





Ce n’est pas plus d’une semaine que le présumé ADF Suleiman citait, Nyonyi le Maire de la ville de Beni, et le général Akili Muhindo alias Mundos parmi les principaux, voire les supporters, des rebelles qui égorgent la population civile dans le territoire de Beni. Or, cette révélation ne fut qu’une ombre légère d’une vérité plus scandaleuse sur le dévoilement des responsables moraux de ce crime, c’est-à-dire ceux qui l’encouragent et en fournissent les moyens nécessaires.
En effet, poursuivant ses déclarations, Hamuli Suleiman, le présumé ADF soumis avec d’autres prévenus au procès militaires en cours à Beni pour actes de terrorisme contre les civils, a juré dire la vérité et rien que la vérité. Une des dernières vérités livrées par ce prévenu a consisté à fournir des preuves démontrant que les massacres des civils à Beni n’est rien d’autre qu’un plan monté, soutenu et entretenu par des autorités officielles au pouvoir en RD Congo, et ce, au niveau de tous les échelons politico-administratifs, en plus de l’implication de l’armée nationale qui y prête un bon coup de main sur terrain.
Ainsi, cet égorgeur a-t-il précisé devant la cour que, parmi les responsables des crimes commis contre les civils, il est nécessaire avant tout de dénoncer la responsabilité des Grandes Personnalités de la RDC ci-après:
1-Nyonyi Bwanakawa, le Maire de ville de Beni.
2-Julien Paluku, le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu.
3-Général Fardc Akili Mundos, l’officier de FARDC que le gouvernement congolais n’accepte jamais d’éloigner de la zone où le massacre des civils est en cours, à cause de l’importance du rôle qu’il y joue.
4-Général Major de Fardc Thimothé Mukutu, qui fait actuellement office de l’avocat des FARDC dans ce procès contre les ADF.
5-Joseph Kabila, Président de la RD Congo.
Sur ce, l’audience a été vite suspendue, non seulement suite aux tentions qui s’en sont immédiatement suivies parmi la foule révoltée par le caractère scandaleux de cette révélation, mais aussi du fait que les meneurs du procès eux-mêmes ne pouvaient trouver comment cacher leur honte devant une telle situation. Et, pourtant Suleiman, l’ADF dénonciateur, insiste qu’il fait cette déclaration en tout état de conscience, en qualité d’un homme qui est dans tous ses sens.
Bien plus, la Population en furie a aussitôt entonné des slogans hostiles et injurieux contre le chef de l’Etat, le Président Kabila. On pouvait aussi attendre à travers les tumultes cette mise en garde: »Que cet Adf/Nalu ne soit pas aussi tué comme le chauffeur de Mamadou… », preuve suffisante que les opinions n’ont pas confiance en leurs dirigeants qui jouent en souffleur-pompier, et qui, de ce fait sont prompts à effacer tous les témoins gênants.
C’est sur cette allure que le tribunal militaire mis sur pieds à Beni pour juger les présumés responsables des massacres des civils est en train de tourner peu à peu contre ceux qui l’ont monté avec l’intention d’innocenter les bourreaux et de condamner les victimes et les innocents. Une fois de plus, la justice internationale se montrera-t-elle encore très patiente pour continuer à retenir l’expédition d’une enquête internationale tant sollicitée à Beni et l’instauration d’une Cour Pénale pour y juger les responsables des crimes des massacres qui n’ont que trop duré?
Zola-Zola Roger
Beni
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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