





PREAMBULE
Le Parc National de Virunga, PNVi en sigle, abrite des nombreux groupes armés à vision et nature multiformes, nationaux et étrangers, subissant des métamorphoses et quelques fois tissant des alliances. La pérennisation de ces forces négatives avec des complicités à dénoncer à divers niveaux a transformé l’espace protégé du parc de Virunga en bastion d’insécurité d’où prend l’élan cette déstabilisation quasi permanente de toute la province du Nord-Kivu.
Depuis un certain temps, un phénomène spécifique dans ce contexte d’insécurité dans le PNVi, ces attaques récurrentes observées contre les ECO-gardes dont le cas le plus tragique fut celui de Rumangabo en Avril 2020, où 17 personnes ont été tuées. BLO n’a pas manqué de relayer en détail cet évènement à partir duquel il a été constaté de nombreuses questions jaillissant du sein de la population locale, la société civile, les ONG des droits de l’homme dans le souci de comprendre davantage ce qui trame autour de l’insécurité dans ce parc.
Dans le sens de cette même préoccupation, 28 organisations de la région ont écrit au Président de l’assemblée Provinciale en date du 19 janvier 2021, au moment où BLO, pour sa part, en collaboration avec la société civile et des organisations de droits de l’homme, se trouvait en pleine investigation sur le même dossier.
Les échantillons interviewés par l’enquête de BLO ont été pris au sein de la société civile, les ECO-gardes et le personnel administratif de l’ICCN partant de son bureau principal de Goma aux différentes stations à Rumangabo, Rugari, Kibumba, Bukima, Gikeri, Mabenga. Nyamilima, Ishasha, Vitshumbi, Kibirizi, Kanyabayonga, Beni, Mutwanga et Kasindi.
Les investigations menées se sont articulés autour de six principaux points que sont :
1. Dans quelles conditions travaillent les gardes parc des Virunga ?
2. Identification des projets de l’ICCN du PNVi
3. Le type de relation existant entre l’ICCN et la population environnant le PNVi
4. Creuser les relations de l’ICCN avec les groupes armés qui y opèrent
5. Compréhension du genre de relation entretenue entre l’ICCN et l’armée congolaise, les FARDC
6. Observations.
1. DANS QUELLES CONDITIONS TRAVAILLENT LES GARDES PARC DE VIRUNGA ?
Vingt-neuf agents de l’ICCN ont été contactés, et les informations qu’ils ont livrées convergent vers les mêmes données telles que répertoriées ci-après :
Les gardes parcs du PNVi travaillent en temps plein.
Normalement le statut du personnel prévoit un repos au samedi et dimanche; cependant on ne l’accorde presque jamais.
Chaque mois, les agents de PNVi enregistrent plusieurs heures supplémentaires de travail qui restenttoujours impayés ou compensées.
Les Eco-gardes se retrouvent fréquemment impliqués par leur hiérarchie dans les tâches qui ne relèvent pas de leur attribution, tel que la traque des groupes armés étrangers qui devrait normalement engager le service de la défense nationale, c’est-à-dire les forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Dans toutes les interviews, le nom de Gilbert Delice revenait comme un refrain. Ce qui suscita une curiosité pour connaître davantage à son sujet :
Gilbert Delice est un sujet belge qui s’est bien familiarisé avec la RDC. Son émergence en RDC est passée par une prestation dans la Mission des Nations Unies en RD Congo ; ce n’est que par la suite qu’il intégra le service du parc. C’est bien lui le chargé de sécurité du Parc National des Virunga aux côtés du Directeur Emanuel de Merode.
Tous les agents de l’ICCN interrogés dénoncent unanimement que Gilbert Delice est un manipulateur habile qui exploitent intelligemment la diversité tribale des agents pour instiguer de division, en opposant les uns aux autres, spécialement au sein des agents du cadre technique, qu’il a l ‘habitude de considérer comme « singe » du Virunga.
Il lui est reproché d’exposer les agents aux risques très élevés souvent en dehors des attributs reconnus aux agents de l’ICCN. Il est moins collaborant et s’en fout de la sécurité physique des agents.
A cause de ce caractère fortement imprégné du manque d’humanisme pour ses collaborateurs, mais surtout à cause de soupçon qui l’accuse d’être complice des forces négatives qui ont causé du carnage parmi les Eco-gardes ces derniers temps, les agents de PNVi ont déjà maintes fois réitéré la demande de son départ de cette institution, mais en vain. En effet, profitant du soutien de Emanuel de Merode, son Directeur, Gilbert Delice a développée par défi le sentiment d’être invincible, en dépit de nombreux griefs en sa charge.
Actuellement, les gardes parc du PNVi estiment que l’ultime solution pour obtenir son départ ne reste qu’une mutinerie.
2. Y AURAIT-IL QUELQUES PROJETS DE L’ICCN EN FAVEUR DE LA POPULATION LOCALE ?
Absolument, en réponse à cette question, il a été relevé certains projets que l’ICCN a initiés normalement dans le but de diminuer la pression de la population sur l’espace protégé du PNVi, dont :
i. Le courant électrique
Selon la vision de l’ICCN, tout projet conçu en faveur de la population pour diminuer la pression de cette dernière sur le parc devrait être entièrement communautaire, avec un coût le plus bas possible. C’est exactement ce qui était attendu du programme de distribution du courant électrique autour du PNVi.
Le projet de l’électricité a été le plus visible de toutes les initiatives que l’ICCN a tentées jusque-là. Cependant, c’est avec déception que ce projet s’est transformé fardeau au lieu d’être un soulagement pour la population supposée en être le bénéficiaire.
Dès le départ, le paysan est sommé de payer plus de 160 dollars américains uniquement pour le raccordement, ce paysan qui vit dans une zone sinistrée et se confronte à une pauvreté aigue, avec un pouvoir financier qui n’atteint guère 200 dollars américains par saison agricole.
Un tel projet ne profite en rien à la population qui est supposée en être le bénéficiaire, pendant que des personnes nanties s’en repaissent allégrement à ses dépens. Entre-temps, au nom de cette assistance illusoire et apparente, l’ICCN multiplie ses persécutions contre cette population toujours obligée de se rabattre sur les espaces du PNVi pour pallier à son problème existentiel.
ii. Exploitation du lac Edouard
Le Directeur du PNVi manifeste un grand zèle d’empêcher les tiers d’envahir le lac Edouard par la pêche.
Les personnes contactées sur ce point précis ont souligné une remarque qui devrait retenir l’attention de quiconque en soulignant que la protection du Lac Edouard par Monsieur Emanuel de Merode ne se situe que dans la sphère de l’apparence. Car la réalité est telle que Emanuel de Merode nourrit plutôt l’ambition de s’approprier l’exploitation de ce lac par un monopole absolu de pêche. Ses coulisses ont révélé qu’il compte installer un vaste business privé dans ce cadre, en ciblant de nombreux points de distribution et de vente de poissons frais dans la région.
N’est-ce pas que ce genre de comportement qui met en péril la vie de milliers de populations dont la vie dépend de l’exploitation de ce lac est de nature à alimenter le sentiment de révolte contre l’ICCN et ses agents et favoriser la création des forces d’autodéfense populaire qui se donnent la mission de protéger leurs frères ?
Il est aussi reproché à l’ICCN de ne pas se soucier des difficultés que rencontrent les pêcheurs congolais souvent victimes des rafles arbitraires des pirates et des forces de la marine ougandaise. C’est avec amertume qu’il a été constaté aucune intervention de l’ICCN en faveur de la population, ne fût-ce qu’en termes de suivi du dossier, car l’ICCN est supposé être le patron privilégié de ce lac du côté congolais.
De toutes les façons, l’imminence de la rébellion de la population lacustre contre les responsables de l’ICCN est déjà visible à Vitshumbi, où la population accuse l’ICCN de manipuler la COOPEVI (coopérative des pêcheurs de Virunga) au détriment des intérêts de la population.
3. QUEL GENRE DE RELATION ENTRE L’ICCN ET LA POPULATION RIVERAINE ?
Sur ce point, trente personnes issues de la communauté locale et de la société civile ont convergé avant vers un sentiment de reconnaissance envers Monsieur Emanuel de Meraude pour avoir engagé un certain nombre de jeunes dans le service de l’ICCN.
Il a été souligné que ces jeunes ont consenti à travailler pour l’ICCN par amour et par la conscience qu’ils ont de leur vocation pour protéger ce parc qui est à la fois un patrimoine national et international, mais aussi traditionnel et social de la population locale.
Mais une nouvelle interrogation surgit quand on remarque que, parallèlement à cette bonne apparence de l’ICCN, la tension est demeurée montante entre cette institution et la population riveraine. C’est qu’il y a de réalité que cette dernière désapprouve dans le chef du comportement de l’ICCN. Il s’agit d’un comportement contradictoire qui s’exprime de la manière ci-après :
D’un côté, l’ICCN, toujours sans préavis, s’emploie à détruire les champs des paysans à Kibirizi, Nduali, Binza, etc. pendant qu’au même moment il tolère la carbonisation du parc par la coupure du bois et l’exploitation du charbon de bois à Kibumba, Tongo, Rugari etc.Entretemps, l’ICCN détruit sans procès tout charbon de bois provenant du grand Nord-Kivu, en l’occurrence de Lubero, en dehors de l’espace du PNVi, comme pour encourager davantage ceux qui exploitent ces charbons dans les endroits du parc ci-dessus énumérés.
Quand on bloque le passage des charbons provenant de Lubero pour compenser le besoin de la population de Goma et de Kiwanja, la population et la société civile souligne qu’il y a lieu de croire que Emanuel Demerode et son équipe ne travaillent vraiment pas pour la conservation/protection du parc mais pour sa destruction.
La population a exprimé une autre préoccupation sur le fait que le parc de Virunga reste exclusivement un champ de tourisme et d’exploration pour les touristes étrangers. Il n’y a aucune tolérance pour faciliter à la population locale de découvrir également l’élégance de la nature que cache cet énorme patrimoine à cause de répulsion inconciliable développée envers cette population. L’ICCN a inculqué dans ses agents que la population locale est à priori une menace à combattre.
La société civile de BINZA déplore la pression que l’ICCN inflige à la population dans cette entité. Au mois d’avril 2020, les ECO-gardes commandés par un certain Grégoire BARIGORA, ont tabassé à mort les cultivateurs dont certains sont devenus infirmes, l’ICCN jusqu’à présent protège ce commandant criminel, car aucune action judiciaire n’a été engagée en sa charge ; il continue à jouir de la confiance de Emanuel de Meraude qui est pourtant bien informé du résultat des enquêteurs de la société civile.
En résumé, le genre de rapport qui existe entre la population riveraine et l’ICCN est une relation d’animosité et de conflit.
4. RELATION ENTRE L’ICCN ET LES GROUPES ARMES
Les données recueillies sous cette rubrique ont été fournies par les agents de l’ICCN et la population.
S’attardant sur l’attaque qu’ont subie les Eco-gardes à Rumangabo en avril 2020, ces agents font découvrir d’emblée que l’ICCN est bien impliqué dans les manœuvres visant à exposer la vie des gardes du parc. En effet, comment pourrait-on comprendre le fait que ce jour-là les gardes parc aient été attaqués et tués à une vingtaine de mètres de la plus grande base des gardes parc du PNVi sans aucune action de riposte ou de poursuite de l’ennemi ?
D’après les informations recueillies, le service de sécurité du PNVi était bien alerté de la présence des ennemis dans la zone où s’est passé le drame, mais il a délibérément choisi de ne point prévenir les agents qui allaient tomber dans leur embuscade. Le résultat a été ce qu’on déplore jusqu’à ces jours : dix-sept personnes tuées et 13 armes emportées par les assaillants. Il n’a été noté aucune intervention ni de secours ni de poursuite des ennemis qui ont opéré juste à la porte de la plus grande base sécuritaire de PNVi.
Ici encore la responsabilité de Gilbert Delice, en sa qualité de chargé de sécurité du PNVi est assez visible.
En revenant sur la récente attaque de Nyamilima, les sources expliquent que le service de sécurité de l’ICCN était également alerté en temps au sujet des risques sécuritaires qui se sont installés dans la région de Nyamitwitwi, en y mentionnant une présence permanente de trois barbares groupes armés que sont les combattants rebelles rwandais de RUD, ceux de FDLR/FOCA et des Mai-mai.GilbertDelice et le service de sécurité feignent toujours minimiser la portée des menaces signalées en déployant des effectifs insignifiants des patrouilleurs dans les zones à haut risque telle que Nyamitwitwi où la récente attaque est une troisième.
En effet, « la stratégie de Gilbert consiste à déployer moins de dix Eco-gardes dans ces endroits dangereux en vue de les exposer au carnage pour trouver d’argument émouvant pouvant aider Emanuel de Merode à demander plus de financement auprès des bailleurs de fonds », martèlent avec émotion trois gardes parc dans leur interview.
En plus, Gilbert, dans sa stratégie sécuritaire a mis sur pied une structure de collaboration avec certains groupes de FDLR en échange de «non attaque » par ces derniers contre les gardes parc. Cette collaboration repose sur l’échange mutuel d’information d’une part et sur la tolérance de braconnage – dont les principales victimes sont les éléphants déjà menacés d’extinction dans plusieurs zones de PNVi marquées par la présence de ces rebelles rwandais – ainsi que la carbonisation exploitée par les dépendants de ces FDLR.
D’autres agents ont souligné le caractère suspect de la préoccupation des responsables de PNVi à concentrer leurs efforts sécuritaires uniquement dans le groupement Binza et dans le sud du territoire de Rutshuru sous le prétexte de la présence des FDLR, pendant que ce parc éprouve le même problème d’insécurité dans le territoire de Beni avec la présence encore plus inquiétante des rebelles ougandais de l’ADF, sans attirer l’attention de l’ICCN. Le PNVi touche à tous les territoires du Nord-Kivu, excepté Walikale, et les agents de l’ICCN devraient équitablement être déployés partout.
Les informations ainsi reçues reprochent également à l’ICCN de fournir volontairement des fausses informations sur l’identité des assaillants rencontrés dans le parc des Virunga, juste à cause de son penchant à couvrir la présence de certains groupes armés avec lesquels il traite en partenariat. Le service de communication de l’ICCN se complaint dans ce genre de mensonge sur ordre de sa hiérarchie, tel que l’a maintes fois constaté à l’occasion des attaques que les Eco-gardes subissent depuis quelques temps, en l’occurrence celle qui a été vécue à Kalibolo en date du 24 mai 2020, quand l’ICCN plaçait une incursion menée par les Nyatura pro-FDLR au compte des Mai-mai. Il s’agissait de protéger l’image des Nyatura qui sont ses partenaires en bien des circonstances et ternir celle des Mai-mai.
5. RELATION ENTRE L’ICCN ET LES FARDC
Les agents de sécurité du parc des Virunga dévoilent le secret d’une relation apparente et pleine d’hypocrisie entretenue entre l’ICCN et l’armée congolaise, les FARDC.
Dans l’apparence une unité des FARDC a été détachée pour appuyer l’ICCN dans la traque contre les groupes armés opérant dans le PNVi. Or, il s’avère ces militaires du gouvernement congolais sont de loin moins efficace que les Eco-gardes.
Bien au contraire, sur terrain il est récolté de nombreuses preuves de collaboration de ces FARDC avec certains groupes armés du parc qu’ils sont sensés traquer. Ce qui fait qu’ils ne risquent pas de s’attaquer contre ces groupes armés, mais ne font que marcher derrière le terrain déblayé par les Eco-gardes en revendiquant promptement les victoires de ces derniers en cas de succès.
Dans cette relation d’hypocrisie, il arrive des fois où les FARDC organisent eux-mêmes des attaques contres les agents de l’ICCN. Dans le répertoire des illustrations de ce genre de fourberie, il a été cité l’attaque qu’ont subie les agents de l’ICCN à Shaheru, vers le sommet des monts Nyiragongo en 2019, lorsque les gardes captèrent des FARDC dans le rang des assaillants qui venaient de les attaquer.
Un autre scandale révélé dans une telle collaboration ambiguë entre FARDC et ICCN se situe dans le cadre de la mission secrète menée dans le PNVi par l’alliance de Gilbert Delice et le colonel FARDC ZAIRE, un officier ex-CNDP. Les gardes parc interrogés signalent que Gilbert et ZAIRE se trouvent comme des supplétifs du Rwanda dans le plan d’invasion des forces rwandaises dans la région. C’est ce qui justifie le fait que le colonel ZAIRE soit toujours maintenu dans le même secteur de Binza – Bwito pendant plus de 15 ans. Il joue un rôle important dans la facilitation et la couverture des forces rwandaises qui s’infiltrent dans l’est de la RDC en utilisant le PNVi comme champ de transit avant de se lancer dans toutes les directions pour envahir Lubero, Beni, Walikale, Masisi, l’Ituri, l’axe Mambassa-Bafwasende-Kisangani, l’axe Walikale-Lubutu-Kisangani etc.
6. OBSERVATIONS
Unanimement, tous les agents de l’ICCN consultés ont indiqué que la déontologie de leur service leur interdit de livrer toute information sur cette institution, son organisation et son fonctionnement. Cependant, s’ils sont finalement allés à l’encontre de cette disposition, c’est à cause du niveau de déception enregistrée devant le constat de sacrifice et sadisme par lesquels leurs collègues sont exposes par leur hiérarchie, la mauvaise gestion des fonds colossales alloués au fonctionnement des services de protection du PNVi, la manière dont l’ICCN maltraite les populations civiles environnantes qui sont leurs propres frères etc.
De ce qui précède, il y a lieu de souligner que l’ICCN peut continuer à faire la chasse aux Mai-mai et à les tuer à volonté, mais la sécurité dans le PNVi n’en sera jamais pourtant, tant que l’ICCN ne trouvera pas un espace de franche collaboration de manière à installer un cadre consensuel devant harmoniser les rapports entre l’ICCN et la population locale.
Sinon des mouvements d’autodéfense continueront à se succéder les uns aux autres de manière interminable au nom de la défense de la population autochtone qui s’estime piétinée par l’ICCN.
L’ICCN, dans toutes ses actions, est observé comme une figure du gouvernement congolais. Il est donc urgent pour l’ICCN de revoir ses comportements en rapport avec les soupçons faisant état de sa collaboration avec les opérations malveillantes des forces rwandaises et leurs alliés dans le PNVi.
Sur ce, intervient une critique acerbe du fait que le service de communication de l’ICCN/PNVi se complaint à utiliser les réseaux internet rwandais même pour ses services de sécurité qui nécessiterait un haut cloisonnement. Ceci aide le Rwanda à bien contrôler ses informations et lui permet de contourner les dispositions de sécurité mises en place quand le Rwanda décide de mener des opérations de sabotage et des infiltrations qui doivent s’effectuer dans le PNVi, tels que le massacres de Gorille de montagne du PNVi dans le secteur MIKENO, les attaques contre des cibles civiles ou militaires de ce secteur etc.
L’ICCN a tout intérêt que le parc national des Virunga n’appartient pas au Rwanda mais à la RD Congo. Car Emanuel de Merode a déjà pris le parc de Virunga comme sa propriété privée de businesse.
Par ailleurs, l’ICCN devrait comprendre aussi que la population locale est à considérer comme partenaire privilégié dont il ne peut se passer s’il veut vraiment réussir sa mission de protéger et conserver la nature qu’abrite le PNVi. La population et la société civile sont bien conscientes de leur responsabilité dans ce sens et sont disposées à porter le meilleur d’elles-mêmes pour aider l’ICCN pour toutes fins utiles, surtout pour trouver solution au défi de sécurité, pourvu que l’ICCN entraîne une telle collaboration sur un champ de la transparence.
RECOMMANDATIONS
Pour préserver le bon fonctionnement des services de l’ICCN dans le PNVi, il est urgent d’écarter immédiatement Monsieur Gilbert Delice des affaires de l’ICCN/PNVi, sinon la société civile est prête à entreprendre des grandes actions pour obtenir ce départ à sa manière. Sur ce, la société civile est disposée à rencontrer l’Union Européenne avec toutes les preuves de cette exigence.
Une de voies pour atténuer la tension qui monte parmi les Eco-gardes consisterait à assurer le dédommagement et la prise en charge des familles des Eco-gardes tués ignominieusement pour leur engagement dans la protection de ce patrimoine mondial qu’est le PNVi.
L’ICCN devrait promouvoir des projets qui seront réellement au profit de la population locale et cesser avec toute forme de projet de mascarade à l’instar de ce qu’il laisse entrevoir de nos jours.
L’ICCN a à travailler pour mettre sur pied un cadre de collaboration efficace entre ICCN et la communauté locale.
Que L’ICCN se donnent le courage de donnée la vraie identité des criminels quand ils ont été attaqués, les protéger expose davantage l’ICCN et ses structures et projets.
En cas échéant, il y a besoin d’amorcer une enquête sur la gestion de l’ICCN/PNVi, l’enquête devant être composée de l’Union Européenne, la société civile congolaise et le gouvernement congolais.
Sé/ Société civile et BLO
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