





L’album ‘’Ambu’’ adoucit et fait rêver!
Les premières notes de l’album "Ambu" de Magloire Paluku Kavunga chatouillent allégrement l’ouie et donnent une caresse aux oreilles du coeur.
Au carrefour de la tradition et du monde moderne
‘’Ambu’’ vous amène dans un voyage à la croisée des chemins entre les traditions yira (nande) [grand peuple de la République Démocratique du Congo], de la rumba congolaise et des souls modernes et "un-je-ne-sais-quoi" d’original, propre au génie créateur de l’artiste Magloire Paluku Kavunga.
"Ambu" est un métissage culturel. L’oeuvre nous propulse, l’espace d’un instant, dans un monde irréel. Fermez les yeux, lorsque vous écoutez cet album. Des myriades d’images défilent dans votre imaginaire: de jeunes filles et garçons (avaluana n’avambesa) qui trémoussent les épaules, bougent le buste…. des hommes robustes (avalume) qui ondulent le ventre, martelant le sol de leur puissantes plantes de pieds, des grands-pères et grands mères (avasiakulu n’avakekulu) qui valsent, et des enfants qui virevoltent (tuyitsutsange)…Toutes les générations confondues ainsi suspendues aux rythmes et sonorités que diffuse la guitare de Kavunga, sous la pulsion d’accords puisés dans une inspiration multiculturelle, fruit de nombreux voyages de l’artiste.
Un langage particulier
‘’Ambu’’ est une sorte de peinture musicale de la société contemporaine. Magloire Paluku Kavunga observe la vie autour de lui et l’immortalise dans un langage qui lui propre: la musique. Joies, bonheur, malheur, tragédie (la mort de Mgr Kataliko), misère et espoir au Congo-Kinshasa se côtoient dans cette opus. " Ambu" est un cocktail de contes, musique, chants, rythmes et danses. Tel un tisserand, Magloire Paluku Kavunga a réussi, de fil à aiguille, à rassembler les yira (nande), les kivutiens, les congolais à travers une oeuvre musicale. Magloire Paluku Kavunga réveille la nostalgie des sources congolaise et africaine : les compatriotes restés au pays écoutent ‘’Ambu’’ et peuvent y voir une étoile du terroir (Beni-Lubero) qui monte et brille.
Walter Mbayir’Indi Mulondi
Journaliste
Mardi, 31 janvier 2006
New York, USA





