La thèse de l’Afrique, berceau de l’humanité n’a jamais été complètement écartée malgré la découverte d’autres fossiles humains en Asie et ailleurs dans le monde. Plusieurs découvertes archéologiques continuent à révéler que le plus vieil ancêtre de l’homme peut avoir vécu en Afrique.
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Un auteur italien du nom de Giovanni Giovanini, dans son livre intitulé : « Nel cuor delle tenebre », paru aux éditions « Sine Die » s’évertuait à démontrer que l’Afrique doit être fière d’avoir eu le premier fossile antique de l’humanité. En effet, pendant longtemps, la thèse de l’Afrique berceau de l’humanité ne repose que sur la découverte de l’ Australopithecus anamensis, un humanoïde ayant vécu il y a 4 millions d’années, qui avait été découvert en Afrique Orientale. Une équipe des chercheurs de l’Université de Californie vient de découvrir à Asa Issie, dans la vallée de l’Awash, au Nord-Est de l’Ethiopie un autre australopithecus encore plus ancien qui devrait permettre de mieux comprendre la longue marche de l’humanité depuis les premiers hominidés, c’est-à-dire les ancêtres humains, jusqu’à l’Homo Sapiens ou l’homme actuel. Sept autres espèces apparentées à l’homme et couvrant plus de 5 millions d’années ont déjà été identifiés sur le site d’Asa Issie. Toujours sur le site d’Asa Issie, les archéologues ont déjà déterrés les restes d’un australopithèque, notamment, un autre hominidé encore beaucoup plus primitif, baptisé « Ardipithecus ramidus », apparu il y a quelques 6 millions d’années. Notez que d’autres scientifiques avaient découvert en 1995 un semblable spécimen d’Anamensis au Kenya, à près de 1000 kilomètres d’Asa Issie. La dernière trouvaille des paléontologues américains renforce l’hypothèse de l’ancienneté du plus vieux fossile dans cette partie orientale de l’Afrique, et notamment en Ethiopie. "Nous venons de découvrir la chaîne de l’évolution", a déclaré à l’AFP l’anthropologue éthiopien Berhane Asfaw, l’un des membres de l’équipe. Une forme a évolué en une autre." L’anamensis de la vallée de l’Awash pourrait en effet être le lien entre l’Ardipithecus et d’autres australopithèques plus " évolués" tel l’Australopithecus afarensis (entre 2.9 millions et 3,6 millions d’années) auquel se rattache la célèbre Lucy, découverte en 1974 dans l’Afar éthiopien par le Français Yves Coppens.
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Les africains peuvent ainsi être fiers d’avoir eu les premiers ancêtres humains ayant vécu sur terre dont certains seraient aussi à l’origine des sciences telles les mathématiques comme nous l’avions lu dans une dépêche de Magloire Paluku sur le site www.benilubero.com, il y a quelques semaines. Mais les plus avisés disent aux africains, une chose est d’avoir les fossiles les plus anciens de l’humanité, une autre est de porter son humanité à sa perfection !
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Mumbere Mwengesyali
Italie
Beni-Lubero Online