






La ville de Bunia, la capitale de la jeune province de l’Ituri a été en état d’ébullition le samedi 06 mai 2017. La population Iturienne est en révolte contre la vente illicite de l’Université de Bunia, UNIBU en sigle, qui se trouve un des symboles de fierté de cette province. Ce « vol » public est orchestré par Monsieur SAIDI KABILA KABANGE, le frère cadet au président de la République Joseph Kabila Kabange.
Si le dossier de la vente de l’UNIBU a provoqué un si grand tôlé, il y a pourtant lieu de comprendre qu’il n’est intervenu que comme une goute d’eau qui manquait à un océan déjà prêt au débordement afin de répandre son inondation et déverser sa fureur. En effet, sur ce, l’Ituri vient de faire le record de trois acte de prédation de si grande gravité en charge de la seule famille biologique restreinte des Kabila que la population en a trouvé marre. Voilà pourquoi on entend des slogans hostiles au Rais et sa famille dont « stop au pillage de nos ressources », l’Ituri appartient aux Ituriens, stop à la destruction de l’économie de l’Ituri, etc.
L’histoire remonte aux années 2011. Dès lors on a vu un plan de pillage des ressources naturelles et des recettes publiques se mettre systématiquement en place en Ituri par la famille des Kabila suivant, entre autres, les trois grandes illustrations ci-après :
Au départ de ce plan, se situe l’acquisition jugée illégale des concessions pétrolières par les Sociétés pétrolières Foxwell appartenant à un neveu du Président sud-africain Zuma et Kaprikat, une société fictive créée sur demande du président Joseph Kabila et basée dans l’ile Vierge. En octobre 2011, les deux sociétés se fusionneront en Oil of D.R Congo, après que les actions de Foxwell aient été achetées par Monsieur Dan Getler, ami intime du Président congolais Joseph Kabila. Oil of D.R Congo est alors placée sous la gerance du celebre Avocat Suisse du nom de Monsieur Giuseppe Ciccarelli, ancien patron de MEDEA, une firme d’Avocats suisses specialisee dans le blanchissement d’argent des predateurs installés à travers le monde.

C’est à partir de cette période que le peuple Iturien découvre en son président (Joseph Kabila) le plus célèbre criminel en pillage des ressources naturelles du pays. Alors, le souci de contenir le maximum possible de revenu potentiel à tirer de cette mafia pousse Joseph Kabila à faire émerger son propre frère cadet Saidi Kabila dans cette entité, invité d’opérer avec une habilité plus perspicace que tous les rapaces. Saidi fait créer une société dénommée Ingénierie et Innovation, I&I en sigle. I&I cible spécialement le District de l’Ituri qui ne tardera pas à devenir Province de l’Ituri. I&I se fait passer pour expert en construction de routes. Cette société s’empare du financement de 17 millions accordé par l’Anglo Gold Ashanti, AGK, pour la construction de route, en échange de la grande réserve aurifere de la Concession minière de Kibali à Doko. Malheureusement, ce contrat n’a produit que scandale sur scandale e Ituri : après sept (7) ans de fonctionnement réglementaire, Saidi Kabila Kabange et sa fameuse I&I (son cheval de pillage en Ituri) n’a asphalté que 1,6 kilomètres de route sur le boulevard principal de la ville de Bunia.
L’appétit du glouton est insatiable. C’en est trop peu d’avoir empoché les 17 millions de dollars des travaux de route de la ville de Bunia, Joseph Kabila oblige le Ministre des Finance de signer un document d’exonération en faveur de Saidi (son frère cadet) sur l’importation de tous les ciments et les produits pétroliers en destination de l’Ituri. En réalité, il n’y a jamais eu exonération comme telle, mais plutôt une stratégie mafieuse qui a detourne les taxes des douanes et taxes connexes dues au trésor public pour être percues directement par Saidi Kabila Kabange qui avait monté son propre service de recouvrement de cet argent auprès des importateurs en Ituri.
Comme si cela ne suffisait pas, Saidi en arrive, avec l’appui de son frère président de la République, à organiser aujourd’hui la vente d’une Université de l’Etat, l’Université de Bunia, à un vil prix de 950.000 dollars américains. Les étudiants sont forcés à déguerpir le campus. Hélas ! Cette dernière action semble vraiment être de trop. La population s’est soulevée.
En toute évidence, Joseph Kabila et sa famille aussi bien biologique que politique s’accrochent au pouvoir non pas pour construire la R.D Congo, mais juste pour la piller, la détruire et l’anéantir.
Sur toute l’étendue de la République, le peuple Iturien a souvent le seul qui accompagne sa désapprobation d’un tel système par des actes. Or, le pillage organisé ainsi dénoncé est un fléau général qui frappe tout le pays, du fait qu’il se trouve le mobile même du pouvoir en place.
Jusqu’où ira l’attentisme du peuple congolais ? Un adage dit que « qui se tait consent ». La génération présente devrait agir aujourd’hui ou jamais. Et celle à venir en lui demandera le compte, qu’on se le rappelle…
James Katso
Bunia.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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