





Alors que le Chef d’Etat avait fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille en annonçant dans son premier discours que les portes des prisons étaient ouvertes pour tous les contrevenants (Kuluna en cravate).’ Le peuple attendait pendant ces quatre années de voir réellement le Kuluna en cravate être inquiété après plusieurs cas de détournement et de malversation financière. Curieusement, l’impunité se porte bien au Congo et le régime des intouchables s’accroît du jour au lendemain.
A Butembo par exemple, un nouveau phénomène de détournement des salaires, prime de risque, suspension des numéros matricules des agents de l’Etat est en train de gagner du terrain sous le nez et la barbe des autorités de l’Etat. Ces dernières, une fois informées de la situation, se livrent à la défense des détourneurs et à la moralisation des agents de l’Etat revendiquant leurs droits. Pour les autorités de l’Etat visiblement complices des détourneurs, il faut sauvegarder l’ordre public comme le détournement des salaires n’était pas déjà une perturbation de l’ordre public.
Après le secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, le mal s’étend aujourd’hui au secteur santé, et notamment aux infirmiers qui ont vu leur prime de risque du mois de Septembre 2010 d’environ 12 millions de Francs Congolais s’en aller dans les poches des individus bien connus. Bien que dénoncés, ces détourneurs sont laissés en toute liberté et jouissent d’une protection totale de la part des autorités locales, toutes tendances confondues (étatiques, religieuses, sanitaires, etc.). Ce fait porte à croire qu’il existe une large complicité et que le mal est profond.
Devant ce mal profond, les agents victimes ne savent plus à quel Saint se vouer. Il y a péril en la demeure !
Infirmier Jules KASEREKA VAYIKEHYA
Butembo
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