





UN ENSEIGNANT ACCUSE DE VIOL DE SON ECOLIERE PAR SA DIRECTRICE DE L’ECOLE PRIMAIRE KAVALE DU RESEAU ANGLICAN À BUTEMBO!
Le lundi 18 mai 2009, à 11h20 Monsieur KASEREKA KASAY, enseignant en 6°A est appelé au bureau par Madame KATHUNGU MUHASA Pascaline, directrice de l’école primaire KAVALE à MUCHANGA en ville de BUTEMBO. L’EP KAVALE est une des écoles conventionnées protestantes de la 11° communauté anglicane au Congo.
Madame la directrice remit à Monsieur l’enseignant une invitation de l’ANR, Agence Nationale de Renseignement. Ce dernier fut très étonné de recevoir ce document de l’ANR, service étatique réputé pour sa cruauté le non respect des droits humains. Il demanda à la directrice ce que cela signifiait mais celle-ci lui répondit qu’elle n’en savait rien et qu’elle ignorait le motif de l’invitation.
Ne se reprochant de rien, après une longue réflexion il établit un lien entre cette invitation et la rumeur qui circulait à l’école disant qu’il avait rendu enceinte son écolière Mademoiselle MASIKA MATHE. Il se décida alors, après cours de rendre visite aux parents de l’écolière. Il trouva la mère seule à la maison et demanda tout cru à sa « belle-mère » ce qui n’allait pas finalement entre lui et la famille de l’écolière.
Très calmement la mère de Masika Mathe répondit à Monsieur l’enseignant qu’elle ne comprenait rien du tout, que l’invitation au service de l’ANR ne peut provenir que de l’école car, le samedi 2 mai 2009, la directrice accompagnée de Monsieur STOKLE, président du comité des parents d’élèves de l’EP Kavale étaient venus chez elle lui annoncer que sa fille Masika Mathe était enceinte de son maître. N’y croyant pas, car elle connaît très bien la conduite de sa fille, elle était obligée de l’emmener en consultation médicale le lundi ‘ mai 2009 au centre hospitalier MUICHANGA et que heureusement « aucun signe d’une grossesse n’a été retrouvé ». La fille souffrait plutôt d’une hernie ombilicale. Après conciliabule la mère de Masika Mathe remit à l’enseignant l’attestation médicale pour photocopie et lui dit : « Je vois très bien que la directrice cherche à vous faire porter une croix qui n’est pas la votre. Vous avez un problème avec elle que vous ignorez. C’est plutôt nous, parents de l’écolière qui devrions nous plaindre auprès de l’école mais curieusement c’est l’inverse. Nous regrettons amèrement que l’école qui est un milieu éducationnel se soit transformée en Sodome pour salir la réputation de notre fille. Nous laissons ce problème entre les mais de Notre Seigneur Jésus Christ ».
Or, le lundi 4 mai, la directrice avait dit qu’elle avait reçu les informations de grossesse des parents de l’écolière et qu’elle regrettait que l’ « enseignant appliquait STAYS sur ses propres écolières. Notons que l’enseignant Kasereka Kasay est animateur de STAYS, Strait Talk Among Youth in Schools, dialogue franc et direct parmi les jeunes dans les écoles et qu’il réalise des émissions radiodiffusées chaque dimanche de 17h00 à 17h30 à la RTGB; Radio Télévision du Graben station de Butembo.
STAYS est un programme d’éducation à la vie avec comme objectifs :
• Eviter les grossesses précoces dans les écoles ;
• Lutter contre les IST/VIH-SIDA dans les écoles
• Diminuer les stigmatisations des PVV-JVV et les filles mères.
Réconforté par sa « belle-mère », l’enseignant Kasay se présenta au bureau de l’ANR le mercredi 20 mai 2009 et dû répondre à deux questions seulement :
Q1 : Où est votre directrice ? Lui demanda l’officier des renseignements.
R : Elle absente de l’école et même de Butembo pour raison de service, lui répondit l’enseignant.
Q2 : Il y a une grossesse dans votre classe et vous en êtes l’auteur. Qu’en dites-vous ?
Calmement, Monsieur l’enseignant donna à l’officier de renseignement l’attestation médicale et de suivi en guise de toute réponse. Celui-ci, après avoir lu le document, très étonné déclara que Monsieur l’enseignant pouvait rentrer à l’école continuer son travail mais qu’il y aurait un problème extraprofessionnel entrez lui et sa directrice et qu’ils continueront avec les enquêtes.
Sur son chemin de retour, Monsieur l’enseignant analysait ce qui s’était dit au bureau de l’ANR. Il constatait que :
• On ne lui avait pas demandé de l’argent pour l’invitation comme ils en ont l’habitude à l’ANR ;
• Si on a demandé la présence de la directrice c’est qu’elle était la plaignante.
• Il était reconnu innocent et victime d’une machination.
Mais pour quelle raison et pour gagner quoi ?
Dominé par la colère et par instinct de conservation, arrivé chez lui à domicile, il prit son stylo à bille et rédigea une plainte contre la directrice pour accusation calomnieuse. La plainte était adressée au conseiller résident de la 11° CAC à Butembo avec copie à la directrice, à la représentante des enseignants de l’EP Kavale et au Président du comité des parents des élèves de ladite école. La directrice ainsi que le conseiller étaient absents de Butembo. De retour Madame la directrice avait trouvé sa copie sur sa table et réagit comme une lionne blessée en collant une demande d’explication à ce subalterne qui avait eu le culot de la braver. Dans cette demande d’explication nous pouvons retenir ces quelques passages :
• Je voudrais savoir si vous me prenez pour qui ?
• C’est mon devoir d’enquêter sur une situation amère dans mon école.
• Les bêtises faites dans votre école de provenance sont à éviter.
Vinrent ensuite une litanie des défauts de l’enseignant dont : « rester avec la fille en classe après cours sous prétexte de counselling qui manque de rapport administratif sur le tableau du programme STAYS». La demande d’explication se termine par un passage biblique dans Psaume 7,1 que nous ne pouvons pas laisser sous silence : « Le méchant prépare le mal, il conçoit l’iniquité et sa méchanceté retombe sur son front ».
Dans sa réponse à la demande d’explication, l’enseignant cherche à casser une à une chacune des reproches lui formulées par son chef tout en étalant au grand jour la mauvaise gestion de l’école par la directrice et termine sa lettre en disant que « La connaissance des versets bibliques est une chose et l’application une autre ».
La réaction du conseiller résident à cette polémique ne s’était pas fait attendre et il descendit sur terrain pour écouter les protagonistes qui, avec un groupe restreint des collaborateurs, étaient entendus, l’un après l’autre et après quoi il les a réuni pour confrontation. A fin de compte il était établit que Madame la directrice avait délibérément calomnié son enseignant Kasereka Kasay, l’accusant faussement de viol de mineur et par dessus tout de sa propre écolière : elle tombait sous le coup de diffamation.
Pour clôturer le dossier le conseiller résident avait dit que trois chemins sont possibles pour mettre fin à ce dossier :
1. La justice pour diffamation ;
2. La voie administrative et
3. La réconciliation à la base qu’il préconisait.
Madame la directrice avait choisit la troisième voie, celle de la réconciliation tout en s’excusant de sa maladresse.
Ce sont là les faits.
Quand on est devant une telle situation il y a des questions qui s’imposent : un adage dit : »Pas de fumée sans feu ». Ce problème ne peut être compris que si on découvrait où se trouvait le feu. Deux possibilités se présentent à nous.
a. Pourquoi a –t-on désigner l’enseignant Kasay et son élève, celle là et pas quelqu’un d’autre ? Il doit y exister un indice qui a amené du moins à les soupçonner. L’absence de la grossesse ne signifie pas qu’on est innocent d’autant plus que le maître, animateur du programme STAYS enseigne aux jeunes notamment comment éviter les grossesses précoces dans les écoles. A toutes ces préoccupations maître Kasay répond qu’en tant que enseignant de la classe terminale du primaire il est appelé à relever le niveau intellectuel de ses écoliers afin d’affronter le TENAFEP (test national de fin d’études du primaire). Chaque jour il doit, après cours, donner à ses élèves des exercices à résoudre et à corriger immédiatement avant de rentrer à la maison. C’est ainsi qu’il reste en contact permanent avec les écoliers faibles qu’il doit encadrer individuellement. La fille Masika Mathe étant maladive son cas est tout particulier.
b. Si du coté de l’accu é on ne trouve pas directement de faille il y a lieu de se retourner du coté de l’accusateur. Pourquoi donc cette rage effrénée pour « noyer son chien à tout prix ? ». Que gagnerez la directrice à voir son enseignant derrière les barreaux pour quinze ans ; à tort ou à raison ?
Les esprits échauffés et indignés du comportement de la DP qui n’a même pas respecté la procédure administrative trouvent tout simplement comme fondement à cet acharnement de la directrice à faire condamner son enseignant dans les « coups d’œil malicieux » qu’elle aurait adressés à l’enseignant et que, sciemment ou par inattention, ce dernier aurait négligés. D’où cette colère satanique car le gouffre séparant l’amour et la haine n’a qu’une largeur d’un seul millimètre !
Cependant, l’analyse attentive des faits dans les activités professionnelles récentes et passées du maître Kasay montre qu’il y a lieu d’attacher les difficultés présentes de l’enseignant à deux situations possibles. L’indice à ces faits se retrouve dans la lettre de demande d’explication adressée à l’enseignant : « Les bêtises faites dans votre école de provenance sont à éviter ».
Lors de la séance de réconciliation le conseiller résident des ECP/11°CAC avait demandé à la directrice quelles étaient ces bêtises de son école de provenance, elle avait répondu que le maître Kasay est conflictuel et aime les palabres. Qu’en est-il au juste ?
A l’année scolaire 2005-2006, l’enseignant Kasay, alors enseignant de relève s’occupait aussi quelque fois de la perception des frais scolaires et de leur versement à la banque, la comptable caissière étant Mademoiselle Maghaniryo Denise. Lors d’un contrôle on avait constaté un manquant de l’ordre de six cents dollars (600$) dont 267$ étaient imputé à Monsieur Kasay, la différence à Mademoiselle Maghaniryo. Dans leur défense les incriminés disaient que ce sont des dépenses personnelles du directeur Musubaho. Comme ce dernier ne leur remettait aucun document justificatif, les deux furent sommés de rembourser les sommes leurs imputées. Monsieur Kasay qui était surtout incriminé fini par donner ; par écrit, les circonstances dans lesquelles son directeur lui demandait de l’argent par téléphone quand il prenait sa bière avec ses maîtresses ou le lendemain matin quand il devrait honorer certaines factures après avoir passé sa nuit « extra-muros ». Dans sa réponse Monsieur Kasay avait cité nommément lesdites maîtresses (toutes deux de la chorale de l’Eglise anglicane Saint André de Kitulu) et les lieux des rendez-vous le long de la rivière Wayimiria. Comme l’administration l’exige Monsieur Kasay réserva copies de sa réponse à toutes les personnes qui avaient reçues copies de la demande d’explication de Butembo jusqu’ au coordinateur des ECP à Goma. Il fut condamné pour manque de courtoisie et de détournement de 267$ qu’il était tenu de rembourser. A prime il fut dégradé et reçu une mutation disciplinaire de l’EP Ngwati de Kitulu à l’EP Kavale à Muchanga toujours en ville de Butembo. Voilà la, bêtise de l’école de provenance.
Cependant, une année scolaire seulement après le départ de l’enseignant Kasay de l’EP Ngwati à l’EP Kavale, un autre contrôle fait par la sous division de l’EPSP/Nord Kivu II à Butembo avait retenu à la charge du DP Musubaho un manquant de l’ordre de quatre mille dollars. L’incriminé se débrouilla » pour apporter des justifications pour certaines dépenses et la somme détournée fut déclarée être de plus ou moins mille dollars non justifiée. Conséquence : destitution du directeur Musubaho avec somation de restitution de la somme détournée. Notons qu’au cours de l’année scolaire de son arrivée à l’EP Kavale et avant même le contrôle effectué à l’EP Ngwati, Monsieur Kasay était réhabilité dans son grade d’enseignant de relève. Premier fait.
Le second fait est celui de la révolte des enseignants du réseau anglican contre la dîme obligatoire dans les écoles.
En date du /19/05 /2009 la directrice de l’école primaire Kavale avait établi une note de service dans laquelle elle informait les enseignants qu’elle n’avait pas budgétisé la dîme à payer par eux dans les frais scolaires en charge des parents d’élèves. Chaque enseignant devra payer personnellement la dîme et que celui qui ne le veut pas est prié de venir retirer son dossier de son bureau.
Cette note de service avait été négativement commentée dans le journal parlé du 23 /05 /2009 à la Radio Télévision du Graben à Butembo, RTGB. Très fâchés, dans une de leur réunion les chefs des écoles anglicanes avaient commenté l’information et avaient décidé de punir le « coupable ». Dans leur rage, ils avaient, sans preuve, pointé l’enseignant Kasay. Cependant, sagesse oblige, le conseiller résident des ECP/11°CAC, Monsieur Sivendire Kalume avait recommandé à ses collaborateurs de la retenue et de la prudence car la perception de la dîme dans les écoles est prohibée. Si les autorités locales de l’EPSP/Nord Kivu II apprenaient qu’un enseignant avait été sanctionné pour avoir donné à la radio des informations contre le payement forcé de la dîme dans une école ce sont les autorités qui seront à leur tour punies. Il leur conseillait de chercher une autre occasion pour punir l’enseignant pour une erreur quelconque et on en profitera pour l’écarter des ECP/11°CAC.
Dans son zèle pour se débarrasser de l’enseignant Kasay, Madame Kathungu Muhasa Pascaline, DP de l’EP Kavale croyait trouver enfin l’occasion en or de « noyer son chien ». Elle est tombée, malheureusement pour elle, sur le dos d’un porc-épic.
Pourquoi une discipline a double vitesse ?
En supposant que l’enseignant Kasay soit réellement coupable et qu’il admettait son forfait, y aurait-il conseil de réconciliation comme ce que le conseiller avait organisé en faveur de la directrice coupable ? La réponse est sincèrement non. Monsieur Kasay serait poursuivi et par la justice et administrativement à l’école.
Le cas de Madame la DP n’est pas du tout surprenant pour les observateurs avertis car chaque fois qu’un membre de la caste anglicane tombe en erreur quelque soit la gravité de la faute, la hiérarchie anglicane a toujours couvert leurs enfants fautifs car le népotisme oblige. Madame Kathungu Muhasa Pascaline est un des satellites de ce népotisme. La simple logique exigerait qu’après réconciliation que Madame la DP reçoive une demande d’explication de la part de son chef hiérarchique qui n’est autre que le conseiller résident. De là, comme la faute est consommée, elle devra être punie conformément au règlement d’ordre intérieur car la réconciliation est là pour éviter les poursuites judiciaires et non remplacer les sanctions administratives. Nous avions remarqué les mêmes bêtises dans le service médical où un infirmier, neveu des autorités anglicanes, avait couché, sur lit d’hôpital, avec une malade opérée mais il avait été couvert et maintenu au service malgré la décision du médecin directeur qui avait décidé de son écartement du milieu médical anglican.
Evidemment, on ne danse pas avant la musique car, même si le conseiller résident avait déclaré qu’il fermerait les yeux sur ce cas, il peut le clôturer d’une manière ou d’une autre et c’est à ce moment là seulement que nous danserons au rythme de la musique.
Que justice soit faite car « Le méchant prépare le mal, il conçoit l’iniquité et sa méchanceté retombe sur son front » dixit Pascaline.
Correspondance particulière de Butembo
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