





Un régulier de la Compagnie Africaine d’Aviation (en sigle CAA) en provenance de Kinshasa a glissé à son atterrissage sur le tarmac de la piste de l’aéroport international de Goma. La plus grande personnalité politique à bord de cet avion malchanceux était le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu, Son Excellence Julien Paluku Kahongya.
Le fait que l’avion n’ait pas pris feu lors de sa collision contre les laves asséchées, et que tous les passagers et membres d’équipage soient sortis vivants avec une vingtaine des blessés, fait dire aux Gomatraciens qu’il y avait des Mai-Mai parmi les passagers. Pour les chrétiens, c’est un miracle qui s’est produit à l’aéroport de Goma où Dieu s’est souvenu des congolais qui ont déjà tant souffert des guerres et des catastrophes naturelles.
Parlant des raisons de la glissade, les commentaires vont dans tous les sens. On n’espère qu’une sérieuse enquête technique pourra être diligentée par qui de droit pour éclairer la religion des congolais sur cet accident qui aurait pu déstabiliser davantage la Province du Nord-Kivu, notamment si quelque chose d’irréparable arrivait au Gouverneur Julien Paluku.
Les témoins de l’accident suspectent un problème technique de freinage et les mauvaises conditions climatiques, notamment la fine pluie qui tombait sur Goma lors de l’atterrissage.
Les sceptiques parlent d’un attentat manqué ! Se rappelant que le Gouverneur du Nord-Kivu vient d’échapper à une motion de défiance qui a coulé beaucoup d’encre et de salive, et tenant compte des rumeurs persistantes de l’imminence d’un coup de force rwandais au Kivu, la mort ou blessure du Gouverneur aurait poussé ces sceptiques à soupçonner de nouveau le mauvais voisin d’en face dont la bonne volonté est toujours mise en doute par la majorité des congolais.
Le miracle qui s’est produit à Goma a ainsi contribué tant soit peu à la pacification du Nord-Kivu, en évitant une escalade de la violence dans une province déjà martyrisée par des massacres des populations ( cas de Kiwanja, Rubare, Quartier Kalemire/Butembo), les assassinats, les incendies des maisons d’habitation, 2 millions de déplacés internes, les bracages sur les routes, etc.
Autres images du Crash

Les rescapés encore sous le choc répondent aux questions des journalistes


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Correspondance Particulière de Goma
© Beni-Lubero Online





