





MOT DE LA SOCIETE CIVILE VILLE DE BUTEMBO A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA FEMME ADRESSE AUX FEMMES DE LA VILLE DE BUTEMBO ET ENVIRONS
Respectueuses Mesdames et Mesdemoiselles,
A l’occasion de cette journée mondiale, le 8 mars, qui rappelle à l’humanité tout entière d’être consciente de la dignité de la femme, je vous adresse cordialement ce message pour vous exprimer, au nom de la Société Civile et au mien propre, les sentiments d’appui des 16 composantes de notre Coordination Urbaine et vous souhaiter une excellente journée de réflexion, de prière mais aussi de rencontres amicales et d’échanges chaleureux et sympathiques.
Mesdames et Mesdemoiselles,
La journée du 8 mars devient de plus en plus une habitude qui mobilise toutes les couches de la société en général et toutes les femmes en particulier, à travers des manifestations ostentatoires comme la confection des uniformes, les défilés parfois désordonnés et les repas publics. D’ailleurs, plusieurs parmi vous pense que cette journée n’est bien célébrée que si, et seulement si elles ont acheté un nouveau pagne et payé la cotisation de groupe, si elles ont exhibé les dimensions renouvelées de leur corpulence, que si elles ont ingurgité plusieurs verres de bière et que si, à la fin de la journée, elles se sont chamaillées avec des rivales réelles ou imaginaires.
Mesdames et Mesdemoiselles,
A cette insuffisance conception et compréhension de la raison d’être de cette journée mondiale et mémorable, je voudrais, au nom de la Société Civile, porter un correctif, en rappelant à votre vive conscience trois éléments complémentaires, à savoir :
Pour sauvegarder ou améliorer votre dignité de femme, il convient tout d’abord que vous preniez conscience de votre infériorité qualitative malgré votre supériorité quantitative ou numérique. En fait, même à l’âge de quarante ans, plusieurs femmes gardent jalousement leur statut de mineure ou préfèrent se comporter comme des mineures. Elles ne sont pas de mesure de réfléchir, de prendre la décision de dire non à la domination, à la discrimination, à la manipulation et au mauvais traitement. Elles vivent en suivant foncièrement la loi de Pavlov.
Rares sont celles qui ont atteint la majorité ou qui sont tout simplement devenues majeures parce qu’elles osent penser, réfléchir et se tenir droites et constantes dans les décisions qu’elles ont prises ou prennent, pour braver les influences et harcèlements idéologiques de toute sorte.
A cause cette grande insuffisance, il est encore très difficile à l’autre face du genre humain d’influencer le cours des événements socio – politiques et économico-administratifs dans notre Ville, notre Province et dans notre Pays. Malgré la philosophie sociale des nouveaux concepts mobilisateurs comme l’intégration du genre et la parité dans les institutions publiques à tous les niveaux, la supériorité numérique des femmes cache aussi leur principale faiblesse : elles sont moins alphabétisées. Dans ce sens, cette journée présente la meilleure occasion aux Associations Féminines, comme la LOFEPANOKI, la SFDF, la FEPSI, l’UWAKI, le SYFET, l’ADDF, l’AFJ, etc., d’examiner objectivement et sans complaisance combien parmi les femmes peuvent, avec la garantie d’être majeure et dans de bonnes conditions éthiques, se porter candidates aux différents postes électifs. Il ne faut pas continuer à compter sur des vieilles mineures.
Mesdames et Mesdemoiselles,
Nous souhaitons ensuite que cette journée vous aide à vous impliquer consciemment et stratégiquement dans le processus électoral en cours. Vous devez, d’une part, prendre la ferme résolution de vous mobiliser et de participer toutes au vote et, d’autre part, vous concerter pour choisir et indiquer clairement les noms de celles que vous comptez effectivement voter. C’est qu’on appelle campagne pré électorale ou sondage d’opinion des électeurs à travers l’analyse de leurs réactions par rapport à la candidate proposée.
Enfin, Mesdames et Mesdemoiselles,
Nous vous souhaitons à vous toutes d’envisager au cours de cette journée comment gagner le défi de la parité : 50% des femmes et 50% des hommes à tous les niveaux de l’administration publique. Courage. Allez-y. Mais devenez aussi des personnes qui administrent autrement la chose publique en respectant la loi, en sauvegardant le trésor public et le bien commun et en donnant à chacun ce qui lui revient de droit.
Encore une fois, excellente journée et merci pour votre aimable esprit d’écoute.
Fait à Butembo, le 07 mars 200
Pour la Coordination Urbaine
Abbé ARSENE BAHOTERANA
Président.





