





Vingt mars 2016-Vingt mars 2021, le peuple yira attend toujours la justice pour l’assassinat du Père Machozi et de ses frères et sœurs victimes du génocide mis en silence.
Dimanche 20 mars 2016 –samedi 20 mars 2021, voici cinq ans jour pour jour, le peuple yira célèbre dans la douleur le cinquième anniversaire de l’assassinat de l’un de ses honorables fils, le Père Vincent Machozi Karunzu, assassiné en plein service pour la libération de son peuple victime des massacres et toute sorte de violation des droits de l’homme.
Quel est l’état de lieu, depuis que ce vaillant combattant a été abattu par les ennemis de la paix et de la concorde ? C’est avec grand regret que nous sommes convoqués en ce jour à revenir sur l’événement tristement historique de l’ignoble meurtre du président du Kyaghanda Kikulu du peuple yira, d’autant plus douloureux parce que le peuple pour lequel ce missionnaire assomptionniste a offert sa vie demeure dans un véritable enfer imposé par les envahisseurs qu’il ne cessait de dénoncer. En fait, il est triste de rappeler que le peuple des territoires de Beni et de Lubero continue de verser son sang, ses fils et filles sont égorgés par des meurtriers, sur base d’une complicité interne et externe qui alourdit la tâche au peuple résistant, qui a, finalement devant lui, trois forces surarmées : la force des envahisseurs, celle des complices internes (dont des militaires FARDC, ainsi que des civiles esclaves des muettes) et celle des forces externes, composées principalement des mercenaires provenant des divers pays limitrophes, ainsi que des facilitateurs agissant sous les masques de collaborateurs et bienfaiteurs du peuple congolais.
Cinq ans après, il est temps de le rappeler, le peuple congolais continue de réclamer la justice, au moment où le pays est sous le choc du silence du gouvernement devant les massacres répétitifs dont sont victimes plusieurs fils et filles de la terre natale du Père Machozi. Que les circonstances dans lesquelles ce vaillant défenseur des droits du peuple a été tué par des hommes lourdement armés soient éclairées ; que justice soit faite. Le père Machozi mérite un procès juste. Pour cela, le peuple yira réclame la réouverture du procès pour son assassinat, car celui qui avait été organisé juste après sa mort fut un jugement bidon, un procès au service des génocidaires dénoncés permanemment par le regretté Père Machozi.
En fait, BLO a déjà tous les détails concernant les acteurs directs dans cet ignoble assassinat. Nous savons déjà que cette mission diabolique fut confiée par le commanditaire au colonel Germain BAHAME, un officier militaire rwandais intégré dans l’armée congolaise très proche de Joseph Kabila. C’est bien cet ange du diable qui gérait et réalisait les missions criminels de Kabila. L’ancien gouverneur, Julien Paluku Kahongya, ainsi que le Mwami Kalemire III, ainsi que bien d’autres complices doivent passer au banc des accusés pour leur rôle joué dans ce meurtre.

Pour finir, BLO réexprime son profond regret pour la perte de ce vaillant défenseur des droits du peuple meurtri et renouvelle son engagement à continuer son combat jusqu’au bout et à promouvoir ses valeurs et ses actions pour le bien du peuple qu’il a défendu jusqu’à en mourir.
BLO profite de cette opportunité pour formuler les exigences et recommandations suivantes :
- Au peuple yira :
A l’intention du peuple yira et du peuple congolais entier, voici les recommandations de BLO :
1º. De ne pas se laisser distraire par les vendeurs des illusions et des mensonges. Les massacres commis au grand nord du Nord-Kivu sont œuvre des envahisseurs qui ont réussi à infiltrer les fils des FARDC et de s’allier des forces étrangères ainsi que des mercenaires. C’est donc tout le Congo qui est visé.
2º. Étant donné que l’actuel président brille par son silence et son inaction, et que la complicité des FARDC sur terrain fait des militaires congolais les vrais protagonistes de ces massacres, il n’y a pas d’autre solution immédiate que celle de se prendre en charge, et cela d’une façon solidaire. Mais cela doit se faire intelligemment et prudemment. Il ne faut surtout pas dormir.
3º. Ne pas se tromper de vue : c’est tout yira qui est visé par cette action génocidaire dénoncée par le regretté Père Machozi. Et que tout fils et toute fille yira puisse en prendre conscience et se sente responsable de la solution. En fait, il s’agit de tuer sauvagement les yira, et cela par tous les moyens possibles : massacres ; pillages des sources naturelles et agricoles ; affecter négativement les activités économiques du milieu en paralysant les activités économiques et en barrant les routes d’importance pour la survie du peuple ; terroriser et traumatiser psychologiquement la société ; etc. Mais, après la probable victoire du le peuple nande, qui a été le plus résistant contre ce projet meurtrier, ces ennemis du peuple visent toute la RDC. Voilà pourquoi on trouve des poches des insécurités similaires à travers le pays, surtout, pour le moment, à l’Est du pays.
- Recommandations au gouvernement :
A l’intention du gouvernement et des pouvoirs publics du pays, voici les exigences et recommandations de BLO :
1º. Reouverture du procès pour l’assassinat du père Machozi ;
2º. Renouveler le commandement des opérations menées au Nord-Kivu et Ituri, tout en retirant tous les militaires soupçonnés de complicité avec l’ennemi. En fait, il n’y a que la complicité interne et externe qui puisse justifier les succès des ennemis dans une superficie où pour chaque vingt civiles il y a un militaire. De fait, les massacres se réalisent presque toujours à quelques 10 mètres des camps soit de FARDC soit de la MONUSCO.
3º. Création d’un tribunal spécial pour les victimes des massacres des Beni-Lubero et de toute la RDC.
4º. Que le gouvernement s’approprie les grandes conclusions et orientations du Rapport Mapping des experts d l’ONU sur les massacres de l’Est de la RD Congo.
Rédaction
©Beni-Lubero Online





