





L’on ne sait plus où est passé le dossier de poursuite judiciaire de l’administration Kagame dans l’assassinat de Juvénal Habyarimana, l’ancien président Rwandais dont la mort est la cause directe du génocide au Rwanda de 1994. Après l’arrestation de Rose Kabuye livrée à la France par la complicité de l’Allemagne comme un appas par le Rwanda pour faire éclater l’abcès entretenu par la France sur cette affaire par son juge dont on ne parle plus, la France veut vendre la R.D.Congo pour racheter sa belle image auprès du Rwanda et la communauté internationale dont elle a blessé les oreilles. Notez que le Rwanda et l’Allemagne viennent de normaliser leurs relations diplomatiques après ce théâtre.
En effet, le plan de Nicolas Sarkozy, pour ramener la paix au Congo confirme que la guerre à l’Est de la République de Démocratique du Congo est une guerre économique et les massacres de Makobola et de Kiwanja sont des vrais génocides de dépeuplement des congolais pour repeupler les Provinces de l’Est avec des rwandais tutsi que le Rwanda ne sait plus contenir et qui ont réussi à vendre le mythe de minorité aux puissances occidentales alors que la R. D. Congo est un pays très cosmopolite (avec plus de 400 groupes ethniques dont une seule se déclare minoritaire tout en étant partout : dans les institutions, l’administration, l’armée etc.).
Voici ce qu’on peut lire dans le Journal français Le Monde du 17 janvier 2009 à propos de ce plan:
« L’Elysée, qui s’est opposé ces derniers mois à l’idée d’envoyer des troupes européennes d’interposition dans le Nord-Kivu, veut promouvoir une nouvelle approche qui traiterait des problèmes de fond au cœur du conflit depuis des années. Cette tentative, qui a déjà fait l’objet de consultations délicates avec le régime congolais, s’inscrit en outre dans le cadre de la volonté de Paris de normaliser sa relation avec le Rwanda.
La France met en avant trois axes principaux pour son nouvel effort diplomatique, qui doit avoir comme point d’orgue la tournée prévue en mars de M. Sarkozy en Afrique (RDC, Congo-Brazzaville, Niger). D’abord, lancer l’idée d’une coopération pacifique fondée sur des projets concrets, tels que l’exploitation en commun, par la RDC et le Rwanda, des ressources minières du Nord-Kivu, qui font l’objet de toutes les convoitises des protagonistes de la guerre. Cette piste pourrait comporter la mise en place d’une société mixte. Cela permettrait au pouvoir congolais de récupérer des revenus aujourd’hui détournés par l’exportation illégale de minerais évacués vers l’océan Indien, via le Rwanda.
Deuxième axe : une initiative sur la question foncière, qui est au cœur des tensions intercommunautaires dans le Nord-Kivu en raison d’une longue histoire de déplacements de populations.
Troisième point : travailler sur les problèmes de statut pour les minorités au Congo, singulièrement celui de la représentation politique de la minorité tutsi au niveau local.
"Il faut trouver une nouvelle approche", a dit M. Sarkozy vendredi, "pour apporter aux pays de la région l’assurance que l’ensemble des questions sera réglé d’une façon globale". Décrivant le Rwanda comme un "pays à la démographie dynamique et à la superficie petite", et la RDC comme "un pays à la superficie immense" avec une "organisation étrange des richesses frontalières", M. Sarkozy a indiqué qu’il fallait mettre en place "un dialogue non seulement conjoncturel mais structurel". Il inclurait la question du "partage de l’espace et des richesses".
L’initiative française a été au centre d’un récent déplacement à Kinshasa du conseiller de M. Sarkozy pour l’Afrique, le diplomate Bruno Joubert. Le président congolais Joseph Kabila a marqué de "l’intérêt" pour ces propositions, indique-t-on de source française, mais aucun accord ne s’est encore dessiné. La difficulté de l’exercice expliquerait en partie le report, au mois de mars, du voyage de M. Sarkozy à Kinshasa, alors qu’il était, à l’origine, prévu pour la fin janvier. »
Voilà le cadeau que la France veut donner au Rwanda après avoir renoncé à prouver la culpabilité de Kagame et les siens dans l’assassinat de Habyarimana sans affecter son honneur après avoir joué un rôle important dans le dossier des FDLR conduit en R. D.Congo dans les couloirs humanitaires de son opération.
Kinshasa devra faire attention, surtout pas se précipiter pour appliquer ce plan à l’aveuglette comme il donne souvent l’impression de le faire dans les négociations. Des questions de grande importance pareille, à mon avis nécessiteraient même un référendum plutôt que de les abandonner à des négociateurs dont l’enveloppe du jour (per diem) suffit pour faire passer la motion. Le peuple qui devra vivre avec cette ‘’majorité minorée et imposée’’ devrait dire le dernier mot sous peine de préparer une fermentation qui ne manquera de tourner au fil du temps.
Au peuple, je dis : soyez vigilant et exprimez-vous à travers des manifestations ! Faites-vous attendre sur l’espace public ! Sortez du silence !
Wilfrid Kibanda, a.a.
Bruxelles-Belgique
Beni-Lubero Online





