





En ce dimanche des rameaux 9 avril 2006, dans la grande salle de manifestation de la Procure du Diocèse de Butembo-Beni, la salle SIPA, s’est organisée à partir de 13h30, une conférence-débat au cours de laquelle le mouvement social, coordination provinciale du Nord-Kivu a invité les étudiants des universités et instituts supérieurs de Butembo et toute la crème intellectuelle de la place à s’approprier sa philosophie, une alternative de changement en République Démocratique du Congo.
( Photo : De G à D: Assistant KIZITO, Ass. VAHAMWITI, Ass. KALEMBA, Mr TSIKO)
Le thème général centré sur « La régénérescence des animateurs politiques en RDC est-elle possible ? » a été explicité par plusieurs thèmes spécifiques :
1. Page d’histoire : les dirigeants politiques de la RDC de 1960 à nos jours, essai de typologie et caractéristiques. Par Mr Patrick Tsiko (Politologue)
2. Cartes électorales : présidentielles et législatives et scénarios post-électoraux. Par Mr l’Assistant Kizito Kaponirwe (Politologue)
3. Le mouvement social : une alternative de changement, ce qu’il est et ce qu’il n’est pas. Par Mr l’Assistant Vahamwiti Mukesyayira, Coordonnateur Provincial du Mouvement Social
4. Connaissez-vous quelques candidats députés ? Qui sont-ils ? Par Vahamwiti.
La modération dans la salle a été assurée par Mr l’Assistant Kavusa Kalemba qui a équitablement réparti la parole entre les différents conférenciers et conduire le débat qui a connu une participation massive des participants par leurs multiples questions savamment posées aux intervenants et témoignant de l’intérêt et attention pour les exposés.
La salle étant pleine à craquer, il y avait lieu de se demander leur principale motivation. D’après les témoignages reçus de certains, il était question de connaître en réalité ce qu’est le mouvement social, de sorte que le troisième thème a même attiré la curiosité de plusieurs personnes eu égard aux questions posées à ce propos.
En réalité, qu’est-ce que le mouvement social ? C’est une dynamique de la société civile congolaise pour un véritable changement en RD Congo, ou mieux une dynamique des indépendants vis-à-vis des partis politiques. A ce propos, quelques questions s’imposent : Quelle est la mission du mouvement social ? Quelles sont ses fonctions ? Ses objectifs ? Son organisation ? La qualité de ses animateurs ?
Face à ces questions, le conférencier a argué des réponses. En effet, le mouvement social congolais, ensemble des personnes engagées pour le changement de leur situation actuelle, a pour mission d’œuvrer pour un renouveau de la société congolaise grâce à une prise de conscience collective. Dans ses fonctions, le mouvement social se veut être un :
– Cadre de formation permanente au civisme et à la citoyenneté ;
– Cadre de préparation et de promotion des leaders responsables ;
– Cadre de contrôle des mandataires du peuple au pouvoir.
Dans ses objectifs, le mouvement social congolais, comme dynamique de la société civile, vise les priorités suivantes :
1. Promouvoir un leadership responsable ;
2. Stimuler une culture politique auprès du peuple congolais ;
3. Combattre la corruption et le détournement des deniers publics ;
4. Informer objectivement le peuple congolais sur les enjeux et l’évolution politique de chaque moment ;
5. Combattre le clanisme et le tribalisme, et toutes les formes de discrimination au profit de la méritocratie tant dans le secteur public que privé ;
6. S’assurer d’un contrat social entre le peuple et les élus, veiller à son exécution et contrôler les élus à tous les niveaux afin d’éviter la rupture légendaire en R D Congo entre les élus et le peuple ;
7. Promouvoir la bonne gouvernance dans le secteur public comme privé ;
8. Démystifier la politique, la rendre intelligible et concrète auprès du peuple.
Dans son organisation, le mouvement social congolais se veut une structure souple, pas bureaucratique, mais ancrée à la base. Il est structuré en comités de suivi de la transition congolaise à tous les niveaux : groupement, chefferie/secteur, cité, territoire, ville, province et national. Le nombre du comité à différents niveaux est dicté par des réalités spécifiques.
Quant à la qualité des animateurs du mouvement social, seuls sont membres ou animateurs du mouvement social des personnes et des personnalités indépendantes de tout parti politique et ayant opté pour la neutralité politique. Il s’agit essentiellement de toutes les personnes oubliées ou victimes de la gouvernance politique de notre pays depuis 1960 : paysans, enseignants, infirmiers, médecins, fonctionnaires de l’Etat, opérateurs économiques victimes des tracasseries, artisans, acteurs du secteur informel…
Quant aux autres thèmes de la conférence, Monsieur Patrick Tsiko a clairement démontré le profil et les caractéristiques de nos dirigeants de l’indépendance à nos jours où les éléments très récurrents ont été pour la plupart, l’influence du mouvement panafricaniste, l’influence du courant de l’Est et / ou la présence des valets de Washington, l’impréparation des dirigeants et l’illégitimité d’autres qui ont donné part aux opportunistes, à un pouvoir extraverti avec des violations massives des droits de l’homme, des détournements des biens publics, l’insécurité… d’où les interminables rébellions.
Parlant des cartes électorales, l’assistant Kizito a éclairé les participants sur les différents enjeux électoraux présidentiels et législatifs en passant par plusieurs hypothèses : la victoire du PPRD, du Président Kabila, la victoire d’une coalition ex-rebelle, la victoire de l’opposition politique non armée… tant au niveau national que provincial. Dans chaque cas, il donné les avantages et désavantages et les scénarios post-électoraux.
C’est à la fin des exposés que s’est ouvert le grand débat des questions – réponses où chacun a trouvé satisfaction à sa préoccupation.
Des points forts de ce débat, il y a lieu de retenir l’attention particulière que le coordonnateur provincial a porté aux jeunes et surtout aux étudiants pour qu’ils soient de bons visionnaires pendant cette période électorale. Egalement, a-t-il particulièrement souligné que le mouvement social congolais, dans le cadre du changement, compte créer 2 Millions d’emplois dans les cinq prochaines années.
A la question de savoir qui sont les candidats du MSC aux prochaines élections législatives, Mr. Vahamwiti a donné entre autres les noms suivants:





