





Jusqu’à nouvel ordre, le vice Premier Ministre chargé du Ministère de l’Intérieur, Monsieur Evariste BOSHAB, est maintenant déclaré « indésirable » à Beni, pour le cynisme et le sadisme dont il est venu faire preuve au cours de son dernier passage.
La population locale dénonce spécialement les mesures draconiennes que BOSHAB est venu imposer. En effet, tout concourt à faire croire qu’il y a plutôt une motivation malveillante cachée derrière les décisions de cette autorité.
1/ Au sujet de l’imposition du couvre feu à 20 heures : une telle mesure est de nature à favoriser l’infiltration des intrus et des matériels (armes) de la mort qu’utilisent les tueurs. En effet, de nombreuses preuves ont démontré que les complices officiels ont toujours profité des heures de la nuit pour infiltrer les personnes suspectes et les armes (machettes, fusils, tenue militaire etc.) qu’elles utilisent contre la population. C’est l’expérience qui a été vécue à Oicha, à Eringeti et en plusieurs autres endroits où les massacres ont été observé. D’où, la population a conclu qu’une fois de plus, ces autorités complices de l’ennemi cherchent à priver la population de ses sens de vigilance.
2/ Boshab avait donné l’ordre d’arrêter plusieurs jeunes gens qui participaient à la manifestation du 17 août à Beni, sans compter les victimes qu’ont causées les actes de répression qu’il avait ordonnées aux militaires et policiers à la même date.
3/ Boshab sera indésirable jusqu’au jour où il rapatriera tous les rwandais que les autorités (Gouverneurs Julien Paluku, Autsai Asenga et Abdallah Penembaka) ont infiltrés et installés en cheval sur Ituri et Beni, et qui sont partie prenante aux massacres des autochtones.
4/ Boshab sera indésirable jusqu’au jour où une enquête internationale descendra sur terrain à Beni pour révéler toute vérité autour du mystère du génocide du peuple Yira de Beni, lorsque les auteurs des crimes pourront enfin payer pour leurs forfaits.
5/ Cette indésirabilité sera tenue jusqu’à ce que tous les complices des égorgeurs qui sont parmi les autorités civiles et au sein de l’armée congolaise seront arrêtés et jugés.
La société civile et la population tout entière de Beni-Lubero ne lèvera cette mesure que si BOSHAB ordonne la libération sans condition de plus de 120 jeunes gens détenus à Beni uniquement pour s’être engagés dans une manifestation populaire pacifique reconnue par la Constitution du pays.
Baudouin KYAVAGHENDI
Beni
©Beni-Lubero Online.





