillants qui lui ôteront la vie sur le champ. La pauvre Kahindo Wivine était une écolière de Première Année A, à l’Ecole Primaire Kanyangungu. L’assassinat de Wivine a provoqué de la colère et de la tristesse chez les autres enfants de l’E.P. Kanyangungu qui ne comprennent pas leur camarade avec qui ils avaient joué la veille soit tuée à l’intérieur de la maison familiale. L’assassinat d’une enfant comme Wivine est une preuve supplémentaire qu’il n’y a plus de securité dans la ville de Butembo comme partout à l’Est de la R.D. Congo et que tout le monde est en danger ! Le cas de Wivine est un parmi des milliers qui passent comme des faits banals, tellement personne ne s’en préoccupe, à part le Quartier Furu où les Parlementaires Debout veillent sur leur quartier nuit et jour. Ailleurs, les autorités qui ont en charge la securité devraient déjà organiser des patrouilles mixtes entre ces jeunes et la police urbaine pour dissuader les voleurs qui intimident par leurs armes !
L’exemple des Jeunes de Ngote est éclairant à ce propos ! Au même moment, dans la cellule Le vendredi dernier, des hommes en uniforme militaire étaient en opération de pillage et d’exactions contre la population sur le tronçon qui va du rond point Ngote jusqu’au nouveau quartier appelé Mwembo. Les jeunes du quartier Ngote qui s’organisent peu à peu pour assurer la securité de leur quartier ont pendant leur patrouille été dispersés par un commando arme qui opérait nuitamment dans ce quartier. Mais les jeunes ne s’avouent pas vaincus. Selon ces derniers, l’erreur qu’ils avaient commise était de n’avoir aligné qu’un groupe à un même endroit au lieu de plusieurs pelotons, communiquant constamment au moyen des sms , etc. Tous ces efforts de la population devraient être soutenus par la police urbaine si cette dernière était acquise à la cause de la securité des civils.
A l’Ouest de la ville de Butembo, c’est-à-dire, le côté Vulamba et Matembe, plusieurs civils commencent à déménager, devenant ainsi des déplacés dans leur propre ville. A l’origine de l’insécurité à Vulamba et à Matembe, la présence des militaires sur la piste inachevée de l’aéroport International de Butembo. Selon des sources proches des militaires, le camp militaire de Rughenda aurait été transféré sur la piste inachevée de l’aéroport International de Butembo. Le bataillon « KISANOLA » qui a fait tant des crimes à Butembo, est celui que les autorites militaires ont décidé de ramener dans la ville, lieu de leurs crimes. Notez qu’il n’y a aucune maison (hangar ou entrepôt) dans ce nouveau camp militaire. C’est ainsi que les militaires se ravitaillent l’arme à la main sur tout passant, tout habitant du quartier, ravissant lits, matelas, draps, couvertures, casseroles, nourriture, chèvres, poules, habits, souliers, etc. Les malchanceux des victimes sont retenus pendant toute une journée aux travaux forcés (transport de l’eau potable, cuisson de nourriture, lavage des habits voles chez les voisins du quartier.
Ailleurs comme à Kihinga, les hommes en uniforme, s’attaquent aux taximen, tentent de ravir leurs motos, ravissent téléphones, souliers, argent, etc. Apres leur forfait, ils tirent sur leurs victimes, etc. Mr Evariste NGOLO a été extorqué de 1500 US$ par 4 hommes en uniforme en son domicile. Ces malfrats avaient tenu en otage l’enfant de Mr Evariste qui jouaient devant le portail de leur maison. Ouvrant la porte pour secourir son enfant, Mr Evariste Ngolo s’est retrouve nez a nez avec les malfrats qui l’ont accompagne dans sa maison avant de lui soutirer au bout du fusil 1500$ !
Dans la même nuit du vendredi, un motard du gilet n°30 a été retrouvé lié sur un tronc d’arbre au quartier MGL très tôt le matin. Sa moto, ses téléphones ainsi que ses recettes journalières lui avaient été ravis.
L’heure est donc grave à Butembo ! Cette insécurité dont les assaillants sont des hommes en uniforme qui opèrent dans la ville sans se faire inquiéter repose la question de l’identité et la mission des militaires déployés en ville de Butembo et ailleurs au Nord-Kivu.
Tembos Yotama
Email : binyotama@yahoo.fr
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