





Si, dans le contexte actuel de notre pays, la République Démocratique du Congo, des devoirs astreignants, c’est avant tout la responsabilité de conscientiser les citoyens congolais par rapport au choix qu’ils devront faire pour désigner ceux qui devront bientôt prendre la relève dans la gestion de la chose publique autrement appelée « la République ».
En effet, beaucoup de vautours, de fauves et de prédateurs ont entendu l’alerte de l’écho des élections dont le programme profile à l’horizon. Alors ils se bousculent pour faire enregistrer leurs candidatures tout en musant sur la naïveté du bas-peuple qui est le détenteur de la clé incontournable pour gagner un trophée dans cette compétition. Il y a vraiment l’urgence d’alerter le citoyen congolais à une extrême prudence et à une vigilance accrue. Il convient de mettre tous ces opportunistes aux prises avec leur propre honte. Car on ne peut pas tolérer de léguer le pouvoir du peuple entre les mains des personnes motivées uniquement par l’ambition de se bomber le ventre au prix des corruption.
Le peuple a eu assez de temps pour les observer profondément, au moins pendant cinq ans pour certains, voire même dix ans ou plus pour les autres. Les résultats de leur travail sont: misère sociale indescriptible, insécurité partout privant les citoyens de toutes conditions pouvant favoriser un travail épanoui qui serait l’unique voie du bien-être et du progrès; viols de nos mamans et nos sœurs; expropriation de nos biens, terres et patrimoines, incitation à la division, excitation aux conflits inutiles, planification des massacres contre des citoyens innocents, soutien aux groupes armés locaux et rébellions étrangères contre les autochtones; pillage de la cause publique et des ressources du pays, destruction de l’appareil administratif, politique, économique et sécuritaire du pays etc.
Aujourd’hui, sans honte aux yeux ni remord au cœur, ils reviennent vers la base avec laquelle ils avaient rompu tout contact depuis qu’ils ont été votés et pensent qu’ils pourraient jouer éternellement leur fourberie en achetant la voix du peuple par un gobelet de haricot, un morceau de poisson salé, demi kilo de sel, un morceau de savon à lessiver etc. Quelle moquerie! Quel sabotage! Le peuple doit se tenir débout pour dire unanimement « non » et « stop » à ces voyous, qu’ils soient au niveau national, provincial, territorial ou municipal.
Ainsi, il nous a plu de partager cette alerte que l’artiste ABEDI LE CHANTRE a eu l’inspiration de mettre à la disposition du peuple congolais en livrant généreusement l’audio ci-dessous, que nous faisons suivre d’un essai d’interprétation en français pour ceux qui ne comprennent pas la langue Swahili:
« Voici qu’ils viennent encore pour nous tromper!
Les voilà, ils viennent encore!
Les voilà, les voilà!
Ils viennent encore, avec de « Makayabo » (morceau de poisson salé), avec d’étoffe de pagne, avec de haricot..
les voilà, ils viennent encore!
Yeh yeh yeh yeh ! Ils arrivent encore!
Ils reviennent encore, ils arrivent encore (ils reviennent encore, ils arrivent encore)
Les voilà qui reviennent encore (les voilà, les voilà)
Ils reviennent encore !
Ils nous demandent de les réélire
en disant qu’ils vont nous défendre, qu’ils vont améliorer notre condition… ha yah yah yah !
Ils reviennent encore!
Ils arrivent en se faisant doux, parce qu’ils ont besoin de nous.
Dès qu’ils sont votés, ils nous oublient ;
ils se vantent que c’est grâce à leur argent qu’ils ont été votés!
Alors ils ne s’occupent qu’à rechercher l’argent. Ils sont là pour attendre quand on va demander : « Qui sont pour ? », « qui sont contre ? » – et, en fin de compte, ils tendent la main pour recevoir l’argent de corruption, pendant que celui qui les a élus croupit dans la souffrance…
Ils prétendent être les plus intelligents, ils prétendent être les plus malins !
Cependant, cette fois-ci, toi congolais, sois prudent, identifie bien celui pour qui tu peux voter!
Congolais, sois prudent ! Congolais, sois vigilent !
Congolais, considère ton avenir quand tu iras voter !
Ayah yah yah ! Les voilà en train de venir encore ! Ils reviennent encore !
Ils arrivent encore pour nous tromper ! Les voilà qui reviennent encore !
Les voilà, les voilà ! Ils reviennent encore !
Avec de « Makayabo » (morceau de poisson salé), avec d’étoffe de pagne, avec de haricot
Les voilà, ils viennent encore…
Yeh yeh yeh yeh ! Ils arrivent encore !
Congolais, ouvre les yeux ; ne répète plus les erreurs du passé, considère ton avenir, pour voir qui tu pourras élire, pour choisir celui qui est digne et qui mérite!…
Rappelle-toi combien de personnes sont mortes à Masisi, parce tu avais voté pour de l’étoffe d’habit…
Rappelle-toi combien de personnes meurent encore à Béni, parce que tu avais voté pour un morceau de poisson salé (Makayabo)…
Attention ! Ces gens qui nous reviennent sont des grands menteurs, ils sont des spécialistes en promesses fallacieuses…
S’il se trouvait une école de « promesse », ils y seraient des maîtres ; Si l’on pouvait avoir une école de mensonge, ils y seraient des professionnels !
Non ! non ! non, non, non, non, non ! (non sept fois)
Rappelle-toi combien de mamans sont violées ! Rappelle-toi combien d’enfants sont devenus des orphelins ! Rappelle-toi bien ! Rappelle-toi !
Rappelle-toi que tu manques à boire, alors que le lit du lac Kivu est plein d’eau !
Rappelle-toi que tu meures de faim, uniquement parce qu’il n’y a pas de paix (qui te permettrait de travailler pour gagner ton pain) !
(Cri de détresse) Ye ye ye ! Congolais, ouvre tes yeux et regarde bien celui pour qui tu peux voter, reconnais qui mérite ton vote !
Les voici qui viennent encore pour nous tromper!
Les voici qui viennent encore!
Les voilà, les voilà!
Ils viennent encore!
Avec de « Makayabo » (morceau de poisson salé), avec d’étoffe de pagne, avec de haricot…
les voilà, ils viennent encore!
Yeh yeh yeh yeh ! Ils arrivent encore!
Ils reviennent encore, ils arrivent encore! (reviennent encore, ils arrivent encore)!
Les voilà qui reviennent encore! (les voilà, les voilà!)
Ils reviennent encore ! »
ABEDI LE CHANTRE
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Si nous avions un peu de culture politique, personne parmi les hommes actuels au pouvoir ne pouvait se faire élire à un quelconque échelon. Ils ont un bilan désastreux dans tous les domaines.