





Après les « refugiés », le HCR veut aussi réinstaller les « Ex-Combattants ». Le grand inconnu dans tout ceci est le contenu que le HCR donne aux termes « refugiés » et « Ex-combattants ». De qui s’agit-il ? Les habitants des zones de réinstallation telles qu’identifiées sur la carte du HCR ne se souviennent pas d’un départ forcé des membres de leurs villages vers le Rwanda. La plupart de ces zones de retour sont déjà surpeuplées que leurs habitants se battent déjà entre eux pour la terre arable. Qu’adviendra-t-il après l’arrivée d’autres personnes dans ces villages ! Aussi, quel critère le HCR a-t-il donc suivi pour établir sa carte ?
Parlant des ex-combattants à réinstaller au Nord-Kivu, plusieurs observateurs se demandent de quels combattants s’agit-il ? Les combattants congolais connus sous le nom de « Mai-Mai » vivent par définition dans leurs villages d’origine ou pas très loin de chez eux. Ainsi, ils n’ont donc pas besoin d’être réinstallés par le HCR car ils connaissent tous leurs villages. Ce dont ils ont besoin c’est des moyens pour retourner à l’école ou du travail pour apprendre à gagner leur vie autrement que par les armes.
Les cartes de réinstallation émanant du HCR font poser plusieurs questions surtout que presque tous les villages identifiés comme zones de retour ou de réinstallation sont ceux qui sont occupés ou attaqués régulièrement par des clandestins armés (Kamango, Vurondo, Muhangi, etc.) ou ceux dont les chefs coutumiers et des civils ont été abattus par des hommes en armes et en uniforme militaire ( Katanda-Isale, Kyondo, Masereka, Kipese, Miriki, etc) . Ces attaques meurtrières des congolais habitant les zones de retour ou de réinstallation sont un signe annonciateur d’un atterrissage forcé de ceux que le HCR appelle « refugiés » et « ex-combattants ».
Devant pareil risque de trouble, il est étonnant de voir la non-implication du gouvernement ainsi que de l’Assemblée de la Province du Nord-Kivu dans le traitement de ce dossier brulant. Le pouvoir de Kinshasa préfère nommer des experts pour engager une population qui a élu démocratiquement ses représentants.
Les Erreurs de la communauté internationale et du gouvernement congolais sont donc légion dans le traitement de la crise imposée aux provinces de l’Est de la R.D. Congo ! Les garants de la loi internationale et nationale sont les premiers à bafouer la loi internationale et nationale ! La conséquence prochaine de cette anomie c’est l’anarchie, le retour à l’état naturel où, selon le Philosophe J.J. Rousseau, personne n’a autorité sur ses semblables. L’usage de la force, poursuit-il, ne donne aucun droit. Tous ceux qui préfèrent l’anarchie aux lois internationales et nationales à l’Est de la R.D. Congo oublient cette sagesse élémentaire selon laquelle « la convention est la base de toute autorité légitime entre les humains » (J. J. Rousseau, Le Contrat Social).


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