





C’est avec une attention soutenue que toutes les couches sociales des congolais du Nord-Kivu sont en train de suivre le déroulement de l’opération d’enrôlement mise sur pied pour préparer les électeurs aux échéances devant se dérouler avant la fin de décembre 2017.
Or, il est relevé avec inquiétude une stratégie de fraude moins intelligente que la CENI orchestre, avec on ne sait quelle complicité hiérarchique, déjà à cette phase préparatoire. Un volume considérable des candidats électeurs, plus écrasant que que le nombre des autochtones eux-mêmes, affluent en provenance de l’Ouganda et du Rwanda pour se faire enrôler dans le rayon de Bunagana – Jomba – Rwanguba ainsi que dans la ville de Goma. C’est bien à ce rythme que la CENI est en œuvre dans les territoires de Rutshuru et Nyiragongo et dans la ville de Goma.
Cette réalité coïncide mal avec le fait que la CENI ait choisi de déployer une quantité plus grande de kits d’enrôlement dans certaines zones par rapport à d’autres centres de ces territoires où il est pourtant observé des fortes agglomérations de populations. D’où, on peut comprendre aisément pourquoi la cité de Kiwanja et toutes les localités périphériques qui en dépendent n’aient été dotées que de deux machines d’enrôlement, comparativement à la zone de Bunagana – Rwanguba qui en dispose de plus de sept.
Le même phénomène de tricherie s’observe également dans la ville de Goma où, dans plusieurs centres, des candidats électeurs mal identifiés, mais qui se réclament d’appartenance « Banyamulenge », sont privilégiés par rapport aux autochtones. A défaut, d’autres parmi eux (ces candidats suspects) n’hésitent pas de mettre en jeu de sommes d’argent pour faciliter l’enrôlement des cortèges de leurs frères, familiers et compagnons faisant la queue avec les personnes alignées devant les centres de la CENI. A Goma, par exemple, il s’en est suivi des incidents violents au niveau de quelques centres, provoqués par les autochtones en colère contre ce genre de manigance et d’injustice, tel que le dévoile l’extrait vidéo ci-joint:
Ainsi, se confirme-t-elle l’alerte que Benilubero Online lançait pour prévenir les opinions sur le projet d’enrôlement des étrangers dans le Nord-Kivu et l’Ituri par la CENI. A ce titre, serait-il possible d’espérer des élections transparentes et crédibles roulant dans un appareil électoral toujours tenu sous l’emprise du président qui lutte acharnement contre toute volonté d’alternance politique au pays et qui ne jure que par l’évincement des autochtones par des étrangers?
Journal du Paysan
Kiwanja
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





