





Le communiqué de presse de MSF à Genève fait tomber le voile!
Après tant d’efforts combien louables de la part des agents internationaux de la riposte contre l’Ebola et de l’engagement de la population locale elles, c’est avec beaucoup d’inquiétude qu’il sied de constater que cette maladie est restée très loin d’être maîtrisée. Comme précisé dans le rapport d’enquête de BLO publiée le 30 Avril 2019, ces efforts sont voués à l’échec à cause des « coups bas » organisés par l’officiel pour, non seulement décourager les experts internationaux des équipes de risposte, mais aussi pour créer de confusion dans l’esprit de la population en injectant une campagne pernicieuse vidant toute confiance en ces agents humanitaires. Car, s’il y a des malades d’Ebola qui meurent en familles parce qu’ils refusent d’être transportés aux centre de traitement d’Ebola, c’est suite à l’intoxication que le service de renseignement congolais même a injectée par la manipulation des délinquents stipulant que l’Ebola n’est qu’une propagande politique, et qu’il ne faudrait pas y croire.
Pendant que le gouvernement congolais, emporté par l’avidité des fonds humanitaires débloqués pour lutter contre l’Ebola et le goût du prestige ment solennellement en déclarant son succès dans cette lutte, l’OMS, à travers le Communiqué de MSF, dévoile toute la vérité en ces termes:
« La riposte Ebola ne parvient pas à prendre le dessus sur l’épidémie en RD Congo. A l’épicentre de l’épidémie, à Katwa et Butembo, 43% des patients au cours des trois dernières semaines ont été infectés sans que l’on puisse identifier de lien avec d’autres cas. GENEVA, Suisse, 7 mars 2019/ …Sept mois après le début de la plus importante épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), et dans un climat de méfiance croissante de la part de la communauté, la riposte ne parvient pas à maitriser l’épidémie, a déclaré aujourd’hui Médecins Sans Frontière (MSF) lors d’une conférence de presse à Genève. Depuis le début de l’année, plus de 40% des nouveaux cas sont des personnes décédées d’Ebola chez elles, dans les communautés. A l’épicentre de l’épidémie, à Katwa et Butembo, 43% des patients au cours des trois dernières semaines ont été infectés sans que l’on puisse identifier de lien avec d’autres cas. »
Au Dr. Joanne Liu, présidente de MSF international de continuer: « Nous sommes face à une contradiction frappante : d’un côté, une réponse rapide et importante grâce à de nouveaux outils médicaux comme les vaccins et les traitements qui donnent des résultats prometteurs quand les patients arrivent tôt, de l’autre, des personnes infectées par Ebola qui meurent dans leurs communautés et qui n’ont pas suffisamment confiance en la réponse pour venir se faire soigner ».
Création du Comité multisectoriel d’Ebola entre les mains d’un Bruno Tshibala, une moquerie intolérable à la fois pour la population victime et pour l’OMS…
Suite aux attaques recurrentes contre ses services et les installations de riposte à l’Ebola à Butembo et à Katwa, le MSF a suspendu ses activités dans le cadre de la lutte contre l’Epidémie à Virus Ebola sur terrain.
BLO a pris soin de document ces attaques par une enquête minutieuse dont le résultat a été récemment publié. L’objectif desdites agressions consistait à forcer le retrait du MSF du terrain. L’actuelle suspension des activités de cet organisme humanitaire répond de manière satisfaisante au voeu implicite du gouvernement congolais, commanditaire de ce scénario, à telle enseigne qu’il peut manigancer maintenant de façon totalement indépendante et sans témoin la gestion de la riposte à la maladie, avec toutes ses intentions prédatrices sur les fonds disposés pour combattre ce fléau. C’est donc maintenant que la politique d’exclusion trouve son véritable cadre de protection: le pouvoir tient à marginaliser à la fois la communauté locale du Nord-Kivu et la communauté.
D’où, cette précipitation à créer le comité multisectoriel de l’Ebola par le gouvernement. Cette initiative, en soi, serait louable dans sa forme. Cependant, le scandale émane plutôt des intentions malveillantes qui l’ont motivé. La création du comité multisectoriel est l’expression du triomphalisme des truqueurs se trouvant au sein du gouvernement congolais qui tiennent à exploiter la maladie Ebola à Butembo à la fois comme source de business et arme de guerre.
Analysons bien les faits en vue d’en appréhender les contours. L’Ebola a fait son éruption à Beni-Butembo sous le gouvernement du premier Ministre Bruno Tshibala. Ce dossier a été constamment géré par le Ministre de Santé Docteur Oly Ilunga Kalenga, par l’entremise du Docteur Ndjoloko Tambwe Bathé dit responsable national de la Direction de lutte contre la maladie. L’évaluation et le bilan de leur gestion commun ne révèle de nos jours qu’une réalité catastrophique, en se mêlant visiblement dans des manoeuvres opportunistes portées à repousser au plus loin possible les efforts déployés dans le souci de maîtriser la maladie. Continuer à les confirmer dans le monopole de gestion de la riposte contre l’Ebola est synonyme de clouer les populations victimes de cette maladie cruelle dans le désespoir total; car les mêmes personnes qui ont entretenu la pérennisation de cette épidémie par des stratégies variées (isolement de la communauté locale dans la gestion de riposte, attaques pour décourager les experts internationaux de l’OMS, la « politisation » des informations autour de ladite maladie etc.) jusqu’à ces jours, ne peuvent aucun cas prétendre être en même temps des personnes bienveillantes déterminées à éradiquer la maladie. Ce serait trop contradictoire et absurde.
Il est irréversible d’engager prioritairement les communautés de base et les experts internationaux pour réussir…
La voie royale, efficace et objective pouvant amener la lutte contre l’Ebola au bon résultat est celle qui implique avant tout les communautés locales auxquelles il faut permettre de s’approprier les efforts de cette lutte. Il est pourtant étonnant de constater que, au moment où tous les leaders desdites communautés et les partenaires internationaux soutiennent cette même préoccupation, le gouvernement congolais tergiverse obtinement dans sa politique d’isolement et de marginalisation.
Aussi, les communautés locales du Nord-Kivu sont-elles catégoriques pour dire « non » à ce comité multisectoriel qui vient d’être créé par défi pour renforcer la position des bourreaux du peuple à l’occasion de cette situation de désolation. Le premier Ministre Tshibala, le Ministre de Santé Ilunga et le Directeur Général de lutte contre la maladie Bathé sont coupable d’une déclaration criminelle et responsable d’une honte professionnelle, lorsqu’ils stipulent que le gouvernement a maîtrisé avec succès l’Epidémie d’Ebola à Butembo, pendant que le rapport du bilan de la coordination des équipes de riposte ainsi que les mises en jour consécutives du Bureau de suivi de la situation épidémiologique dans Nord-Kivu et Ituri livre un bilan constamment alarmant jusqu’à ce jour, pour finir par déclaration devant le monde que la situation d’Ebola reste bien loin d’être maîtrisée. Tout le monde s’étonne unanimement du fait que tous les efforts et les moyens déployés pour la ripostes n’ont pas toujours aidé à atteindre le résultat escompté, par rapport à ce qu’on a déjà observé ailleurs dans les circonstances simulaires (en l’occurrence en Equateur et en Afrique de l’Ouest).
Attitudes, positions et suggestions des communautés locales du Nord-Kivu…
Le sondage mené au sein des communautés locales reflètent ce qui suit:
1. Les communautés locales du Nord-Kivu en général, et les populations victimes d’Ebola à Butembo-Beni en particulier, sont fortement déçues par une telle attitude criminelle de ses dirigeants qui se comportent de manière sadique en bloquant l’avènement de la victoire sur l’Ebola dans leur région.
2. Les communautés locales considèrent que l’équipe gouvernementale incarnée par le trio Tshibala (premier ministre) – Ilunga (ministre de santé) – Docteur Bathé (Directeur générale de la Direction générale de la lutte contre la maladie) ont non seulement échoué dans la mission du combat contre l’Ebola chez elles, mais encore ont révélé des faiblesses intolérables dans l’accomplissement de cette mission, en l’occurrence la corruption. Par conséquent, il est inadmissible de continuer à les tolérer à la tête du programme relatif à la lutte contre cette épidémie.
3. Les communautés locales demandent à l’autorité compétente de procéder à l’annulation du Décret de création du comité mulisectoriel d’Ebola dans sa forme actuelle.
4. Les communautés locales demandent la démission immédiate du Ministre de Santé Ilunga et du docteur Bathé, actuel responsable de la Direction Générale de la lutte contre la maladie, pour tous les faits négatifs exposés plus hauts.
5. Les communautés locales demandent une enquête parlementaire à mener conjointement par le parlement national et le parlement provincial du Nord-Kivu sur la gestion des activités de riposte contre l’Ebola au cours de ces 8 derniers mois.
6. Les communautés locales sont surprises de constater que le chef de l’Etat, après avoir recueilli personnellement les préoccupations de la base à son passage à Beni, ait accepté de confirmer la pérennisation, à la tête de la gestion de la riposte contre l’Ebola, de ceux qui sont considérés comme partie des bourreaux dans le phénomène du débordement de cette maladie, en donnant son consenetement à leur confié le pouvoir de créer et gérer le comité multisectoriel ad hoc. Dès lors un réel soupçon de complicité pèse lourd sur le président de la République.
7. Il faut que le gouvernement implique les communautés locales victimes dans la gestion de lutte contre l’Ebola en vue d’un résultat efficace. La population du Nord-Kivu veut bien s’approprier cette lutte, mais ses efforts sont en bien des circonstances étouffés par le gouvernement Tshibala via ses tenors dont la démission est demandé ci-dessus.
8. Le chef de l’Etat ferait mieux de prouver explicitement qu’il n’est pas complice de ces criminels en annulant leur démarche affairiste dans laquelle ils chantent déjà victoire par la création et la détention du comité multisectoriel, en moquerie vis-à-vis des victimes de ce maladie cruelle qu’eux considèrent comme fond de business.
Talangai Katchelewa
Correspodant BLO
Beni
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Je croit en tant qu’habitant de l’épicentre de la maladie, qu’il faut ajouté parmi les recommandations que le ministère de la santé doit céder la gestion du laboratoire d’analyse a des personnes neutres. Comme il est géré par des Congolais, ils peuvent même truquer et manipuler certains résultats a cause de l’avidité.
Nous ne savons pas les conséquences des produits expérimentaux qui sont entrains d’être utilisé aux cas ou ils sont administré chez un cas non confirmé.
Le laboratoire doit être céder a des personnes neutre ou alors autorisé une contre vérification au niveau des CTE ou CT (centre de transite).
Ceux qui sont expert dans le traitement de la maladie sont les expert de MSF, il faut a tout pris qu’ils reviennent car le nombre des mort ne fait que grimper peut être pas seulement a cause du retard avec lequel les patient arrive au CTE, mais aussi la faible expérience de ceux qui sont entrain de traiter les malades actuellement.