





Depuis un certain temps le marché de Beni-Lubero est inondé de liqueurs fortement alcoolisées importées de l’Ouganda, Rwanda, Burundi et Kenya. Il s’agit de FURAHA, WARRIOR, RED LABEL, SIMBA, etc. Ces liqueurs sont emballées dans des petits flacons ou des petits sachets sur lesquels il est écrit en anglais «For Export Only». En d’autres termes ces liqueurs ne sont pas consommées dans les pays de leur production. Elles sont fabriquées et destinées uniquement à l’exportation. Sachant que les pays de leur provenance lorgnent depuis une dizaine d’années sur les terres et les richesses minières de la R.D. Congo, la suspicion vis-à-vis de ces liqueurs s’amplifie au point que certains les qualifient d’armes de guerre ou d’armes de destruction massive. En effet, leur taux d’alcool est très élevé variant entre 45 et 60%. Un moindre abus provoque le blackout sinon la mort lente du consommateur. Si l’on peut dire la même chose de toutes les liqueurs en cas d’abus, celles qui viennent de l’Est de la R.D. Congo font peur car elles ne sont pas consommées dans les pays de leur production et ou leur fabrication est récente. Les agents de la santé sont unanimes pour affirmer que ces liqueurs sont susceptibles de provoquer dans un avenir proche des maladies telles la cirrhose de foi, etc. Les voyageurs de Kinshasa disent que les beniluberois n’ont rien à envier aux kinois avec leur SUPU NA TOLO (La soupe sur la poitrine), une liqueur fortement alcoolisée qui fait des victimes dans la capitale congolaise.
La particularité des ces liqueurs c’est qu’elles sont très accessibles aux gagne-petit (100-300 FC soit 0,1 $- 0,3 $) et sont à impact immédiat. C’est pour cela qu’on les appelle des « raccourcis ». En effet, elles sont des véritables raccourcis pour s’enivrer mais aussi pour se tuer. Plusieurs accidents de circulation de ces derniers jours sont l’effet de ces liqueurs qu’on trouve partout dans les alimentations, les kiosques, les boutiques, etc. Très souvent on trouve des flacons de ces liqueurs à côté des corps des victimes.

Si tous ceux qui consomment ces liqueurs n’en meurent pas encore, la plupart perdent leur dignité, d’autres s’adonnent à la délinquance, etc.

Comme le fléau des ces liqueurs est national, le parlement congolais devrait passer une loi pour interdire l’importation des ces liqueurs, véritables armes de destruction massive. Il faut saluer en ce domaine les efforts du gouverneur de Kinshasa et de celui du Katanga qui se battent tant bien que mal contre la commercialisation des ces liqueurs. Les autres provinces, notamment le Nord-Kivu devrait suivre leur exemple sans tarder pour éviter que l’ennemi ne poursuive sa guerre contre les populations congolaises en les tuant lentement mais sûrement par le « Supu na Tolo » .

.
Tembos Yotama
Butembo
Beni-Lubero Online





