





RAPPORT DE MONITORING DES ASPECTS SECURITAIRES DE LA VILLE DE BUTEMBO. UN PLAIDOYER POUR LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE
La situation sécuritaire en ville de Butembo n’a cessé de se détériorer de plus en plus. Par-ci par-là on a signalé l’incursion des personnes habillées en tenue soit policière, soit militaire. Les parties les plus touchées sont situées en communes MUSUSA, KIMEMI et BULENGERA. Comme aux mois précédents, les bandits ont utilisé le même mode opératoire à travers le phénomène dit « KASUKU » en groupe de plus de trente personnes, mais qui ne sont ni arrêtés, ni inquiétés. Ce qui fait penser à une certaine complicité des agents de l’ordre.
Dans ce rapport de monitoring allant du 1er au 30 septembre 2017, nous présentons les différentes actions de revendications, les cas de violation des droits humains, la diversion créée expressément par les autorités politico-administratives et quelques recommandations.
1. DES ACTIONS CITOYENNES DE REVENDICATION
Le 01 Septembre 2017 :
Tenue de la deuxième Assemblée Générale Extraordinaire de la Société Civile Forces Vives dans la salle Mgr ISESOMO de Kitulu-Anglican. Il s’agissait, pour les acteurs de cette structure citoyenne, d’évaluer le degré d’exécution des recommandations et résolutions de l’Assemblée Générale du 18 Août 2017.
Après analyse, témoignage et débat, les forces vives avaient constaté que, de manière générale, il s’observait:
– Un manque de respect langagier de la part des autorités politico-administratives aux populations victimes de l’insécurité sous prétexte qu’elles n’ont pas le mandat de la population.
– Des incursions nocturnes dans différents quartiers, avec pertes en vies humaines, malgré l’ultimatum, la ville de Butembo continue à sombrer sous. Depuis le 18 Aout 2017 à nos jours : Les bandits à mains armées habillés en tenue policière assiègent les communes de Kimemi et de Mususa ; Mr Guidon Mbusa Mutaghanzwa Vihamba de la cellule Mitoya, quartier Bwinongo a été assassiné la nuit du 19 au 20 Août 2017 ; 4 civils coupés à la machette la même nuit, il s’agit de Madame Kyakimwa Kamuha, Messieurs Muhindo Syalyamuvana, Paluku Musukali Jean Marie et Aimé Kalemba tous du quartier Bwinyole, internés à l’hopital Matanda ; dans plusieurs entités de la ville tels que Mutsanga, à Kalemire, à Katwa, à Matanda, à Mondo, à Bwinyole,… les bandits qui tentaient faire incursion ont échoué grâce à la vigilance des jeunes.
– La confusion organisée entre les agents de l’ANR, de la Police et des bandits lors des patrouilles nocturnes pour échapper à la vigilance de la population.
– Les intimidations ciblées des activistes de la société civile, des leaders sociaux et ceux des mouvements jeunes et associations des femmes ;
– Les mouvements suspects des groupes armés aux environs de la ville de Butembo depuis le 25 Aout 2017 lors des affrontements entre les FARDC et les maï-maï. Nous déplorons le traitement inhumain et dégradant de l’ensevelissement des corps des civils dans les trous des WC de fortune modèle arabe.
A l’issue de cette Assemblée, les participants avaient reconduit avec acuité les recommandations du 18 Août 2017 dont la teneur est la suivante :
La démission des autorités politico-administratives, à savoir le Maire de la ville et son adjoint, les bourgmestres des communes et leurs adjoints.
Le départ sans conditions des commandants de la PNC et des FARDC ainsi que la relève des certains éléments de la PNC et des FARDC qui ont longtemps œuvrés en ville de Butembo.
Le changement de l’organe de commandement de l’Agence National de Renseignement à l’occurrence les responsables de l’ANR notamment le Chef de Poste Principal et les inspecteurs.
A cet effet, les forces vives avaient appelé la population à mener les actions suivantes :
– Observer des journées sans activités suivant le signale de la société civile jusqu’au départ des autorités sus-évoquées.
– Klaxonner, tambouriner, tinter, siffler et mettre en action tout autre outil de sonorisation pendant 15 minutes chaque 08 heures, 12 heures et 20 heures.
– Rester attentive aux actions civiques et non violentes de grande envergure qui vous seront communiquées ultérieurement en cas de non exécution des présentes résolutions.
Le 06 septembre 2017 :
La première journée ville-morte a été observée sur toute l’étendue de la ville de Butembo, suivant le mot d’ordre et les consigne de la société civile. Elle a été accompagnée (à 8h, 12h et 20) d’un concert de bidons, de casseroles, de sifflets, de tintamarres, …
Le 08 septembre 2017 :
Les femmes réunies au sein de la Dynamique des Femmes pour la bonne Gouvernance (DYFEGOU) ont organisé une messe suivie d’une marche pour réclamer la libération des prêtres de la paroisse Reine des Anges de Bunyuka, enlevés la nuit du 16 au 17 juillet 2017.
A cette occasion, 6 femmes ont été arrêtées par la Police Nationale Congolaise et séquestrées en la prison pendant quatre jours.
Elles n’ont été libérées qu’au 11 septembre 2017.
Notons cette situation est arrivée lorsque Madame Rose Tuombeane, Porte-parole de cette structure est recherchée par le service de renseignement pour avoir dénoncé la médisance de l’autorité urbaine à l’égard des femmes de la ville de Butembo.
Le 11 septembre 2017 :
Les étudiants de Butembo, réunis au sein du Comité d’Organisation des Etudiants (COEB) ont organisé une marche pour exprimer leur ras-le-bol face à l’incursion nocturne à la Paroisse Universitaire de l’UCG la nuit de vendredi 8 au samedi 9 septembre 2017, dont a été victime le Professeur Abbé Athanase Waswandi Ngoliko de l’UCG et la brutalité dégradante de certains professeurs de l’UCG par des éléments PNC et FARDC.
Par ailleurs, les jeunes de Furu (à la sortie Nord de la ville) avaient initié des actions de grande envergure (sécher les activités et allumer le feu) pour réclamer le départ des membres du Comité de Sécurité pour leur incapacité à sécuriser la ville de Butembo.
Ces actions se sont soldées par la fusillade par la police du Président du COEB, à la personne de Mr Patrick Nongo Yongo, étudiant de l’IBTP. Il s’en est également suivi l’arrestation de plusieurs personnes, parmi lesquelles des étudiants, et des curieux.
Le 12 septembre 2017
La Coordination Urbaine de la Société Civile de Butembo a appelé la population à observer la deuxième journée ville-morte. Toutes les activités sont restées paralysées. Seuls les taximen des motos pouvaient être visibles sur la voie publique.
NB : ces actions de revendication ont été arrêtées momentanément à l’issu de l’échange avec la délégation du gouvernement central conduite par Son Excellence PALUKU KISAKA YEREYERE, Ministre de Pèche et Elevage, accompagné de Mr Léonard KAMBERE, Conseiller du Chef de l’Etat. Elles pourront être reprises si les forces vives de Butembo n’obtiennent pas une issue favorable pour la sécurité de la ville.
2. DES VIOLATIONS DES DROITS HUMAINS
a. Des menaces ciblées contre les animateurs de la société civils
– La nuit de vendredi 01 à samedi 02 septembre 2017.
Tentative d’incursion au domicile de Mr Edgar KATEMBO MATESO, Premier vice-président de la coordination urbaine de la société civile de Butembo par des hommes habillés en tenues policières et porteurs d’armes blanches et à feu à minuit. Ils n’ont pas pu opérer grâce à l’alerte des jeunes qui les ont déstabilisés par des jets des projectiles.
Il sied de noter que, quelques jours avant (le 25 août 2017), des hommes habillés en tenues civiles sont arrivés dans ce quartier vers 15h pour se renseigner sur la résidence du vice-président de la société civile de Butembo. La même nuit, la résidence de son voisin a été visitée par des malfrats. Ils ont été déjoués par l’alerte des voisins.
En effet, c’est depuis le 18 Août 2017 que les menaces (téléphoniques) se sont accentuées sur cet animateur de la société civile.
– Le 2 septembre 2017
MUMBERE KAHINDO Nelson et NDOVYA MUHONGOLO, respectivement président et conseiller de la société civile de Butuhe en groupement Malio, chefferie des Bashu, territoire de Beni (Nord-Kivu/RDC) ont été arrêtés et incarcérés au camp militaire de Rughenda (à Butembo). Ils sont reprochés de collaborer avec les maï-maï car ils avaient conduit à la MONUSCO un jeune maï-maï qui avait exprimé l’intention de se rendre.
– La nuit de vendredi 8 à samedi 09 septembre 2017
Des bandits lourdement armés ont fait incursion à la paroisse universitaire de l’UCG. Ils ont cassé la porte de l’Abbé Télesphore MUHINDO MALONGA, président de la Coordination Urbaine de la Société Civile de Butembo. L’ayant manqué, ils se sont à chercher dans d’autres chambres du presbyterium de la paroisse. Ils ont saccagé le bureau paroissial avant de s’abattre sur l’Abbé Professeur Athanase Waswandi Ngoliko qu’ils ont grièvement blessé à la tête et au bras. Ils ont même tenté l’enlever, mais s’est sauvé de manière miraculeuse.
– La nuit de samedi 16 à dimanche 17 septembre
Une bande de six hommes armés et vêtus en tenues mixtes (FARDC et PNC) ont fait incursion dans la résidence de Monsieur Van germain Katsiwa, Rapporteur Général de la Coordination Urbaine de la Société Civile de Butembo à 2 heurs. Ayant constaté leur mouvement, un habitant de la parcelle les a suivi de loin à travers la fenêtre. Visiblement, ces bandits n’avaient pas de précision sur la maison où loge leur cible car, selon le témoin qui suivait leur mouvement de loin, ils circulaient dans la parcelle comme par tâtonnement des portes. Finalement, ils ont forcé l’ouverture de la porte d’une maison non habitée. C’est seulement vers 5h qu’ils se sont retirés. Mais, vers 7h00, un qui serait de ce groupe, est revenu avec le numéro de téléphone de Van dans son portable sous prétexte qu’il serait à sa recherche, si on peut lui montrer sa maison d’habitation car il n’arrive plus à l’atteindre au téléphone. Ayant constaté que les jeunes voulais mettre la main sur lui, il a pris fuite.
– La nuit de dimanche 17 à lundi 18 septembre 2017
Un homme habillé en tenue civile s’est présenté à 20h dans la résidence de Van Germain Katsiwa, rapporteur Général de la Coordination Urbaine de la Société Civile de Butembo. Il a forcé la porte de la clôture pour accéder à l’intérieur. Il s’est présenté comme étudiant ami de Van Germain et qu’il était à la recherche de ce dernier pour une communication importante. Mais les habitants de la parcelle l’ont suspecté comme quelqu’un qui ferait partie du gang de ceux qui avaient assiégé ladite parcelle la vieille. C’est ainsi qu’ils ont alerté les jeunes du quartier qui ont mis la main sur lui. Craignant la menace d’une justice populaire, cet homme a sorti sa carte de service qui portait les noms de KASEREKA TAWITE, fonction : OPJ de la PNC. Il a eu la vie sauve grâce à l’intervention du Chef de cellule.
– La nuit de samedi 23 à dimanche 24 septembre
Des bandits ont fait incursion dans la parcelle de Mr Muyisa Engulu Jacques, Président de la société civile du Noyau de la Commune Mususa. Ces bandits n’ont pas pu accéder à l’intérieur de la maison grâce aux tapages et à l’intervention des voisins.
Bref, les animateurs de la société civile de Butembo sont sous des menaces très sérieuses et sont obligés de vivre dans une grande clandestinité.
b. Des assassinats
– La nuit de mardi 5 à mercredi 6 septembre 2017
Le jeune MUMBERE EZECHIEL (28 ans) a été poignardé par un groupe de 3 bandits aux environs de 1h en cellule Kahumba N°59, quartier Matanda, commune Mususa. Fils de Mbusa et de Meso, Ezéchiel faisait partie d’un groupe des jeunes qui veillaient à l’extérieur pour leur propre sécurité. Ils ont rencontré un groupe de 3 personnes dont une fille. Après une longue altercation, un de ces bandits a levé son épée pour l’enfoncer dans la poitrine du jeune Ezéchiel. 2 de ces malfrats auraient été maitrisés, mais leur sort n’est pas jusqu’à présent connu. Pour exprimer leur ras-le-bol, les collègues d’Ezéchiel ont incendié deux maisons des suspects.
– La nuit du mercredi 6 à jeudi 7 septembre 2017
Un corps sans vie, identifié comme étant celui de Mr KASEREKA MUTUNGI (40 ans) a été retrouvé à Mutsanga, près du pont Kalumba. Originaire de Bunyuka en territoire de Beni, le corps de KASEREKA a été retrouvé avec des traces de violence.
c. Du phénomène « KASUKU »
– La nuit de samedi 2 à dimanche 3 septembre 2017
Des bandits porteurs d’armes blanches sont entrés au Centre de Santé Makasi de Butembo. Ils ont ravi des téléphones ainsi que de l’argent du personnel soignant, avant de tenter vainement de forcer la porte de la comptabilité.
– La nuit de lundi 4 à mardi 5 septembre 2017 :
Des bandits sont entrés chef le Prof Richard Mulendevu, Secrétaire Général Académique de l’UCG. Ils l’ont agressé et blessé à sa tête et à son épaule au moyen d’une machette. Il a été admis au Centre Médical Luvika, chez Katsuva, en cellule vétérinaire, en commune Kimemi, juste à côté de l’abattoir public de Kasongomi/Butembo.
– La nuit de vendredi 8 à samedi 9 septembre
Des bandits sont entrés au couvent de la paroisse universitaire de l’UCG (cfr. Supra)
– La nuit de mardi 12 à mercredi 13 septembre
L’entrée des bandits a été déjouée par la population dans les ménages de la cellule Kahondo, Quartier Rughenda, commune Bulengera.
– La nuit de mercredi 13 à jeudi 14 septembre
Plusieurs cas d’incursion ont été signalés
• En cellule KAHUMBA, Quartier MATANDA, Commune MUSUSA, des bandits sont entrés chez le pasteur PALUKU MWIRAWAYESU. ils ont d’abord arraché la porte de la maison pour accéder à l’intérieur. Ils ont ensuite agressé les habitants de la parcelle dont Madame KATUNGU KAMUKEHERE, épouse du pasteur qu’ils ont blessé par un couteau et une machette. Avant de partir, ils ont emporté 3 téléphones et de l’argent.
• En cellule MITOYA B, quartier BWINONGO, commune Mususa, des bandi sont entrés Madame KAHINDO MUTUMWA qu’ils ont blessé à la tête par une barre de fer et par une machette avant d’mporter son argent.
• Toujours à MITOYA B, des malfrats sont entrés chez ELOGE KAKULE MUSENYERWA où ils ont blessé à la machette monsieur ELOGE et son épouse MUYISA. Puis ils ont fui avec une fille de cette parcelle. En cours de route, ils avaient visiblement l’intention de la violer. Elle portait un enfant. Ils lui ont exigé de déposer l’enfant parterre. La fille en a profité pour s’en fuir, abandonnant ainsi l’enfant entre les mains de ses boureaux. Comme l’enfant pleurait en vives voix, ces malfrats ont abandonné l’enfant qui a été récupéré par les voisins.
– La nuit de mardi 19 à mercredi 20 septembre
Il été signalé l’incursion des bandits chez monsieur KAMBALE Joël résidant au N°7, cellule LONDO, quartier de l’EVECHE, commune BULENGERA. Au cours de cette opération, les bandits ont extorqué 37$US, 35 000 FC, 3 téléphones, 1 ordinateur,… Pire encore, ils ont même violé deux jeunes filles qu’ils ont abandonnées avec des blessures atroces.
– de jeudi 21 à vendredi 22 septembre
Des bandits ont tenté opérer chez monsieur Jean-Baptiste KAMBALE MUSAFIRI chez ses voisins en cellule NGOTE, quartier MUKUNA, commune BULENGERA. Ils n’ont pas pu opérer grâce à l’alerte.
– La nuit de lundi 25 à mardi 26 septembre
1) Un nouveau cas d’incursion a été signalé chez monsieur KAMBALE FRANCOIS, en cellule MASULI, quartier BWINONGO, commune MUSUSA. Pendant une heure (de 23h à 00h), ces bandits ont réussi à opérer calmement sans être inquiétés. Ils sont entrés jusque dans la chambre de François qu’ils ont sérieusement blessé à la tête et emporté une somme d’argent estimée à 10 000$US. Monsieur François a été dépêché à l’Hôpital Général de Référence de Katwa.
2) Sur avenue BASWAGHA, en commune KIMEMI, l’Eglise Adventiste du 7e Jour de Matanda. Après avoir forcé la porte du Guest House, des bandits ont réussi à emporté 500$US et sont partis avec monsieur PALUKU KASUSI, la sentinelle, pour une destination inconnue. Il n’a été retrouvé qu’au grand matin, abandonné avec des mains ligotées.
– La nuit de mercredi 27 à jeudi 28 septembre
La population du quartier KAMBALI, en commune VULAMBA a connu une nuit cauchemardesque depuis 1h30. Des bandits porteurs d’armes blanches (KASUKU) ont tenté pénétrer au N° 106 sur Rue MATADI, non loin de la TID BANK. C’est grâce à l’alerte des voisins que ces porteurs de la mort n’ont pas pu opérer. La police n’est intervenue que deux heures longtemps après. Certains habitants de ce quartier indiquent qu’ils redoutent une certaine femme vendeuse de chanvre et dont les clients serraient des personnes suspectes, parmi lesquelles, des agents de l’ordre et de sécurité. Apparemment, certains y passent la nuit, d’autres y restent à longueur des journées sans travail clairement défini.
3. LES AUTORITES POLITICO-ADMINISTRATIVES CREENT LA DIVERSION
Les autorités tant provinciales que nationales, sensés mieux maîtriser la situation désorientent l’opinion en cherchant à culpabiliser coûte que coûte les victimes.
Dans son intervention dans l’émission « Dialogue entre Congolais » diffusée sur les antennes de la Radio Okapi le soir du 13 septembre 2017, Maître Feller LUTAHISHIRWA MULWAHALE, Vice-gouverneur du Nord-Kivu a tenu des propos susceptibles de révolter les victimes. Pour lui, « ceux qui insécurisent la ville de Butembo sont des enfants du milieu : la journée ils sont acteurs de la société civile (…), la nuit ils sont des maï-maï). Les propos de ce genre frisent un « complot » des gouvernants face à leurs gouvernés. Il serait donc élégant que le vice-gouverneur s’adresse de manière particulière à la population de Butembo soit pour retirer sa parole, soit pour fixer l’opinion pour éviter d’être traiter, par les habitants de Butembo, comme complice de leur malheur.
4. RECOMMANDATIONS
Pour que la paix et la sécurité revienne en ville de Butembo, il s’avère impérieux de prendre en compte les recommandations formulées par la coordination urbaine de la société civile de Butembo, à savoir :
– La relève immédiate du Maire et son Adjoint, des bourgmestres des communes et leurs adjoins, du Chef de Poste Principal de l’ANR, du Commissaire Supérieur Principal de la PNC et du Commandant des FARDC ;
– Le changement sans conditions des éléments devenus « coutumiers » dans l’ANR, la PNC et la FARDC,
– La redéfinition ou la réorientation des activités des éléments pléthoriques au sein de l’ANR ;
– L’amélioration de la solde des agents de sécurité ;
– La dotation en matériel adéquat au sein de la PNC ;
– La scission de l’Etat Major de la PNC ville de Butembo en deux, trois ou quatre ;
– (pour ne citer que cela).
Fait à Butembo, le 02 octobre 2017.
Edgar KATEMBO MATESO
Premier vice-président de la Coordination Urbaine de la société civile de Butembo
©Beni-Lubero Online





