





Pour pleurer les 13 enfants victimes de la bousculade au Stade Tata Matokeo de Butembo, le Maire A.I. a décrété deux jours de deuil sur toute l’étendue de la ville de Butembo. Le Gouverneur de la Province, Son Excellence Julien Paluku Kahongya, est aussi arrivé à Butembo pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Entretemps, le climat était tendu toute la journée à travers la ville. Plusieurs jeunes ont marché à travers les rues de Butembo pour réclamer Justice en faveur des victimes. Toute la question est de savoir à qui revient la faute de la tragédie et comment gérer la passion des fanatiques de deux camps une fois le coupable sera désigné. Ne serait-il pas prudent que le pouvoir public qui a failli à ses responsabilites d’encadrer les citoyens au stade prenne en charge les frais de deuil ainsi que les frais des dommages intérêts aux familles des victimes pour éviter dans l’avenir un clivage dangereux Nyuki-Socozaki en ville de Butembo?
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Le débat populaire sur la responsabilité des uns et des autres dans cette tragédie a commencé à travers les rues et avenues de la capitale économique de Beni-Lubero. Plusieurs témoins oculaires attribuent la responsabilité du drame au commandant de la police nationale congolaise qui avait vite dirigé sa matraque contre les fanatiques de Nyuki, l’équipe déjà en furie à cause de sa défaite. Notez qu’au moment de l’incident mortel, SOCOZAKI menait NYUKI un à zéro.
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Selon les bubolais et bubolaises fanatiques du foot, le Commandant Frank qui est et sera sans aucun doute une personne d’intérêt dans cette affaire, est connu comme fanatique de SOCOZAKI. Le fait d’utiliser sa matraque pour disperser les fanatiques de Nyuki aurait ainsi provoqué la colère de ces derniers.
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Les tenants de cette thèse pensent ainsi que la pierre qui avait atteint le commandant à l’œil et l’avait fait tomber évanoui provenait probablement d’un supporter de Nyuki. Mais sans caméra de surveillance, on ne peut que spéculer car on ne connait vraiment pas qui avait lancé la pierre.
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Les voix s’élèvent pour demander que les policiers congolais soient formés pour encadrer les foules. Un peu de formation en psychologie de la masse pouvait épargner Butembo de ces morts de trop. La matraque facile du commandant Frank s’apparente ainsi à la gâchette facile qu’on reproche toujours aux militaires congolais, et aux rebelles rwandophones, toutes tendances confondues !
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Edgar Kahindo
Racodit-Butembo
Beni-Lubero Online





