





C’est toujours par autant de signes surprenants et surtout bouleversants qu’il a été lu l’augure de la fin d’un règne. Mais c’est plus regrettable de constater que des crimes si odieux soient montés sans remord uniquement par le souci de conserver le pouvoir, comme si la vie humaine valait un peu moins que celle d’une mouche!
Des centaines de prisonniers se sont évadés à l’aurore de ce mercredi 17 mai 2017, de la prison de Makala à Kinshasa, libérés, dit-on, par des miliciens de Budu Dia Kongo du chef politico-religieux Ne Muanda Nsemi, qui a lui-même profité de cette opportunité pour retrouver sa liberté. Toutefois, le plus illustre detenu de Makala, le général Eddy Kapend, le présumé assassin du feu président Mzee Laurent Désiré Kabila, aura gardé la sagesse de s’abstenir de tenter sa chance par une telle voie malhonnête.
Tous les gardes de la prison centrale de Kinshasa, Makala, étaient en service, avec toutes les armes sophistiquées possibles et même d’autos-blindées se trouvant à la disposition de la police commise à la garde de ladite prison; bref, tous les moyens matériels et humains requis pour maîtriser les tumultes et le contre-vent d’une foule sans armes étaient disponibles et toujours mis au point. Pourtant des centaines de prisonniers ont pu être libérés par des civils, en ironie de ceux qui se confient à la puissance des armes, des chars et tous les autres moyens d’intimidation de leurs semblables.
Les armes refusent de tuer les prisonniers et leurs libérateurs!

De 3 heures et demi jusqu’à la petite matinée, on n’a entendu que des bruits, des tumultes provoqués par les incendies et les cassures de la prison, ainsi que par le mouvement des prisonniers en fuite: des policiers et des militaires de la garde de la prison étaient bien présents pendant que les présumés combattants de Budu dia Kongo arrivaient. Ces derniers, armés des machettes ont mis feu sur l’édifice pénitentiaire qui comprend plusieurs pavillons, coffrant une foule innombrable de prisonniers. Ils ont également incendiés tous les engins automobiles de service administratif et de sécurité de la prison, dont une auto-blindée de la Police Nationale Congolaise. Tous les éléments commis à la garde de la prison ont été tués. Chose curieuse et paradoxale, « leurs armes à feu ont refusé de tirer sur les assaillants et les prisonniers » en fuite. Ce ne sera qu’à la petite matinée, 5 heures et demi que les armes ont vraiment crépité. Ne pourrait-on pas penser à un montage et une complicité quelque part? Les assaillants n’auraient pu provoquer tous les dégâts enregistrés sans une main invisible des décideurs au pouvoir.

Le renfort de la Police militaire prendra deux heures avant de voler au secours des gardes neutralisés à la prison. Un témoin raconte que les prisonniers sortaient aisément comme s’il n’y avait rien qui pouvait les dissuader, d’autre chantaient même comme une troupe après la victoire.
Dommage!
La population et la plupart des opinions ne fournit aucun effort pour comprendre assez le fond de cet événement. D’ailleurs, les évadés ont souvent été chaleureusement accueillis et assistés par les habitants des quartiers périphériques de la prison de Makala, en leur offrant vêtements de rechange et moyen de transport.
Le pouvoir planifie une insécurité et des désordres à grande échelle dans la capitale!
Tenez! Il est logiquement impossible que des miliciens sans armes à feu ni aucun autre moyen sophistiqué réussissent si brillamment, à la manière des Israéliens sur Entebbe, un raide sur une installation aussi importante qu’est la prison de Makala, de surcroît placée au cœur de la capitale telle que Kinshasa.En effet, depuis quand les Budu dia Kongo ont-ils installé à Kinshasa un bastion qui révèle une telle capacité de nuisance?

C’est depuis longtemps que nos sources proches de la présidence en exercice nous ont aidés à dévoiler le plan du pouvoir en place consistant à embraser tout le pays par l’insécurité et la violence. Après avoir installé et consolidé les violences et les massacres à l’Est du pays (Beni, Lubero, Rutshuru, dans le Tanganyika…), au centre du pays (au Kasai), au Nord du pays (LRA et les Mbororo au Haut-Uélé et au Bas-Uélé) et à l’Ouest du pays (Bas-Congo), c’est maintenant le moment de couronner cette oeuvre dans la capitale. Autant que les FDLR et les ADF/NALU ont été le prétexte utilisés par le régime en place pour couvrir ses massacres contre les innocents au Nord-Kivu, tout comme les Kamwena Nsapu pour détourner l’attention des opinions sur ses crimes au Kasai, les Budu dia Kongo constitueront désormais la nouvelle formule que Joseph Kabila et ses ouailles adopteront pour voiler le chaos (enlèvement, insécurité et massacres) qu’ils ont déjà planifiés pour punir cette capitale (Kinshasa) qui rejette littéralement son pouvoir.

Ainsi donc, Ne Muanda Nsemi est en voie de devenir lui-même un autre « Gédéon », ce Gédéon qui est devenu la couverture de tous les actes terroristes du pouvoir en place au katanga trouvera son transfuge à Kinshasa et les provinces environnantes, surtout qu’elles se rapportent à l’unique tribu des « Bakongo » d’où relève Budu dia Kongo.
Toutefois, de nombreux autres prisonniers ont préféré écouter la sagesse de leur conscience et n’ont pas voulu prendre le risque de s’évader. Parmi eux, on retrouve le général Eddy Kapend, Thomas Lubanga et tant d’autres prisonniers politiques et d’opinion. Car ils ont cru à juste titre à un complot des autorités du pays, qui ait visé leur élimination physique, sous prétexte de les avoir abattus dans leur tentative de fuite.
Didas
Kinshasa
©Beni-Lubero Online.





