





1. De Musayi Kalemire
L’architecture des maisons de la Cité d’Oicha semble ne pas être suffisament solide et adaptée à cette région de basse altitude pour affronter les assauts des vents d’un ouragan violent. Les architectes d’Oicha sont donc interpellés par cette catastrophe naturelle pour concevoir une architecture de toiture capable de résister à ces genres des catastrophes naturelles et de limiter les dégâts des matériels des toitures qui s’envolent comme des feuilles mortes. Les habitants d’Oicha se rendent comptent qu’une maison construite à la légère sans respecter les normes propres à chaque topographie peut être un danger public. Le Grand Nord connu pour son foisonnement des nouvelles constructions ou bâtisses doit commencer à construire selon des normes données par les spécialistes (comme l’Etat ne fait rien en cette matière) et non seulement construire selon l’argent qu’on a à poche, en prenant le maître-maçon le moins cher du village ou du quartier. Il est vrai que, de fois, devant la nature, la science est impuissante. Mais la science a déjà démontré qu’elle peut maitriser la nature dans plusieurs circonstances.
2. De Juvénal Paluku
D’après les dernières nouvelles de la Cité d’Oicha, le bilan de la pluie torrentielle du Mercredi 8 Mars 2006 ne cesse de s’alourdir.Le nombre des morts est passé de trois à quatre. Comme la toiture des bâtiments de l’Hôpital Général d’Oicha était emportée par l’ouragan, les blessés victimes de la catastrophe, les malades ainsi que les sinistrés qui ont perdu les toits de leurs maisons sont hospitalisés ou mieux entassés dans les quelques maisons d’habitation qui ont été épargné par cette violente tempête des tropiques.
Des langues se délient pour essayer de comprendre pourquoi des catastrophes n’épargnent jamais Oicha ces dernières années! En effet, on se rappellera qu’ il y a environ deux ans la foudre avait frappé 15 écoliers dans une salle de classe de l’Ecole Primaire d’Oicha en les calcinant tous sur le champ. Toutes ces 15 victimes sont toutes enterrées dans la concession de l’Ecole Primaire d’Oicha à moins d’un kilomètre de l’Hôpital Général qui avait aussi eu sa part de feu de cette colère du ciel et qui s’en était sorti avec sa salle d’opérations brûlée.
Il y a à peine une semaine , soit le Samedi 4 mars 2006, qu’un étudiant de G2 à l’ ISP /Beni avait été égorgé par des inconnus dans le village de KITEVYA à moins de 5 km de la Cité d’Oicha. Son enterrement avait eu lieu chez ses parents à Oicha, le Dimanche 5 mars 2006…
"L’étudiant tué répondait au nom de Kakule Masirini, il était inscrit en G2 mais quant à l’option, je n’ai pas encore eu assez de renseignements, selon les prémières informations que j’ai eu cette journée, on me disait qu’il faisait l’Histoire.Moise 14 mars 2006"
3. De Poshombili Tsongo
" Le malheur ne vient jamais seul" dit-on! Plus d’une fois la population d’Oicha subit toujours le même sort ,il suffit qu’il y ait une pluie accompagnée d’un vent pour que des maisons ,des écoles ,des hôpitaux , la radio, les personnes humaines soient victimes…
Alors que c’était une journée mondiale de la femme, un jour où toutes les créatures féminines seraient en fête. Pendant que les unes étaient en train de fêter, chez les autres c’étaient cependant le contraire…
Mais alors qu’ en est-il au juste avec cette Cité qui chaque année est victime des catastrophes naturelles? … N ‘y a-t-il pas un fait caché derrière ces catastrophes?
Alors même que ce Mecredi 8 mars 2006 il a plu sur toute la region, il n’y a qu’à Oicha où on a enregistré des dégats matériels et humains? … Cette Cité ne necéssite-t-elle pas une délivrance? Espérons que ce malheur repétitif n’est pas un bâton dans les roues de l’évolution de cette Cité?
Si une poule savait s’en prendre à son ennemi l’épervier, elle aurait autour d’elle des milliers des poussins . "Le malheur des uns fait le bonheur des autres" !
4. De Emmanuel Matsoro (Architecte)
Pourquoi les toitures d’Oicha se sont-elles envolées? En architecture, la toiture est l’élément clé d’une construction qui joue le rôle d’un abri. C’est la couverture même qui protège contre les intempéries.La toiture est faite de la charpente(le squelette) et de la couverture proprement dite. Elle comporte des contre-ventements qui font que la toiture ne puisse pas bouger sous l’effet des vents forts. La toiture est cette partie de la maison qui est en permanence soumise aux forces extérieures, notamment les intemperies climatiques. Sur ce, elle mérite d’être bien exécutée pour qu’elle remplisse son rôle. La toiture devient problématique quand elle a été soit mal fixée, soit sans solidarité avec le reste de la construction. L’erreur habituellement commise est celle de poser la toiture comme un simple chapeau de la maison. Dans des zones où il vente beaucoup,il faudra bien veiller sur le dépassemnent qui peut varier entre 50 centimètres et 1.50 m selon l’endroit où l’on se trouve, la grandeur et la hauteur du bâtiment. Le dépassement doit être calculé de telle sorte qu’il ne constitue pas un frein ou une résistance au vent. Au contraire il doit laisser passer le vent sans lui opposer une résistance et cela par un point d’appui délibérement crée. C’est pour cela qu’on dit que la toiture doit être aérodynamique. Mais cela n’empêche que la nature soit plus forte que la technologie… L’exemple du Sud des USA est encore frais dans la mémoire du monde entier où la technologie de pointe a cédé devant la force de nature. Pour se protéger, les architectes sont priés de respecter les normes établies. Quand une enquête prouve que le constructeur avait suivi les normes en matière de construction, il n’est pas responsable des dégâts causés par la chute ou l’affaissement de son ouvrage.





