





- Monsieur le Maire de la Ville de Butembo
- Chers frères et sœurs dans l’Amour du Christ
- Distingués Invités à vos titres et qualités respectifs
- Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,
Ce jour est à marquer dans nos annales. Et pour cause !
Les contingences et l’ensemble des efforts des uns et des autres pour marquer cette journée d’un trait particulier, interpellent la conscience de tout un chacun, et, avec tous nos espoirs et espérances, fassent que la grâce de Dieu ranime l’ardeur de notre foi, rayonne nos espoirs et notre bonne volonté et ravive l’ardeur de nous tous, et surtout de ceux qui seraient poussés au découragement.
Honorable Pierre PAY PAY, Président National de l’U.DE.C.F.
Notre présence dans notre belle contrée du Grand-Nord Kivutien, devrait raffermir la conviction en un avenir meilleur et en des espoirs légitimes que je voudrais partager, en toute confraternité, avec l’ensemble de mes frères et compatriotes que vous êtes.
Ainsi, je saisis solennellement cette opportunité pour présenter la bienvenue à tous ceux qui, par de-là les mers, les océans, venant de partout et des environs immédiats, sont venus partager ces moments de communion et de partage en un idéal commun, un moment de consécration en des nobles aspirations et croyances, qui, du tréfonds de nos cœurs, nous unissent durablement, aujourd’hui et certainement encore pour demain.
Au nom de mon parti, l’Union des Démocrates Chrétiens Fédéralistes, ou U.DE.C.F en sigle, je réitère, une fois de plus et de manière solennelle, toutes les condoléances les plus attristées aux victimes du dernier crash aérien, ainsi qu’à leurs familles respectives, connues ou non, et qui a lourdement endeuillé le pays et frappé tristement le Nord-Kivu et surtout la F.E.C/Butembo.
Ces condoléances s’adressent aussi à tous nos frères et sœurs dont les vies ont été fauchées suite à l’insécurité de toute sorte connue dans cette partie de notre pays.
Pour toutes ces victimes innocentes, je vous prie de garder une minute de silence.
Je vous remercie !
Honorable Assistance,
Je ne pourrais débuter mon exposé sans remercier la population de Butembo et tous nos militants et ceux des Partis Politiques Alliés ( UDPS, UNC, MLC, FONUS… ) qui sont venus nombreux à l’aéroport le jeudi pour nous accueillir.
Le privilège et la nécessité nous échoient, en cette circonstance, pour tant soit peu, éclairer votre entendement, vous les fils de terroir que vous demeurez et qui êtes conscients des réalités qui, depuis plus de dix ans, émaillent la vie politique de notre province et pour lesquelles un choix non équivoque se devait d’être résolument pris.
L’initiative n’est pas venue de nous, contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser. La création de l’UDECF fut l’expression logique et légitime d’une réaction contre les antivaleurs qui, de manière ostensible, commençaient à gravement hypothéquer la bonne marche et le bon sens de notre ancien parti d’appartenance que je ne cite pas mais que vous connaissez tous très bien.
Pour des raisons fondamentales d’option et de choix et ne voulant aucunement trahir les aspirations et les attentes légitimes de la base que vous constituez, nous avons été proprement remercié du parti dont vous avez dû nous connaitre membre, et, en votre nom, votre soutien indéfectible, vos espoirs et pour l’idéal auquel tous nous aspirons, cette belle dynamique a enfanté l’U.DE.C.F.
Et à ce titre, en ma qualité de Président National de ce jeune parti, je présente les remerciements les plus vibrants à tous ceux qui ont œuvré utilement, soutenu et s’évertueront à maintenir demain cette flamme de dignité et de fierté du peuple congolais que l’U.DE.C.F prône et entend épandre partout où les sens de la patrie et de l’amour du prochain, les sens de l’honneur, de la fierté et de la responsabilité vis-à-vis des générations futures et, enfin, le sens de la solidarité, face à l’histoire, en vue du bien-être et du meilleur-devenir des populations congolaises et, plus particulièrement, celles du Grand-Nord.
Certes, la création de l’UDECF nous débarrassait nous-mêmes les fondateurs ainsi que la majorité des militants de certains embarras qui gênaient de plus en plus nos consciences de patriotes chrétiens, mais il resta encore la question d’aligner ce nouveau parti dans le clivage politique du moment.
Fallait-il opter pour la Majorité Présidentielle et y constituer un énième parti quémandeur de postes ? Fallait-il épouser cette voie qu’on appelle le « Centrisme » qui, à ce jour, reste encore mal définie ? Ou rallier carrément l’Opposition ?
En âme et conscience, devant la situation qui prévaut globalement dans le pays et plus particulièrement les incessantes tribulations que connaissent les populations meurtries et déjà exsangues de l’Est de la République, face à l’insécurité persistante, aux tueries à répétition et aux viols à large échelle, mondialement reconnus, que subissent nos mères et nos filles du Kivu, viols qui s’alourdissent de ce révoltant esclavagisme sexuel qui sévit chez nous depuis près de quinze ans, nous avons résolument pris faits et causes pour le peuple et aligné l’UDECF, notre nouveau parti, dans l’Opposition politique, sans aucune forme d’équivoque possible.
Il sied de révéler ici que, sur le plan de la PAIX, rien de sérieux n’a été fait et la situation qui prévaut au Congo et plus particulièrement à l’Est, chez nous, continue à défier la chronique internationale, suscitant cette pertinente question de savoir « Pourquoi la guerre ne se termine-t-elle pas à l’Est du Congo ? ».
Voici quinze ans que ces guerres intermittentes et leurs conséquences néfastes déciment nos populations, martyrisent notre jeunesse, traumatisent, tout au cours d’une génération entière, l’ensemble du peuple congolais qui, en contre-sens de la marche de la mondialisation et en dépit de tout bon sens, se retrouve dans une spirale infernale de violences, de criminalité, de déplacements et d’errance, et autres crimes contre l’humanité que j’ai évoqués précédemment.
Bien plus et s’il faille se référer à un quelconque bilan, au constat de ce qui a été promis au peuple congolais au travers des cinq chantiers, force est de constater que le BILAN EST GLOBALEMENT NEGATIF ET DECEVANT, mis à part quelques travaux, excessivement couteux, effectués, ça et là, dans le but de jouer sur l’imaginaire des crédules et épater les naïfs.
Ces chantiers reprenaient en substance, je cite :
1. La modernisation des infrastructures
2. Le renouveau du système de santé
3. L’eau et l’électricité pour tous
4. L’éducation, et
5. Les conditions du plein emploi.
De quelles infrastructures l’Est du pays et plus particulièrement notre province du Nord-Kivu ont-t-elles bénéficiées à ce jour ?
Quant au système de santé, et à Kinshasa, et partout dans la République, les populations continuent à se prendre en charge, sans aucune entame de réforme, sans qu’une d’assistance ni un quelconque service ne leur soient octroyés par l’Etat. Pire, en suivant les statistiques, le paludisme, la fièvre typhoïde, le sida, la tuberculose, la trypanosomiase continuent de sévir de plus belle et à ces fléaux viennent de s’ajouter, récemment, le choléra et la poliomyélite. Et les quelques initiatives de lutte proviennent et sont financées par l’Union Européenne et certains organismes étrangers. Rien de la part de l’Etat.
Concernant la question de l’eau et l’électricité, en dépit des innombrables potentialités que regorge notre pays en capacités hydroélectriques et l’abondance en eau douce et en dépit des promesses faites, rien n’a été entrepris, même pas le moindre captage de source au profit d’un village, par contre, la situation a gravement dégénéré là où elle était présente, en commençant par Kinshasa elle-même, la capitale, où le courant électrique est devenu une curiosité.
La question de l’éducation est devenue une gageure au Congo, et force est de constater que l’Etat n’y joue plus son rôle depuis longtemps et n’a esquissé aucune sorte de réforme pour l’améliorer. La promesse faite pour une école primaire gratuite et l’instauration d’une bourse aux finalistes des Universités est restée lettre morte, tout au cours de la législature, qui n’aura connu que des grèves à répétition suite au non-paiement des enseignants et des professeurs.
Je saisis cette opportunité pour présenter au peuple congolais toutes les félicitations pour s’être pris en charge sur le plan de l’éducation, en dépit de toutes ses difficultés et de la cessation de l’assistance de l’Etat congolais dans ce domaine qui, pourtant, déterminera son avenir.
Les cinq chantiers avaient ciblé, enfin, la création des conditions du plein emploi comme axe final de son programme. Cependant, on ne voit en rien ce qui a été entamé de concret et de sérieux, des milliers de nos jeunes finissant l’université et restant condamnés à l’oisiveté et au chômage, sans espoir d’avenir, et constituant ainsi, dans les villes et les cités, une réserve sociale instable et vindicative, prompte à la révolte sociale.
En fin de comptes et selon toute vraisemblance, les promesses faites au peuple congolais non pas été réalisées et la majorité d’entre elles n’ont même pas démarré, et, je ne vois pas en quoi, en ce qui concerne la législature prochaine, ce que l’on n’a pas été capable de réaliser en dix ans, on le ferait en quinze ou en vingt ans. Rien, absolument rien n’autorise à le croire !
Je ne voudrais pas terminer cette adresse sans évoquer la question de la révision constitutionnelle que la Majorité Présidentielle a imposé au parlement et que, certainement, vous avez dû suivre.
Cette révision qui, manifestement, change les règles préétablies du jeu politique et des enjeux électoraux est, en fait, un moyen de barrer la route aux candidats de l’Opposition.
Contrainte de s’adapter à cette nouvelle donne, l’Opposition s’emploie actuellement pour trouver les voies et les moyens pour ne garder, en bout de course, qu’un candidat à présenter aux élections présidentielles. Ces nécessaires ententes et synergies seront alors à même de remporter ces élections présidentielles pour le plus grand bien du peuple congolais et de sa jeunesse, aujourd’hui abandonnés à eux-mêmes.
Il importe à vous, maintenant, d’être vigilants, de dénoncer les duperies et d’éviter les erreurs qui ont été commises autrefois, agissant ainsi, conséquemment, en citoyens conscients des enjeux et du meilleur-devenir de notre cher pays, la République démocratique du Congo.
Pour clôturer notre adresse, je remercie tous ceux qui, de gaité de cœur, de communion d’esprit et de noble aspiration, ont daigné rehausser cette manifestation de leur éclatante présence :
Je cite :
- Le Maire de la Ville de Butembo.
- Les Responsables de Confessions religieuses.
- Tous les représentants des Partis Politiques Alliés dont l’engagement pour un changement qualitatif dans la gouvernance de notre pays est à saluer.
- Aux Responsables et membres de la FEC dont l’engagement pour un mieux être de nos populations n’est plus à démontrer.
- A tous les Pasteurs, Prêtres, Prélats, Révérendes Sœurs, Aspirantes, Séminaristes et Aspirants qui ont pris la ferme décision de dédier leur carrière à l’œuvre divine et à l’amour du prochain.
- A tous les Chrétiens du Grand-Nord et de l’ensemble de la République Démocratique du Congo, en guise d’appui à leur ferme engagement bannissant toute forme de découragement.
- A tous les Membres de l’U.DE.C.F, enfin, pour le militantisme dont ils ne cessent de faire montre, toute la vigueur qu’ils manifestent dans ce noble combat politique face aux élections qui se profilent dans notre pays et tous leurs espoirs ainsi que leurs attentes légitimes qu’ils placent en l’UDECF. Je tiens à les assurer que leurs espoirs ne seront pas déçus.
Je vous remercie.
Honorable Pierre Pay Pay
Président National de l’U.DE.C.F
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