





Elections en RDC – Un porte-parole du candidat Fayulu, Olivier Kamitatu, dénonce « un hold-up électoral » (2)
Amplification BRUXELLES 02/01 (BELGA)
Un porte-parole de Martin Fayulu, l’un des principaux candidats d’opposition à l’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche en République démocratique du Congo (RDC), Olivier Kamitatu, a dénoncé mercredi la volonté du régime d’organiser un « hold-up électoral » à huis clos et de faire gagner le « dauphin » du président Joseph Kabila. « Aujourd’hui nous sommes dans une immense organisation maffieuse, une boîte noire qui essaie par tous les moyens de faire gagner quelqu’un qui a totalement perdu. Le pouvoir est totalement défait et il veut sortir des résultats qui n’iront pas dans la vérité des urnes. Et il cache ce secret absolu pour lui: le taux de participation. Des machines à voter n’ont pas fonctionné, une population qui n’a pas obtenu la liste des électeurs, des observateurs qui n’ont pas pu entrer, internet qui a été coupé, des journalistes et des ambassadeurs qui ont été expulsés: tout cela parce qu’on veut organiser un hold-up à huis clos », a affirmé M. Kamitatu sur les ondes de la RTBF-radio.
« Et on connaît celui qui veut faire le fric-frac. Manifestement ils ont perdu. Et aujourd’hui nous nous battons pour la vérité des urnes », a ajouté cet ancien ministre de M. Kabila passé à l’opposition et devenu directeur de la communication du candidat Martin Fayulu, lors de l’émission Matin Première.
Selon lui, « quand on voit les premières remontées du terrain, c’est Martin Fayulu qui a été massivement élu ».
« Félix Tshisekedi (un autre candidat d’opposition, qui préside l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, UDPS), a eu des voix importantes dans ses fiefs électoraux (le Kasaï, dans le centre de la RDC, ndlr), et peut-être avec son allié Vital Kamehere, mais partout dans le pays c’est le nom de Martin Fayulu qui est en tête », a ajouté M. Kamitatu.
Les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 31 décembre doivent être proclamés au plus tard dimanche par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
En jeu, la succession du président Joseph Kabila, premier dirigeant congolais à renoncer au pouvoir sous la pression de la Constitution depuis l’indépendance en 1960.
Trois prétendants se disputent la victoire, le dauphin et candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary (dit ERS), et les deux opposants Félix Tshisekedi et Martin Fayulu. Ce dernier a fait le plein de voix dans la ville-province de Kinshasa, mais la capitale congolaise ne représente que moins de 10% des électeurs potentiels d’un scrutin qui s’est tenu dans des conditions propices à des contestations.
Lundi, la mission d’observation électorale de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), qui a déployé 40.000 observateurs pour superviser les élections de dimanche, avait fait part d’anomalies dans le déroulement du dépouillement des résultats.
Toujours au micro mercredi de la RTBF, le coordonnateur du mouvement citoyen pro-démocratie congolais Filimbi, Floribert Anzuluni, a lui aussi dénoncé la manière avec laquelle les scrutins – une présidentielle, couplée à des législatives et à des provinciales – ont été organisés.
« Nous avons malheureusement assisté à un chaos électoral. Tout a été mis en place avant, pendant et après pour que ces élections ne soient pas démocratiques. Malgré cela nous avons assisté à une importante mobilisation, une détermination extraordinaire. La population a voté pour le changement, il n’y a aucun doute là-dessus. Maintenant il y a un hold-up électoral en cours », a-t-il dit.
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