





Tous les phénomènes d’insécurité qui sont quotidiennement évoqués au Nord-Kivu depuis plus deux décennies peuvent finalement être considérés comme « dossier de routine ». Car les opinions y sont tellement habituées que beaucoup ont quelque peu cessé d’y être sensible. En effet, les FDLR, les Mai-mai, des invasions rwandaises ou quelques fois ougandaises, les ADF/NALU… on n’en a que trop parlé !
Cependant, un phénomène tout nouveau vient s’ajouter à cette situation de routine : c’est maintenant le tour des inciviques, des hors-la-loi sud-soudanais de venir s’inscrire dans l’histoire de la tragédie du Nord-Kivu. L’arrivée des rebelles sud-soudanais à Goma aura été le plus mauvais cadeau que le mois de septembre 2016 aura offert au Nord-Kivu déjà profondément affecté par le phénomènes d’insécurité.
Ils arrivent, ils affluent, un peu comme des parachutés (compte tenu de l’espace qu’ils sont amenés à parcourir avant d’atteindre la destination), et le mouvement continue; l’aéroport de Goma et les habitants du territoire de Nyiragongo entier en sont témoins, et nul ne sait jusqu’à quand…
La société civile de Nyiragongo a raison de s’inquiéter
Est-ce tout cela ce que le gouvernement congolais et la Monusco pouvaient faire dans leur souci de prêter une assistance humanitaire auxdits rebelles? Goma et le Nord-Kivu étant déjà une terre brûlants dont les habitants souhaiteraient trouver abri ailleurs seraient-ils vraiment le milieu le mieux indiqué pour recueillir des personnes présumées fuir la guerre?
Voilà pourquoi il est judicieux de continuer à s’interroger par la question de savoir « à quoi jouent la Monusco et le Gouvernement congolais »
Il est préoccupant pour tout congolais en général, mais pour les ressortissants du Nord-Kivu en particulier d’apprendre que les autorités congolaises sont pourtant déterminées à les rebelles immigrés du Sud-soudan dans de zones sous tension du Nord-Kivu dont le territoire de Masisi, où trois sites seraient déjà ciblés.
La prédiction de Benilubero Online n’a point trompé
Quelques semaines seulement se sont déroulées à partir du moment où BLO dévoilait ce qui se cachait derrière un pacte secret Kabila-Machar. Il fallait que Machar livre un nombre le plus important possible de ses combattants pour venir appuyer l’implantation du régime terroriste de Monsieur Joseph au Nord-Kivu et en Ituri. Voilà qu’il a été trouvé une forme acceptable pour couvrir l’expédition desdits combattants.
A l’occasion de leur arrivée progressive via l’aéroport de Goma, BLO avait de nouveau prévenu qu’une surprise désagréable était au croisé du chemin: les combattants rebelles accueillis pour des raisons humanitaires sont potentiellement en vocation de revêtir les uniformes de la Police Nationale Congolaise et celles des FARDC.
C’est en fait avec amertume que des sources bien intimes aux services de sécurités à Goma signalent que la perspective de ce genre de plan machiavélique se dessine déjà, avec probabilité de voir des rebelles sud-soudanais prendre prochainement la route Vers Beni et d’autres villes préalablement ciblées à l’Est du pays, pour être utilisés spécialement dans le programme des activités terroristes dont BLO avait également dévoilé le programme depuis plusieurs jours.
Il est impératif de délocaliser immédiatement les rebelles sud-soudanais du Nord-Kivu
La pression de la société civile du territoire de Nyiragongo sur la MONUSCO et le gouvernement congolais pour exiger le départ de ces rebelles est fondée. Le plus tôt serait le mieux!
Les démarches qui ont été entreprises par cette structure est déjà bien. Mieux il est urgent d’y mettre un accent particulier. Aussi, y a-t-il lieu de juger que le résultat obtenu jusqu’à présent n’est pas assez tel qu’il y a moyen de lire ci-dessous:
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 005/SOCIV-FV/COORD/NYIR/09/2016
INFORMATION SUR LA PRÉSENCE DES ÉLÉMENTS REBELLES SUD SOUDANAIS DANS LA BASE DE LA MONUSCO/MUNIGI
Après deux rencontres successives avec la MONUSCO/Nord-Kivu, en date du 21/09/2016 et celle du Gouvernement Provincial du Nord-Kivu en date du 22/09/2016 au sujet de l’objet susmentionné et ressort de ces assises que la présence de ces éléments Sud-Soudanais en Province du Nord-Kivu plus précisément dans le Territoire de Nyiragongo, ferait l’objet d’une demande logistique de la part du Gouvernement Central de la RD Congo, cause à laquelle la Société Civile Forces Vives de Nyiragongo ignore jusqu’à ce jour. Des informations reçues de part et d’autre, le Gouvernement Congolais serait le responsable de cette présence que la population met en doute.
Voici les différentes révélations :
– Ces éléments font parti du groupe rebelle Sud-Soudanais sous commandement du Général RYECK MACHAR qui, après sa défaite militaire, ont traversé la frontière congolo-soudanaise principalement dans le parc de Garamba ;
– Une commission conjointe (MONUSCO-RDC) serait mise en œuvre pour identifier les différentes sites où seront installés ces éléments Sud-Soudanais qui, selon la MONUSCO, ces derniers sont en transit dans leur camp à MUNIGI ;
– 11 sites sont prévus sur toute l’étendue de la RDC dont 3 sont ciblés et identifiés par la même commission conjointe dans le Territoire de Masisi ;
– Beaucoup d’armes lourdes, légères et des munitions seraient entre les mains du Gouvernement Congolais après le désarment de ces rebelles cantonnés par la MONUSCO ;
– Deux de ces éléments seraient morts ce 21/09/2016 et enterrés par le CICR.
Après le sit in et le mémorandum adressé à la MONUSCO, la Coordination de la Société Civile Forces Vives de Nyiragongo a appris la présence de Son Excellence le Monsieur le Ministre de la Défense, dans le camp de la MONUSCO/Munigi lequel nous ignorons ce qui était sont objectif et sa mission.
Au moment où la population du Territoire de Nyiragongo tient beaucoup à l’expiration de l’ultimatum qui prend fin ce 22/09/2016 à 23h59, la MONUSCO à son tour sollicite un dialogue conjoint Gouvernement-MONUSCO avec la population pour répondre à cet ultimatum auquel le Gouvernement de la RDC sollicite un moratoire de quelques heures pour qu’il se prononce à ce sujet.
Alors que le Gouvernement et la MONUSCO prennent cette situation à la légère, le Président Sud-Soudanais menace de poursuivre les ennemis de son Pays en refuge en RD Congo et cela, c’est selon sa déclaration lors de l’Assemblée Générale de l’ONU en date du 20/09/2016.
Dans ce cadre, la Coordination Territoriale de la Société Civile Forces Vives de Nyiragongo fait appel à toute la population congolaise en général et celle du Nord-Kivu en particulier de prendre conscience et de s’impliquer dans ce problème qui risque de nous conduire dans le chaos.
A la Communauté Internationale de prendre au sérieux ce problème pour ne pas subir les mêmes conséquences négatives telles que celles de l’arrivée des éléments Rwandais, Burundais, Ougandais… qui s’étaient transformés en groupes rebelles dans notre pays.
QUI VEUT LA PAIX DONNE LA PAIX
Fait à Kibumba, le 22/09/2016
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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